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Les créations de Sofya
17 janvier 2014

La chambre oubliée

La chambre oubliée

 

Fandom : Doctor Who

Pairing : Eleven x Rose

 

Résumé : "Docteur, qu'il y a-t-il derrière cette porte ?" Demanda Amy."Rien d'intéressant." Le Docteur ne pensait pas que revoir cette porte, où se trouvait la chambre de Rose, lui serait aussi douloureux.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 


Amy marcha le long du couloir du TARDIS. Cela faisait maintenant une semaine qu'elle voyageait avec son 'Docteur débraillé'. Mais chaque jour à l'intérieur du vaisseau lui apportait son lot de surprises. De nouvelles pièces apparaissaient comme par enchantement, la cuisine changeait de place à chaque fois, ainsi que la bibliothèque à l'intérieur de la piscine. Il n'y avait vraiment que le Docteur pour trouver ça cool d'avoir la bibliothèque avec la piscine.

Amy continua son chemin dans ce vaisseau plus grand à l'intérieur et ne put s'empêcher de penser à Rory. Elle se sentait coupable d'être partie avec le Docteur. Après tout, quelle personne s'enfuyait la veille de son mariage avec un autre homme ? Elle aimait Rory, plus que tout. Mais elle avait ressenti le besoin de partir. De vivre une aventure extraordinaire. De réaliser son rêve d'enfant et de voyager dans les étoiles avec le Docteur. Amy savait qu'à tout moment le voyage s'arrêterait et qu'elle devrait retourner à la réalité, alors en attendant, elle profitait de tous les moments passés avec lui.

Amy arriva au bout du couloir et c'est alors qu'elle le vit, dans le coin de son œil. Une porte. Elle tourna doucement la tête et vit une porte en bois avec la gravure d'une rose au centre. Amy était déjà passée des dizaines de fois dans ce couloir et c'était la première fois qu'elle voyait cette porte. Elle se dirigea vers elle et toucha la gravure du bout des doigts. Encore un nouveau mystère du TARDIS. Amy descendit sa main sur la poignée et la tourna. Elle n'était pas fermée à clé et la jeune femme la poussa à peine lorsque le Docteur arriva à grandes enjambées et ayant un immense sourire.

« Ah ! Amy te voilà ! Que dirais-tu de l'année 3676. Une très bonne année si tu... »

Il se tut et regarda intensément la porte. Son sourire disparut.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il.
-Cette porte est apparue, je ne l'avais encore jamais vu, répondit Amy. Je me demandais ce qu'il y avait à l'intérieur.
-Il n'y a rien d'intéressant. »

Il posa sa main sur la poignée et referma la porte.

« Très bien, dit-il en retrouvant le sourire. L'année 3676 ?
-Docteur, qu'il y a-t-il derrière cette porte ?
-Je te l'ai dit. Rien d'intéressant. Dépêchons-nous Amy, il y a encore tant à voir.
-Pourquoi vous ne voulez pas répondre ? »

Le Docteur perdit de nouveau son sourire et son visage se fit plus dur. Les questions d'Amy l'énervaient. Elle l'avait déjà vu en colère et espérait ne jamais le revoir dans cet état. Que pouvait-il y avoir derrière cette porte pour le faire réagir ainsi ?

« Amelia ! »

Amy sursauta. Il ne l'avait plus appelé Amelia depuis qu'elle voyageait avec lui.

« Il n'y a rien, continua-t-il. Alors oublie cette porte. »

Le Docteur s'en alla, ne faisant pas attention si Amy le suivait. La jeune femme se retourna vers la porte, mais celle-ci avait disparu.

Le Docteur arriva dans la salle des commandes et attendit quelques minutes pour se calmer. Il savait qu'Amy ne l'avait pas suivi. Il l'avait surement choqué sur sa manière de réagir face à cette porte. La chambre de Rose. Il ne pensait pas que revoir cette porte lui ferait cet effet. Il avait l'impression que ses cœurs se brisaient en mille morceaux et que le souffle lui manquait. Il se souvenait lors de sa régénération précédente lorsque Rose avait été emportée dans le monde de Pete, il avait passé tellement de temps dans cette chambre, cherchant un moyen qui le ferait se sentir près d'elle. Il s'en était voulu de ne lui avoir jamais avoué qu'il l'aimait. Et l'avoir retrouvé après tout ce temps pour la perdre à nouveau n'avait fait que le briser un peu plus.

Le TARDIS avait gardé sa chambre intact lors de sa reconstruction. Le vaisseau avait agi de sa propre volonté en laissant la chambre de Rose telle qu'elle l'avait laissé. Le Docteur était depuis passé plusieurs fois devant cette porte, sans jamais l'ouvrir, sans jamais s'arrêter devant ou la regarder. Il avait pensé qu'en se régénérant, il aurait oublié ce qu'il ressentait pour Rose, que la douleur serait moins forte. Mais voir Amy devant cette porte, s'apprêtant à l'ouvrir, avait fait resurgir tous ses sentiments qu'il pensait enfouis. Il sentit le TARDIS vibrer comme pour le réconforter.

~00~

Amy sortit de la cuisine et se dirigea vers sa chambre. Les derniers mois qu'elle venait de vivre avaient été les pires de toute sa vie. Jamais elle n'aurait imaginé que River Song et Mel n'étaient autre que sa fille. Et imaginer Melody grandir sans elle et Rory lui était insupportable. Elle s'adossa contre le mur et inspira profondément pour se calmer. Elle ferma les yeux quelques secondes et sourit en imaginant leur prochaine aventure avec River. Elle attendait avec impatience le moment où elle reverrait sa fille.

Amy ouvrit les yeux sur le mur d'en face et vit la porte en bois avec la rose gravée. La jeune femme resta quelques secondes à la fixer, surprise de revoir cette porte. Amy ne l'avait vu qu'une seule et unique fois et n'en avait plus jamais parlé au Docteur. Elle avait peur de sa réaction si elle abordait à nouveau le sujet. Et avec le temps, elle avait fini par oublier l'existence de cette porte. Elle s'avança et posa sa main sur la poignée.

« Amy ! L'appela Rory. »

La jeune femme soupira en levant les yeux au ciel. Décidément, à chaque fois qu'elle voulait ouvrir cette porte, quelqu'un venait l'interrompre. Elle se retourna vers Rory qui venait vers elle.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il.
-J'essaye de savoir ce qu'il y a derrière cette porte.
-Ça ne serait pas cette fameuse porte secrète ? »

Lors du premier voyage de Rory à bord du TARDIS, Amy lui avait parlé de la « porte secrète », comme elle l'avait surnommée.

« C'est celle-là et cette fois, j'ai bien l'intention de voir ce qu'il y a derrière.
-Tu sais que ça ne plaira pas au Docteur s'il apprend ce que tu fais.
-Il n'aura aucune raison de se mettre en colère s'il n'est pas au courant. »

Amy demanda à Rory de faire le guet et posa sa main sur la poignée, mais la porte refusait de s'ouvrir. Le TARDIS avait l'air de ne pas vouloir la laisser entrer. Amy ne put s'empêcher de penser au Docteur et à la réaction qu'il avait eu. Elle se dit alors qu'elle devrait laisser tomber et ne plus s'occuper de ce qu'il y avait derrière cette porte. Mais pourtant, elle avait le sentiment que si elle l'ouvrait, elle découvrirait ce qui pouvait rendre le Docteur si triste. Elle l'avait remarqué depuis le début. Même lorsqu'il souriait, il avait toujours cette tristesse dans le regard. Amy avait compris que cela n'avait aucun rapport avec Gallifrey et la Guerre du Temps. Non, Amy connaissait bien ce regard. C'était le regard qu'elle voyait à chaque fois qu'elle se regardait dans une glace quand Rory avait disparu. Elle comprit que le Docteur avait perdu une personne qu'il aimait. Tout ce qu'elle voulait, c'était l'aider. Amy entendit soudain le déclic de la serrure. Le TARDIS connaissait ses intentions et voulait aussi aider le Docteur. Amy poussa doucement la porte, retenant sa respiration.

« Amy, dit nerveusement Rory. Ce n'est pas une bonne idée.
-Tu n'es pas obligé de rester. »

Rory soupira. Décidément quand sa femme avait une idée en tête, rien ne pouvait la faire changer d'avis. Amy entra enfin dans la pièce, suivi de Rory, et regarda autour d'elle. Il s'agissait d'une chambre, aux murs rose pales. Le lit était défait, comme si la personne qui vivait dans cette chambre venait de la quitter. Quelques vêtements étaient éparpillés sur le sol et un magazine était posé au bout du lit. Sur la commode, ils pouvaient voir plusieurs photos, des bijoux rangés dans une petite boite ouverte et du maquillage. Amy et Rory avaient tous les deux l'impression que la personne était seulement partie pour quelques heures et qu'elle allait revenir d'un instant à l'autre.

Amy s'approcha de la table de nuit où deux cadres étaient posés et en attrapa un. Sur la photo se trouvait trois personnes. Une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de vingt ans, blonde et les yeux marrons. Elle était entourée de deux hommes. L'un d'eux était brun et avait un sourire charmeur. Il était bel homme et semblait en jouer. L'autre homme était un peu plus âgé. La première chose qu'Amy remarqua était ses grandes oreilles. Il avait des cheveux bruns coupés très courts et les yeux bleus. Il avait quelque chose de familier dans le regard, mais Amy n'arrivait pas à savoir ce que c'était. La jeune femme reposa le cadre et attrapa le second. Elle vit la même jeune fille blonde de la première photo. Un homme était près d'elle. Il était brun, les cheveux en bataille et portait un costume marron. Ils discutaient et souriaient. La photo avait surement été prise sans qu'aucun d'eux ne s'en rendent compte. Ils se regardaient comme s'ils étaient seuls au monde et que plus rien ne comptait autour d'eux. Amy avait aussi ce genre de photo avec Rory. C'était une photo de deux personnes amoureuses. Rory s'approcha d'Amy et observa lui aussi la photo que sa femme avait dans les mains.

« Pond ! »

Amy et Rory sursautèrent. Ils se retournèrent et se retrouvèrent face au Docteur. Rory baissa le regard, se sentant coupable de s'être mêlé de choses qui ne le regardaient pas.

« Je peux savoir ce que vous faîtes ? »

Amy et Rory s'échangèrent un regard.

« On sait qu'on aurait pas dû... Commença Rory. »

Mais Amy le fit taire en lui donnant un coup de coude dans les côtes.

« Docteur, dit Amy. À qui appartenait cette chambre ? »

Le Docteur détailla la chambre quelques secondes. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'y avait pas mis les pieds. Tout était tel que Rose l'avait laissé. Il arrivait presque à sentir l'odeur du parfum qu'elle portait.

« Docteur, continua Amy voyant qu'il ne répondait pas. Est-ce qu'elle appartenait à la fille sur les photos ? »

Le Docteur prit le cadre qu'Amy lui tendait. Il se souvenait parfaitement de cette journée. La photo avait été prise lors d'une visite qu'ils avaient fait à Jackie quelques mois avant qu'elles ne soient bloquées toutes les deux dans le monde de Pete. Jackie avait pris cette photo sans qu'aucun d'eux ne s'en rendent compte et l'avait donné à Rose avant qu'ils ne repartent à bord du TARDIS.

« Qui est-ce ? Demanda Amy.
-Rose, répondit le Docteur. Rose Tyler. On voyageait ensemble il y a longtemps. »

Sa voix tremblait et il espérait que ni Amy, ni Rory ne le remarquent. C'est pour cela qu'il se refusait de retourner dans cette chambre. Malgré le temps qui passait, la perte de Rose lui était toujours aussi douloureuse. Depuis sa régénération, il s'était forcé à ne plus y penser, jusqu'à essayer d'en oublier cette chambre, mais c'était impossible. Et se retrouver dans cette pièce, entouré de ce qui lui appartenait, ne faisait qu'accentuer cette peine.

« Docteur, vous pleurez, dit Amy. »

Le Docteur sortit de ses pensées lorsqu'il sentit la main d'Amy lui essuyer les larmes qui coulaient sur sa joue. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il pleurait. C'était la première fois que Rory et Amy le voyaient pleurer. C'était la première fois qu'ils le voyaient aussi humain. Ils comprirent alors que l'homme sur la photo était le Docteur avec un visage différent et qu'il aimait toujours Rose Tyler. Le Docteur s'essuya le visage, effaçant toutes traces de larmes.

« Elle devait être spéciale, ajouta Rory.
-Oui, sourit le Docteur. Elle était très spéciale. Elle était fantastique.
-Que lui est-il arrivé ? Demanda Amy. »

Le Docteur lui lança un sourire rempli de tristesse. Il approcha son visage à quelques centimètres du sien et la regarda droit dans les yeux.

« C'est une histoire longue et ennuyeuse. Et je n'aime pas ce qui est ennuyeux. »

Le Docteur se recula aussitôt. Il leur fit un immense sourire et tapa un coup dans ses mains.

« Bien, dit-il avec enthousiasme. Je vous avais promis Sydney au vingt-cinquième siècle et nous sommes arrivés. »

Il sortit rapidement de la chambre, disant au couple de se dépêcher. Amy et Rory savaient qu'il ne voulait plus parler de Rose ou de ce qu'il lui était arrivée. Mais quand il sera prêt et qu'il aura besoin de parler, ils seraient là pour l'écouter et l'aider. Amy et Rory quittèrent à leur tour la chambre, prêts à suivre le Docteur dans de nouvelles aventures.

 

Fin

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23 novembre 2013

Une dernière visite

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Fandom : Doctor Who

Pairing : Ten x Rose, Nine x Rose

 

Voici un texte que j'ai écrit pour les 50 ans de la série Doctor Who. J'espère que ça vous plaira.

 

Résumé : Le dixième Docteur refusait de voir sa vie avec Rose disparaître. Il avait encore une dernière visite à faire avant de se régénérer.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 

Le Docteur regarda Donna et sa famille une dernière fois avant de rejoindre le TARDIS. Au moins, il avait pu la voir encore une fois, heureuse le jour de son mariage, même si elle ne saura jamais qu'il était près d'elle. Il entra à l'intérieur du TARDIS et se dirigea vers les commandes. Il avait encore tellement à faire avant de disparaître. Mais la chose la plus importante, il devait la réaliser maintenant, alors qu'il en avait encore la force. Il refusait de voir sa vie avec Rose disparaître.

Il appuya sur plusieurs boutons, se dirigea de l'autre côté de la console et abaissa le levier. Le TARDIS disparut dans le temps et l'espace et arriva à destination au bout de deux minutes. Il se trouvait sur la planète Dahlia, en plein soixantième siècle. Le festival de la planète allait commencer plus tard dans la journée et les touristes venus de tout l'univers affluaient pour assister à l'évènement. Le Docteur avança dans les rues de la capitale, sachant parfaitement où il devait se rendre.

Il s'arrêta devant une boutique de souvenirs, la plus grande de la ville. Il entra et se dirigea dans le fond du magasin où il trouva la personne qu'il cherchait. Il s'agissait de sa régénération précédente qui se tenait devant une étagère remplie d'objets. Des babioles sans grandes valeurs qui ne servaient qu'à faire dépenser l'argent des touristes. Le Docteur observa son double avec insistance. C'était sous cette forme que son histoire avec Rose avait commencé et il était hors de question que cela change. L'autre Docteur, se sentant observé, regarda dans sa direction. En un seul regard, il comprit qui était cet homme. Il lui fit un signe de la tête, lui indiquant de le suivre. Ils se retrouvèrent dans une petite rue déserte, un endroit parfait pour parler tranquillement. Le neuvième Docteur détailla l'homme devant lui.

« Alors c'est à ça que je vais ressembler. Il ne manquait plus que ça, dit-il en levant les yeux au ciel.

-Ne critiques pas trop vite, cette régénération est ma préférée. »

Le Docteur plongea quelques secondes dans ses souvenirs. Tous ces moments qu'il avait passé sous cette forme, toutes ces personnes qui l'avait accompagné. Martha, Donna, Mickey, Jack et surtout Rose.

« Pourquoi es-tu là ? Demanda le neuvième Docteur perdant patience.

-Je suis là pour Rose. »

Le neuvième Docteur écarquilla les yeux, surpris de cette révélation.

« Rose ! L'humaine que j'ai rencontré ? »

Le Docteur acquiesça.

« Je me souviens parfaitement de ce qu'il c'est passé.

-Tu veux dire quand je lui ai proposé de m'accompagner et qu'elle a refusé pour rester avec son petit-ami.

-Tu dois retourner la voir et lui demander à nouveau de t'accompagner. »

Le neuvième Docteur lâcha un petit rire et secoua négativement la tête.

« Désolé, mais non, répondit-il sèchement. Je ne demande jamais de m'accompagner deux fois. Tu le sais très bien.

-Je le sais. Mais cette fois je te demande de faire une exception. »

Le Docteur passa ses mains dans les cheveux et le ébouriffa nerveusement. Le neuvième Docteur décida qu'il était temps pour lui de partir.

« Attends ! »

Le neuvième Docteur s'arrêta. La voix de sa nouvelle régénération était si désespérée qu'il se décida de l'écouter. Il se connaissait, il savait qu'il ne prendrait jamais le risque de se rencontrer si se n'était si important. Il se retourna et le regarda droit dans les yeux.

« Pourquoi ? Demanda-t-il. Pourquoi est-ce que c'est si important que je retourne la voir ?

-Rose est spéciale. Je sais que tu t'en es rendu compte dès la première fois que tu l'as vu. Il n'y a pas si longtemps, j'étais comme toi. Plein de colère. Mais Rose... Sans elle, je ne sais pas ce que je serais devenu. »

Un immense sourire illumina le visage du Docteur tandis qu'il se remémorait tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. Le neuvième Docteur le regarda, surpris de voir un tel sourire. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas souritcomme ça. Mais pourtant, il sentait que quelque chose n'allait pas.

« Si elle est si spéciale, demanda le neuvième Docteur, pourquoi n'est-elle pas avec toi ? »

Un voile de tristesse passa dans le regard du Docteur. La vision de Rose emportée à jamais dans le monde parallèle et son visage en pleur quand il l'avait revu à Bad Wolf pour lui faire ses adieux, l'avait hanté pendant tellement longtemps et continuera de le hanter jusqu'à la fin. Et l'espoir qu'il avait ressenti quand il l'avait revu dans cette rue. Quand il l'avait tenu dans ses bras, il aurait voulu que cet instant ne se termine jamais, que le temps s'arrête. Naïvement, il avait cru que l'univers lui permettait enfin d'être heureux. Il avait cru qu'ils pourraient tenir cette promesse qu'ils s'étaient faite. Pour toujours. Mais la réalité les avait de nouveau rattrapé et il savait qu'il ne pourrait jamais vraiment la rendre heureuse. Pas comme elle le méritait. Alors il l'avait laissé encore une fois sur cette plage avec son clone. Mi-humain, mi-Seigneur du Temps.

« Je ne peux pas te le dire. Tu devras le vivre. »

Une violente douleur lui traversa tout le corps. Il s'adossa sur le mur pour s'empêcher de tomber et posa sa main sur la poitrine essayant de reprendre son souffle.

« Tu te régénères, dit le neuvième Docteur reconnaissant les symptômes.

-Je n'en ai plus pour longtemps. Je ne sais pas si lors de ma prochaine régénération ce que je ressens pour Rose sera toujours là ou si elle deviendra un souvenir parmi tant d'autres. »

Non, il ne voulait pas qu'elle ne devienne qu'un souvenir, pensa-t-il. Il leva les yeux sur sa neuvième régénération, mais il savait qu'il ne l'avait pas encore convaincu.

« Je t'en pris, dit-il. Ne fais pas ça. Ne nous fais pas ça. Un jour tu comprendras à quel point on a besoin d'elle et tu ne regretteras pas de l'avoir demandé à nouveau de t'accompagner.

-Même si je retourne la voir, elle ne voudra jamais laissé son petit ami. »

Malgré la douleur qui se faisait plus forte, le Docteur lança un petit sourire.

« Dis-lui que le TARDIS voyage aussi dans le temps. »

Le neuvième Docteur écarquilla les yeux.

« Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt, marmonna-t-il. »

Il partit en courant vers son TARDIS pour retrouver Rose quelques secondes après l'avoir laissée avec Mickey. Le Docteur sut alors qu'il avait réussi. Il retourna avec grande difficulté dans le TARDIS et programma sa destination. Il n'en avait plus pour longtemps, la douleur était de pire en pire, mais il devait tenir. Rien qu'un peu. Il avait encore un voyage à faire. Il devait voir Rose encore une fois. Il voulait passer ses derniers instants avec elle, même s'il devait la voir de loin. Il arriva enfin à destination, se trainant presque dans les rues enneigées de Londres le 1er janvier 2005.

 

Fin

18 septembre 2013

Juste une danse

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Fandom : Once Upon a Time

Pairing : Rumpelstiltskin x Belle

 

Résumé : Rumplestiltskin lui tendit la main. "Voulez-vous danser très chère ?" Belle ne répondit pas tout de suite, hésitante. "Ce n'est qu'une danse, dit Rumplestiltskin."

 

Disclaimer : Once Upon a Time est une série de Edward Kitsis, Adam Horowitz et ABC.

 


Belle entra dans la grande salle du château et commença son travail. Rumplestiltskin était sorti, ce qui lui restait l'après-midi pour finir ce qu'elle avait à faire. Les rayons du soleil envahissaient la pièce, le printemps était bel et bien arrivé. Belle s'approcha de la fenêtre et observa les bois au loin. Elle regarda ensuite le sol où quelques jours plus tôt se trouvait le rideau qu'elle avait décroché et ne put s'empêcher de sourire. Jamais elle aurait cru en acceptant de suivre Rumplestiltskin, qu'elle se plairait avec lui. Elle prit son balai et commença à balayer dans toute la pièce.

Au bout de plusieurs minutes, elle sentit la chaleur du soleil sur elle. Elle regarda une nouvelle fois la fenêtre et pensa à son village. Tous les ans, à cette époque, son père organisait un bal pour fêter l'arrivée du printemps. C'était une tradition depuis des générations et elle se souvenait que c'était la fête préférée de sa mère. Malgré le chagrin qu'il ressentait depuis la mort de sa femme, Maurice continuait de l'organiser pour honorer la mémoire de la femme qu'il aimait.

Belle se demandait si cette année la fête du printemps allait avoir lieu. L'an dernier, elle était accompagnée pour la première fois par Gaston. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle reste parader à son bras comme la future bonne épouse qu'il voulait qu'elle devienne. Mais elle n'éprouvait que de la sympathie pour Gaston, pas de l'amour. Jamais elle ne pourrait aimer un homme aussi superficiel que lui. Au moins, maintenant que Rumplestiltskin l'avait emmené avec lui, elle n'avait plus à épouser Gaston.

Belle fredonna une chanson que sa mère aimait chanter. Elle ferma les yeux et imagina la salle de bal, les invités, les habits élégants qu'ils portaient. Belle se mit à tourner sur elle-même et se déplaça dans toute la salle, s'imaginant aux bras d'un chevalier sortit des livres qu'elle lisait. Elle continua à danser durant quelques minutes jusqu'à ce qu'elle se cogne contre quelque chose où plutôt quelqu'un. Elle ouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec Rumplestiltskin. Elle sursauta, ne s'attendant pas à le voir rentrer aussi vite.

« Je suis désolée, dit-elle en rougissant. Je n'ai pas vu le temps passer. Je vais continuer à ranger.
-Non, laissez. Vous pourrez continuer demain. »

Belle sourit et acquiesça.

« Vous aviez l'air de bonne humeur, dit Rumplestiltskin. Qu'est-ce qui vous rend si joyeuse ?
-Je pensais au bal du printemps que mon père organise tous les ans.
-Comme toutes les jeunes femmes, vous aimez les bals. »

Belle lui lança un sourire avant de s'asseoir sur la table.

« À vrai dire, je n'ai jamais vraiment aimé les bals. Mais celui-ci est différent.
-Et en quoi est-il différent ?
-Il me fait penser à ma mère. C'était le bal qu'elle préférait. »

Un voile de tristesse passa dans le regard de la jeune femme.

« Elle est décédée quand je n'étais encore qu'une enfant. »

Rumplestiltskin l'observa. C'était la première fois qu'elle lui racontait quelque chose d'aussi personnel. Il ne supportait pas de la voir aussi triste. Il ne savait pas pourquoi, mais il voulait lui faire retrouver le sourire. Alors il lui dit la première chose qui lui vint à l'esprit.

« Voudriez-vous danser ? Demanda-t-il.
-Oh ! Je ne suis pas très douée.
-Vous vous débrouilliez pourtant très bien.
-Il n'y a pas de musique. »

Rumplestiltskin claqua des doigts et une musique se fit entendre dans la pièce. Belle ne put s'empêcher de sourire. Rumplestiltskin lui tendit la main.

« Voulez-vous danser très chère ? »

Belle ne répondit pas tout de suite, hésitante.

« Ce n'est qu'une danse, reprit Rumplestiltskin. »

Elle lui prit alors la main et tous deux se mirent à danser. C'était la deuxième fois qu'elle se retrouvait dans ses bras. Peu importe ce que tout le monde disait de lui, en cet instant, elle se sentait protégée. Il y a bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien et aussi heureuse. Et malgré ce qu'il pensait, elle savait qu'il n'était pas un monstre. Belle se rapprocha de lui et Rumplestiltskin se crispa. C'était la première fois depuis des années que quelqu'un se trouvait aussi proche de lui, sans avoir peur. Se rendant compte de cette proximité, Rumplestiltskin s'éloigna rapidement. Il cacha ses mains derrière son dos, pour ne pas que Belle remarque qu'il tremblait. Il détestait cette sensation, comme lorsqu'il était humain.

« Je vous remercie pour cette danse, dit-il. »

Il fit une révérence et quitta la pièce. Belle finit de ranger la pièce. Elle avait remarqué le trouble de Rumplestiltskin, mais sourit en repensant à la danse qu'ils venaient de partager.

 

Fin

1 mai 2013

Retrouvailles

(Once Upon a Time) Retrouvailles

 

Fandom : Once Upon a Time

Pairing : Rumpelstiltskin x Belle

 

Résumé : Et si Jefferson avait aidé Belle à s'échapper plus tôt dans la saison 1, que se serait-il passé ?

 

Disclaimer : Once Upon a Time est une série de Edward Kitsis, Adam Horowitz et ABC.

 


Elle ouvrit les yeux. Elle venait de passer une nuit agitée, des rêves étranges étaient encore venus perturber son sommeil. C'était toujours le même rêve avec cette personne. Elle ne savait pas de qui il s'agissait, mais elle était sûre que c'était un homme. Elle n'arrivait jamais à voir son visage. Il lui arrivait parfois de se demander si cet homme était réel, si elle l'avait déjà rencontré, ou si elle l'avait inventé.

À vrai dire, elle n'arrivait plus à distinguer le vrai du faux. Tout ce dont elle se rappelait, c'était son prénom, Lacey, et qu'elle était enfermée dans cette pièce minuscule depuis des années avec pour seule visite celle des infirmières qui lui faisaient prendre différentes sortes de cachets. Et il y avait aussi cette femme qui était venue la voir quelques rares fois. Lacey ne savait pas qui elle était, mais ses visites l'effrayaient, c'était comme si cette femme lui voulait du mal. Mais à ces moments là, elle repensait à cet homme et ça la rassurait. Elle arrivait à espérer que quelqu'un l'attendait quelque part et qu'il viendrait la chercher. Malgré les jours qui passaient dans cet endroit abominable, elle voulait garder espoir. Elle s'assit sur son lit et replia ses genoux vers sa poitrine. La porte s'ouvrit et un homme entra, tenant un plateau repas. Elle imagina qu'il devait être le matin, elle avait complètement perdu la notion du temps. Elle regarda l'infirmier qui posa le plateau devant elle. C'était la première fois qu'elle le voyait.

« Je ne vous avais jamais vu auparavant, osa-t-elle dire.
-C'est ma première journée, répondit-il simplement. »

Il allait sortir quand Lacey l'interpela une nouvelle fois.

« Attendez ! Quel est votre nom ?
-Jefferson. »

Jefferson la regarda une dernière fois avant d'ajouter :

« C'est une belle journée pour sortir. »

Lacey ne comprenait pas. Pourquoi lui disait-il cela ? Cela faisait des années qu'elle était enfermée. Elle regarda vers son plateau et fut surprise de constater que ses cachets n'y étaient pas. C'était la première fois que quelqu'un les oubliaient. Elle leva les yeux où se tenait Jefferson, mais celui-ci était parti en laissant la porte entrouverte. Lacey fixa la porte quelques secondes, s'attendant à ce que l'infirmier revienne. Elle se leva et tendit l'oreille. Il n'y avait aucun bruit. Elle avança, poussa la porte et sortit dans le couloir. C'était sa chance de s'échapper de cette prison.

Elle marcha le long du couloir et arriva devant le bureau de l'infirmière qui semblait profondément endormie, une tasse de thé encore chaude était posée sur son bureau. Elle regarda vers la porte et vit un homme disparaître, elle reconnu l'infirmier et le suivit. Elle avait l'impression qu'il lui montrait le chemin. Elle arriva dans le grand hall de l'hôpital. La première chose qui la choqua fut toutes ces personnes présentes. Infirmières, médecins, patients. Elle n'était pas habituée à voir autant de monde. Mais malgré tout ce monde, personne ne faisait attention à elle. Ils devaient certainement penser qu'elle n'était qu'une patiente comme les autres. Elle se dirigea vers la sortie, essayant de passer inaperçu. Elle était si près du but, elle ne voulait pas se faire remarquer et retourner dans cet enfer. Elle sortit enfin de l'hôpital et respira profondément. Cela faisait-il combien de temps qu'elle n'avait pas senti les rayons du soleil sur sa peau, le vent dans ses cheveux ? Elle avait cessé de compter après plusieurs mois. Sa tête lui tournait, mais elle refusait de s'arrêter. Elle continua son chemin tout droit, se dirigeant vers la ville.

~00~

Emma se trouvait dans le café de Granny en compagnie de Mary Margaret. C'était une routine qu'elles avaient toutes les deux installé depuis l'emménagement d'Emma. Et cette dernière ne s'en plaignait pas. Elle aimait le fait d'avoir trouvé une véritable amie en la personne de Mary Margaret. Par moment, elle lui arrivait même de la considérer comme sa famille.

La porte du café s'ouvrit et monsieur Gold entra. Le silence s'installa tandis qu'il allait s'asseoir au comptoir. Granny sortit des cuisines et alla à sa rencontre, une enveloppe à la main. Probablement le loyer qu'il venait chercher. Au bout de quelques secondes, il mit l'enveloppe dans la poche intérieur de sa veste, se leva et se dirigea vers la sortit. Il passa à côté de la table d'Emma et de Mary Margaret et leur lança un sourire en coin.

« Mademoiselle Blanchard, Shérif Swan, les salua-t-il. »

Mary Margaret lui répondit poliment et il sortit. Emma eut l'impression d'entendre les personnes présentes dans le café reprendre leur respiration. Décidément, cet homme lui faisait horreur. La seule satisfaction qu'elle avait eu, était de l'avoir mis derrière les barreaux, même si cela n'avait duré que quelques heures. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Si seulement elle pouvait recommencer. La porte s'ouvrit de nouveau, David entra et alla s'asseoir à une table. Emma regarda Mary Margaret qui semblait de plus en plus mal à l'aise.

« Tu veux qu'on s'en aille, proposa Emma.
-S'il te plait. »

Depuis sa sortie de prison, Mary Margaret essayait par tous les moyens d'éviter David malgré que ce dernier faisait tout pour lui parler. Les deux femmes se levèrent et quittèrent le café. Une fois dehors, elles se dirigèrent vers la voiture d'Emma qui était garée sur le trottoir d'en face.

« Je t'emmène au travail si tu veux, proposa Emma.
-Merci, mais ça ira. Il me reste encore du temps, je vais marcher un peu. »

Emma s'apprêtait à lui répondre quand quelque chose attira son attention. Il s'agissait d'une jeune femme brune qui se dirigeait vers une petite ruelle. Elle semblait complètement perdue et le plus étrange fut qu'elle portait des vêtements d'hôpital.

« Emma, tu vas bien ? »

Elle se tourna vers son amie et acquiesça. Elle regarda ensuite la jeune femme qui semblait avoir disparu. Emma se dirigea vers la ruelle, suivit de près par Mary Margaret qui était inquiète de l'attitude de son amie. Arrivée à destination, Emma vit la jeune femme qui regardait partout autour d'elle. Oui, elle était vraiment perdue.

« Excusez-moi, dit Emma. »

La jeune femme sursauta et se retourna. Elle avait de longs cheveux bruns bouclés qui n'étaient pas peignés, le teint blanc et des yeux bleus. Elle était vraiment très belle et devait avoir dans les vingt ans. Emma la regarda bien, mais elle ne la reconnaissait pas. C'était la première fois qu'elle la voyait à Storybrooke.

« Est-ce que l'on peut vous aider ? Demanda Emma. »

La jeune femme ne répondit rien et semblait sur ses gardes.

« Vous êtes perdue ? Tenta de nouveau le shérif. Vous voulez que l'on vous ramène à l'hôpital ? »

La jeune femme écarquilla le yeux et se mit à trembler. Elle était de plus en plus paniquée et fit un pas en arrière.

« Non ! S'exclama-t-elle. Ne me ramenez pas là-bas, je vous en pris. Ne me ramenez pas !
-D'accord, vous n'irez pas à l'hôpital, ne vous inquiétez pas. Mais dîtes-moi au moins votre nom ?
-La... Lacey. »

Emma acquiesça. Lacey se calmait peu à peu, sachant qu'elle ne retournerait pas à l'hôpital.

« Et votre nom de famille ?
-Je... Je ne sais pas. »

Emma et Mary Margaret se lancèrent un regard. Comment pouvait-elle ignorer son nom de famille ?

« Ce n'est pas grave, dit Emma. Venez avec moi, on va tenter de savoir qui vous êtes. »

Mais Lacey ne bougea pas.

« Ne vous inquiétez pas, je vous promets qu'on n'ira pas à l'hôpital. Je veux simplement vous aider. »

Lacey la regarda quelques secondes, se demandant si elle pouvait leur faire confiance. Mais elle n'avait pas d'autre choix. Elle se trouvait dans une ville inconnue, ne sachant même pas son propre nom de famille. Elle finit par acquiescer et suivit Emma qui l'accompagna jusqu'au bureau du shérif.

~00~

Le lendemain matin, Emma arriva à son travail, s'assit derrière son bureau et poussa un soupire. Le mystère Lacey restait entier. Excepté son nom, la jeune femme ne se souvenait de rien. À part avoir était enfermée dans une chambre d'hôpital. En attendant d'en savoir plus, elle vivait avec Emma et Mary Margaret. Cette dernière avait insisté pour qu'elle reste avec elles, le temps qu'elles en sachent plus. « Elle n'a nul part où aller », lui avait dit Mary Margaret, « On ne peut pas la laisser seule ». Et Emma avait fini par accepter.

La porte de son bureau s'ouvrit et Regina entra. Emma soupira. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien encore lui vouloir ? La maire s'arrêta devant de son bureau et s'en plus attendre entra dans la vif du sujet.

« Mademoiselle Swan, j'ai besoin de vous de toute urgence sur une affaire de disparition.
-Bonjour à vous aussi Regina. »

Regina leva les yeux au ciel, agacée.

« Évitez les plaisanteries, cette affaire est très sérieuse. »

Emma se redressa sur sa chaise. Après tout, elle était le shérif de la ville et retrouver les personnes disparus était sa spécialité.

« Qui dois-je retrouver ? Demanda-t-elle.
-Une patiente du service psychiatrique a disparu hier. »

Le visage de Lacey apparut dans l'esprit d'Emma. Serait-il possible qu'il s'agisse d'elle ?

« Pouvez-vous me donner son nom, où une quelconque information qui pourrait m'aider ? Demanda Emma.
-Malheureusement, personne ne connait son nom. »

Emma leva les sourcils. Comment le personnel de l'hôpital pouvait ignorer le nom d'un de leur patient.

« Comment ça, vous ne connaissez pas son nom.
-Cette jeune femme a été retrouvée dans la forêt il y a trois ans. Elle ne se souvenait plus de rien et divaguait. Les médecins ont jugé préférable de la garder dans le service psychiatrique, afin qu'elle ne constitue aucun danger pour elle-même ou autrui.
-Et personne n'a cherché à savoir qui elle était.
-Bien sûr que si, mais les recherches n'ont malheureusement pas été concluantes. »

Regina lui donna une description physique de la patiente et Emma était maintenant persuadée qu'il s'agissait bien de Lacey.

« Je compte sur vous pour la retrouver au plus vite, dit Regina. Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose. »

Emma acquiesça, lui disant qu'elle allait commencer les recherches. Regina quitta alors le bureau du shérif, satisfaite par cette réponse.

Une chose était sûre, la visite de Regina avait motivé Emma pour découvrir qui était Lacey. Elle savait que la maire lui avait parlé de la jeune femme et une chose était sûre, si Regina avait un lien avec Lacey, cela n'augurait rien de bon. Emma se leva et alla chercher les dossiers des personnes disparues. Storybrooke était une petite ville, cela devrait aller vite, pensa-t-elle. Elle posa les dossiers sur son bureau et commença à les éplucher.

Au bout d'une heure, elle tomba sur le dossier de Lacey French. Ça ne pouvait être qu'elle, pensa Emma. Il n'y avait aucune photo. Emma lut attentivement le dossier. Il ne pouvait s'agir que de la jeune fille qu'elle avait rencontré la veille. Lacey était la fille de Moe French et avait disparu du jour au lendemain il y a trois ans. Emma se souvenait très bien de Moe French, l'homme que monsieur Gold aurait pu tuer si elle n'était pas intervenue. Qu'avait-il pu arriver à Lacey, se demanda Emma. Que faisait-elle à l'hôpital et que venait faire Regina dans cette histoire ? Emma se leva et sortit de son bureau. Elle savait ce qu'elle devait faire, elle devait prévenir Moe qu'elle avait retrouvé sa fille.

~00~

Emma sa gara devant la boutique de Moe et sortit de sa voiture. Elle se dirigea vers boutique et y entra. Le docteur Whale passa à côté d'elle, la saluant et sortit en tenant un gros bouquet de fleurs à la main. Probablement pour une nouvelle conquête qu'il allait tenter se séduire. Elle avança vers le comptoir et se fit accueillir par Moe qui lui sourit. Il avait l'air de s'être parfaitement remis des blessures que lui avait infligé monsieur Gold.

« Shérif Swan, dit Moe. Que puis-je faire pour vous ? »

Emma inspira profondément. Il devait savoir la vérité.

« En fait, répondit Emma, je suis venue parler de votre fille. Y a-t-il un endroit où l'on pourrait parler tranquillement. »

Le sourire de Moe s'estompa et la tristesse s'installa dans son regard. Il lui demanda de la suivre et ils allèrent dans l'arrière boutique. Moe s'assit à la table qui se trouvait au milieu de la pièce et invita Emma à en faire de même. Emma l'observa sans rien dire. Elle se doutait que cela devait être difficile pour lui. Moe attendit quelques secondes et soupira profondément.

« Vous savez shérif, ma fille a disparu il y a maintenant trois ans. J'ai perdu tout espoir de la revoir un jour.
-Monsieur French, il y a du nouveau dans l'enquête sur sa disparition. »

Une lueur d'espoir passa dans le regard de Moe.

« Je pense avoir retrouvé votre fille.
-Vous l'avez retrouvé shérif ? »

Un immense sourire se dessina sur ses lèvres.

« Malheureusement, dit Emma, la jeune femme que j'ai retrouvé n'a plus aucun souvenir, à part son prénom. Mais tout me fait penser qu'il s'agit de votre fille. Je voudrais que vous veniez avec moi, pour confirmer qu'il s'agit bien de Lacey.
-S'il vous plait shérif. Si c'est Lacey, je dois savoir.
-Nous l'avons invité à passer la nuit à l'appartement. Elle est encore chez nous en ce moment. »

Emma lui demanda de la suivre et Moe accepta. Tous deux sortirent de la boutique, que le fleuriste ferma pour le reste de la journée, et ils se dirigèrent vers la voiture d'Emma. En entrant dans le véhicule, Emma vit monsieur Gold de l'autre côté du trottoir. Ce dernier regardait attentivement Moe. Il était hors de question qu'il s'en prenne à nouveau à lui. Emma ferait tout pour protéger Moe et sa fille.

~00~

Moe et Emma arrivèrent à l'appartement de cette dernière au bout de quelques minutes. Ils montèrent à l'appartement, Emma ouvrit la porte et tous deux entrèrent. Lacey était assise dans le canapé, lisant le livre que Mary Margaret lui avait prêté. Elle était complètement absorbée par sa lecture et ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Moe s'approcha lentement d'elle.

« Lacey. »

La jeune femme se retourna. Elle observa Moe quelques instants, mais ne sembla pas le reconnaître. L'homme s'agenouilla près d'elle.

« Est-ce que tu me reconnais ? »

Lacey le regarda, réfléchissant qui pouvait bien être cet homme, lorsque soudain, une lueur éclaira son visage.

« Papa. »

Moe prit sa fille dans ses bras et se mit à pleurer. Emma sortit de l'appartement pour les laisser seuls.

~00~

Emma se gara devant le bureau du shérif et vit que Regina était entrain de l'attendre. À peine Emma était sortit de sa voiture que la maire se précipita vers elle.

« Je ne pensais pas vous revoir aussi vite, dit Emma.
-Avez-vous réussi à retrouver notre patiente ?
-Effectivement, je l'ai retrouvé. »

Regina sourit.

« Parfait, je vais tout de suite prévenir l'hôpital. »

Regina sortit son téléphone de son sac et commença à s'en aller, mais Emma l'interpella.

« Attendez ! Il se trouve que notre inconnue est la fille de Moe French, Lacey French. J'ai averti son père.
-Que dîtes-vous shérif ?
-Moe est avec elle et je ne pense pas qu'il soit d'accord pour que sa fille soit de nouveau enfermée. »

Le visage de Regina se durcit et elle ne put cacher la colère qu'elle ressentait.

« Cette jeune femme est malade. Elle représente un danger pour elle-même ainsi que pour les autres. Je ne suis pas sûre que vous saisissiez.
-Je saisis très bien. J'ai passé du temps avec Lacey et je peux vous jurer qu'elle n'est pas malade. Tout ce dont elle a besoin, c'est de retrouver une vie normale. »

Regina plissa les yeux. Emma voyait bien que cette situation ne lui plaisait pas, mais elle ne pouvait rien y faire.

« Très bien, dit la maire. J'espère que vous ne faîtes pas erreur. »

Regina partit, furieuse. Pourquoi est-ce que le fait que Lacey reste avec son père la mettait dans un état pareil ? Il était hors de question que Lacey se fasse de nouveau enfermer. Emma ferait tout pour empêcher ça.

~00~

Cela faisait une semaine que Lacey s'était échappée de l'hôpital et elle essayait maintenant de retrouver une vie normale. Elle était retournée vivre avec son père et ses souvenirs commençaient à lui revenir petit à petit. Elle se souvenait de son enfance, de ses années de lycée. Des journée passées dans la boutique de son père, à l'aider. Mais il restait toujours ce voile noir sur ce qu'il s'était passé il y a trois ans. Pourtant tout ceci lui semblait faux. C'était comme si elle avait les souvenirs de quelqu'un d'autre. Elle n'avait parlé de ça à personne. Après tout, à quoi cela servirait-il. Son père serait simplement plus inquiet pour elle qu'il ne l'était déjà.

Lacey avait quand même réussit à le convaincre qu'elle pouvait sortir seule et elle avait décidé d'explorer la ville. Les rues dans lesquelles elle passait lui étaient à la fois si familières et étrangères. C'était une sensation vraiment étrange. Elle avait passé la matinée à aller dans les différentes boutiques de la ville. Elle passa ensuite devant une boutique qui l'intrigua. Elle s'arrêta devant et regarda à travers la vitrine, mais il faisait beaucoup trop sombre. Elle ouvrit la porte et la clochette retentit. Il n'y avait personne au comptoir et elle profita pour regarder les différents objets sur les étagères. Elle trouva sur une table différents livres étalés. Elle en attrapa un et commença à le lire.

~00~

Monsieur Gold posa sa cane et s'assit à la table dans son arrière boutique. Il ouvrit son livre de compte et commença à écrire. Tout ce qu'il avait besoin en ce moment, c'était de se changer les idées. Dommage qu'il n'avait plus son rouet, cela lui aurait permis d'oublier tout ce qu'il s'était passé quelques jours auparavant avec August. Il avait été tellement persuadé d'avoir retrouvé son fils. Il était prêt à réparer ses erreurs, à ne plus être le Ténébreux. Mais maintenant, il avait l'impression d'avoir perdu Baelfire une seconde fois. Il entendit la clochette de sa boutique retentir et soupira. Il se demandait bien qui cela pouvait être. Après tout, il avait récupéré tous les loyers et les deux seules personnes à oser mettre les pieds dans sa boutique étaient Emma et Regina. Il attendit quelques minutes, mais la personne ne semblait pas vouloir partir. Il se doutait qu'il ne s'agissait ni du shérif, ni du maire, elles auraient signalé leur présence depuis longtemps. Il prit sa cane, se leva et se dirigea vers sa boutique. Il y trouva une jeune femme aux cheveux châtains, lui tournant le dos et entrain de lire un livre. Gold soupira. Il détestait vraiment ce genre de client qui se croyait dans une bibliothèque et qui au final n'achetait rien. Il se plaça derrière la jeune femme et signala sa présence.

« Puis-je vous aider ? »

La jeune femme sursauta et reposa le livre.

« Je suis désolée, dit-elle. J'ai commencé à lire la première page et je n'ai pas pu m'arrêter. »

Elle se retourna et Gold crut que son cœur allait s'arrêter. Ça ne pouvait qu'être une illusion. Mais pourtant, ces yeux bleus, cette chevelure châtain, ce teint blanc. Ça ne pouvait être qu'elle. Belle. Il avança lentement vers elle et posa sa main sur son bras. Elle était réelle. Pendant toutes ces années, il l'avait cru morte, il avait cru Regina. Il se maudissait. Comment avait-il pu être aussi stupide pour croire ce qu'elle lui disait.

« Belle ! »

La jeune femme le regarda inquiète.

« Non, je m'appelle Lacey. »

Gold retira sa main. Lacey, bien sûr. Elle ne se souvenait pas de lui. Dans ce monde-ci, elle n'était plus la femme qu'il aimait.

« Est-ce que vous allez bien ? Demanda-t-elle. »

Gold ne put s'empêcher de sourire. Elle était peut-être quelqu'un d'autre à Storybrooke, mais certaines chose ne changeraient jamais.

« Je suis désolé, répondit-il. Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre. »

Lacey l'observa quelques instants.

« Est-ce que je vous connais ?
-Non, on ne se connait pas. »

Lacey acquiesça, déçue.

« Je crois qu'il est temps que je parte. »

Elle se dirigea vers la sortie et entrouvrit la porte avant de se tourner.

« À bientôt. »

Elle sourit et sortit de la boutique. Monsieur Gold resta debout plusieurs minutes à regarder la porte et en serrant sa cane de toutes ses forces. Elle est vivante, pensa-t-il, ayant presque peur d'avoir imaginé toute la scène. Elle est vivante.

~00~

Lacey se leva et se prépara pour cette nouvelle journée. Son père était parti travailler depuis une heure et elle se retrouvait seule chez elle. Elle avait passé une bonne partie de la nuit à se remémorer la rencontre avec cet homme. Elle ne connaissait même pas son nom, pourtant, elle avait le sentiment de l'avoir déjà rencontré. Elle avait demandé à son père s'il le connaissait. Il avait l'air si effrayé et lui avait demandé pourquoi elle lui posait cette question. La seule réponse qu'elle avait eu était qu'il était un homme dangereux et que jamais elle ne devait s'approcher de lui. Pourtant, ce n'était pas le sentiment qu'elle avait eu en le rencontrant.

Lacey prit le livre qu'elle avait laissé sur la table basse du salon et sortit. Elle n'avait aucune envie de rester seule chez elle. Elle marcha un moment dans les rues de Storybrooke et décida de s'arrêter chez Granny. Au loin, elle vit l'homme de la boutique d'antiquité et lui fit un signe de la main. Il lui répondit simplement en hochant la tête et continua son chemin. Elle le regarda quelques secondes avant d'entrer dans le café. Elle s'installa à une table, ouvrit son livre et commença à le lire jusqu'à ce que Ruby vienne prendre sa commande. Lorsque cette dernière revient la servir, Lacey se décida à lui poser des questions sur cet homme. Après tout, si son père ne voulait pas lui répondre, elle trouvera elle-même les réponses. Elle avait déjà parlé avec la jeune serveuse quelques fois et savait qu'elle serait la meilleure personne pour la renseigner.

« Est-ce que je peux te demander quelque chose ? Demanda-t-elle. »

Ruby acquiesça.

« Est-ce que tu connais l'homme de la boutique d'antiquités ? »

Ruby pâlit et écarquilla les yeux.

« Monsieur Gold ! Pourquoi tu veux savoir ça ? »

Monsieur Gold, c'était son nom.

« Simple curiosité, répondit Lacey.
-Est-ce que tu lui dois de l'argent ? »

Lacey secoua négativement la tête et Ruby semblait un peu plus rassurée.

« Surtout ne t'approche pas de lui, ça ne t'apportera rien de bon.
-Pourquoi ?
-Ce n'est pas quelqu'un de bien, Gold est un vrai monstre. »

Ruby laissa Lacey lorsqu'un autre client l'appela pour passer commande. Lacey était perdue dans ses pensées. C'était la deuxième fois qu'on la mettait en garde contre monsieur Gold. Elle était sûre que si elle demandait à une autre personne, elle aurait certainement la même réponse. Peut-être avaient-ils raison et qu'elle devait se méfier. Mais de là à dire qu'il était un monstre. Elle n'était pas du genre à écouter les ragots et préférer se forger sa propre opinion. Elle n'aurait pas su dire pourquoi, mais elle avait l'impression que monsieur Gold était différent de ce qu'il voulait montrer.

~00~

Plusieurs jours étaient passés et Lacey avait installé une routine. Chaque jour, elle aidait son père à la boutique et l'après-midi, quand il n'avait pas besoin d'elle, elle sortait, prétextant aller explorer la ville ou aller voir Ruby, alors qu'elle allait à la boutique de monsieur Gold. Il avait été surpris la première fois qu'elle était retournée dans sa boutique, mais les jours qui suivirent il avait l'air heureux de la revoir. Il la laissait déambuler dans sa boutique, lire les livres anciens qui s'y trouvaient. Elle s'était même proposée à l'aider à ranger. Elle aimait passer du temps là-bas et être avec lui lui semblait familier, comme si se n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient ainsi. Comme tous les après-midis, Lacey était à la boutique, assise derrière le comptoir, lisant le livre que monsieur Gold lui avait prêté tandis qu'il finissait l'inventaire. Par moment, elle le voyait jeter des coups d'œil vers elle, mais cela ne la dérangeait pas et elle aimait cette ambiance apaisante qu'elle ressentait quand elle était avec lui. Elle referma le livre et toucha avec le bout des doigts les lettres dorées sur la couverture : La Belle et la bête.

« Le livre ne vous plait pas ? »

Lacey leva le regard vers monsieur Gold qui avançait vers elle.

« Si, c'est une belle histoire. Mais j'aurais cru qu'elle se déroulerait autrement. »

Monsieur Gold était maintenant près d'elle. Il prit le livre dans ses mains et feuilleta quelques pages en souriant. Le cœur de Lacey se mit à battre un peu plus fort. Elle ferma les yeux quelques instants, tentant de faire reprendre à son cœur un rythme régulier. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Ce n'était pas la première fois qu'il était près d'elle et qu'ils discutaient de littérature. Elle fut sortie de ses pensées lorsque la porte s'ouvrit. Elle ouvrit les yeux et vit un garçon d'une dizaine d'année entrer.

« Henry, dit monsieur Gold en se dirigeant vers le garçon. Est-ce que je peux t'aider ? »

Henry regarda partout autour de lui avant de répondre.

« C'est bientôt l'anniversaire de ma mère et je voudrais lui acheter quelque chose. »

Monsieur Gold lui montra alors les différents objets à vendre que Henry regardait attentivement. Lacey se leva.

« Il est temps que j'y aille, dit-elle. Merci pour le livre. »

Monsieur Gold acquiesça, ayant l'air déçu de la voir partir aussi vite. Elle le salua, lança un sourire à Henry qui lui répondit et sortit de la boutique.

~00~

Emma ouvrit la porte du café de Granny et y entra. Elle vit Henry assit à une table, plonger dans son livre de conte, une tasse de chocolat fumante devant lui. Elle alla le rejoindre et s'assit en face de lui.

« Hey ! Salua Emma. »

Henry leva la tête, lui répondit avec un sourire et retourna à la lecture de son livre.

« Alors, dit Emma. Où en est-on avec l'opération Cobra ? »

Cette question fit sourire Henry. Même s'il savait qu'elle ne croyait pas au sort, au moins, elle s'intéressait à lui. Il regarda nouveau dans son livre, fronçant les sourcils.

« J'essaye de découvrir qui est mademoiselle French, mais le livre ne parle d'aucune prisonnière. »

Il feuilleta quelques pages et regarda à nouveau Emma.

« C'est comme pour monsieur Gold, je ne sais toujours pas qui il est. Si seulement il y avait des indices, comme la bague de mademoiselle Blanchard. C'est comme ça que j'ai découvert qu'elle était Blanche Neige. »

Emma réfléchit. Elle ne croyait peut-être pas à toutes ces histoires de conte, mais si l'opération Cobra lui permettait de passer du temps avec son fils, alors elle l'aiderait.

« Peut-être sa cane.
-Non, c'est quelque chose de plus personnel, à laquelle il tient. J'ai essayé de trouver quelque chose dans sa boutique, mais il n'y avait rien d'intéressant. Tu te souviens de ce que monsieur French lui avait volé ? »

À vrai dire, se remémora Emma, ce n'était que des objets sans importance, même monsieur Gold avait l'air de s'en désintéresser. Et puis, elle se souvenue. Lorsqu'il avait été arrêté, il avait une tasse avec lui. Ça ne pouvait être que Regina qui lui avait donné quand elle était restée seule avec lui. Il tenait délicatement cette tasse dans ses mains et la regardait comme le plus précieux des trésors. Jamais elle ne l'avait vu agir comme ça. Quand elle lui avait demandé ce qu'était cette tasse, il lui avait répondu avec mépris de s'occuper de ses affaires.

« Une tasse, dit Emma. Ça pourrait être ça ?
-Une tasse ? Demanda Henry. Une tasse blanche ébréchée ?
-Elle était plutôt cassée, il manquait un morceau. »

Henry tourna les pages de son livre jusqu'à ce qu'il trouve l'histoire qui l'intéressait et se mit à sourire.

« Je sais qui ils sont ! Monsieur Gold est Rumplestiltskin et mademoiselle French est Belle de La Belle et la Bête. C'est le véritable amour de Rumplestiltskin.
-Je croyais que Belle tombait amoureuse de la bête.
-Dans l'autre monde Rumplestiltskin et la bête ne font qu'un. Regarde. »

Il tourna le livre vers Emma et lui montra un dessin de Rumplestiltskin offrant une rose à Belle. Une chose était sûre, elle ne voyait aucune ressemblance entre monsieur Gold et Lacey. Elle reporta son regard vers Henry qui fronçait les sourcils.

« Pourtant, dit-il, à la fin de l'histoire, la reine annonce à Rumplestiltskin que Belle s'est jetée d'en haut d'une tour après être rentrée chez elle. Si elle est morte, elle ne devrait pas se trouver à Storybrooke.
-Alors peut-être qu'il ne s'agit pas de Lacey. »

Henry écarquilla les yeux, comprenant ce que cette histoire cachait.

« La reine ! S'exclama-t-il. Elle a menti à Rumplestiltskin en lui racontant que Belle s'était tuée alors qu'elle la gardait prisonnière. Ce qui expliquerait pourquoi mademoiselle French était enfermée à l'hôpital.
-Pourquoi est-ce que la reine aurait fait ça ?
-Pour ne pas que Rumplestiltskin ait sa fin heureuse. »

Henry semblait fier de sa théorie. Il était vraiment persuadé que Lacey faisait partie de l'histoire de La Belle et la Bête. Et à vrai dire, Emma avait beaucoup de mal à croire que monsieur Gold puisse un jour se transformer en prince. Il ne fallait pas que Henry parle de cette histoire à Lacey. Cette pauvre fille venait à peine de retrouver une vie normale.

« Tu es sûre ? Demanda Emma. Si ça se trouve, la reine n'a pas menti.
-Elle a menti. C'est pour ça que j'ai vu monsieur Gold et mademoiselle French ensemble. »

Emma se redressa, coupant Henry dans ses explications.

« Quand est-ce que tu les as vu ensemble ?
-Hier, à la boutique de monsieur Gold.
-Et que faisaient-ils ? »

Le jeune garçon la regarda surpris, se demandant pourquoi elle voulait savoir ça.

« Henry, c'est sérieux. Qu'est-ce qu'ils faisaient ?
-Ils parlaient. »

Ce n'est pas bon, pensa Emma. Et si Gold se servait de Lacey pour atteindre son père. Il détestait cet homme. Il a même faillit le tuer ! C'est alors que quelque chose lui revint en mémoire. Elle se souvenait de ce que Gold avait dit à Moe :

« Elle ne reviendra pas et c'est votre faute ! »

Est-ce qu'il parlait de Lacey ? Était-ce pour ça qu'il s'en était pris aussi violemment à Moe ? Parce qu'il croyait qu'il avait fait du mal à sa fille. Mais peut-être qu'elle se trompait et que Gold cherchait seulement à moyen d'atteindre Moe. Il fallait qu'elle en ait le cœur net.

~00~

Emma entra chez le fleuriste. Elle y vit Lacey, assise derrière le comptoir et entrain de lire un livre. La jeune femme leva les yeux vers le shérif. Elle lui sourit, referma son livre et se leva pour l'accueillir.

« Emma, je peux t'aider ?
-Je suis juste venue voir comment ça allait.
-Je vais bien, merci. »

Emma s'approcha et tendit l'oreille. Elle n'entendit aucun bruit. Apparemment, Moe n'était pas là. Tant mieux, pensa le shérif, comme ça elle pouvait lui poser tranquillement des questions.

« Tu arrives à te faire à la vie à Storybrooke.
-Oui, j'ai pris mes marques.
-Et tu as fait des rencontres ? »

Lacey acquiesça.

« Je parle souvent avec Ruby quand je vais au café.
-Et tu n'as pas parlé avec monsieur Gold ? »

L'expression de Lacey se figea à peine une seconde, avant de se reprendre.

« Henry m'a dit qu'il vous avez vu.
-Henry ? Le petit garçon que j'ai croisé ? »

Emma acquiesça, attendant que Lacey continue.

« J'ai été à la boutique de monsieur Gold pour acheter de vieux livres qu'il avait.
-Et c'est tout ? Tu lui as juste acheté des livres ?
-Oui. »

Emma soupira. Lacey venait de lui mentir, elle en était sûre.

« Lacey, je sais quand les gens mentent et tu es entrain de me mentir. »

Lacey regarda ses mains quelques secondes avant de lever les yeux vers Emma.

« Je n'ai pas juste acheté des livres. J'aime bien passer du temps dans sa boutique. On parle de littérature, il m'explique l'histoire des objets qu'il vend. Des fois je l'aide aussi.
-Lacey, je commence à connaître monsieur Gold et crois-moi, ce que l'on raconte sur lui n'est pas tout à fait faux. »

Lacey commença à s'énerver. Elle n'avait pas besoin d'écouter ce que pouvait penser les autres. Elle savait qui était vraiment monsieur Gold et ça lui suffisait.

« J'en sais suffisamment sur lui pour me faire ma propre opinion. J'aime parler avec lui, il me fait rire et c'est l'une des rares personnes dans cette ville à ne pas me regarder comme si j'étais folle. Maintenant Emma, si tu n'as rien à acheter, tu peux sortir. »

Emma acquiesça et se dirigea vers la porte. Elle posa sa main sur la poignée, mais se retourna une dernière fois vers Lacey.

« Fais quand même attention à toi. »

Elle ouvrit la porte et sortit de la boutique.

~00~

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Regina avait remarqué leur petit manège. Elle observa Lacey alors que celle-ci sortait de la boutique de monsieur Gold pour se diriger vers le café de Granny et se mit à sourire. Bien sûr, elle avait été furieuse lorsque Lacey s'était échappée de l'hôpital, ceci ne faisait pas du tout parti de ses plans et elle détestait que tout ne se passe pas comme elle l'avait prévu. Mais une chose était sûre, dans ce monde-ci où dans l'autre, elle ferait tout pour que Rumplestiltskin n'ait pas sa fin heureuse. Regina reprit son chemin jusqu'à la boutique de Moe. Il était maintenant temps qu'elle s'en mêle. Elle vit le fleuriste sortir de sa boutique et charger plusieurs bouquets dans sa camionnette.

« Moe ! Appela-t-elle. »

Celui-ci lui sourit timidement et la salua, tout en continuant de charger sa camionnette.

« Est-ce que je peux vous aider ? Demanda-t-il.
-Je voulais juste prendre des nouvelles de vous et de votre fille. Encore une fois, je suis désolée pour ce qu'il c'est passé. Si j'avais su que Lacey était votre fille, j'aurais tout fait pour que tout se passe autrement.
-L'important, c'est que Lacey soit rentrée et que nous pouvons continuer à vivre comme avant. »

Regina acquiesça.

« C'est vrai, mais je m'inquiète pour elle. »

Moe s'arrêta de travailla et fixa la femme devant lui.

« Comment ça ?
-Cela fait plusieurs jours que je la vois aller dans la boutique de monsieur Gold et j'ai peur qu'il ne s'en prenne à elle. Après ce qu'il vous a fait. »

Moe passa sa main dans les cheveux, de plus en plus inquiet.

« J'ai voulu vous avertir.
-Oui, vous avez bien fait. Je vais parler avec Lacey. Merci Regina. »

Regina lui dit au revoir et partit en direction de la mairie, un immense sourire au lèvres.

~00~

Lacey ouvrit la porte de chez elle et entra. Elle venait de passer une nouvelle après-midi dans la boutique de monsieur Gold à l'aider. À part Emma, personne ne semblait au courant de ce qu'il se passait. Et à vrai dire, elle préférait que cela reste ainsi. Elle n'avait aucune envie d'inquiéter son père pour quelque chose qui avait si peu d'importance et elle n'avait aucune envie non plus que les habitant de la ville se mêle de sa vie. Elle alla monter dans sa chambre quand son père l'appela.

« Lacey. »

La jeune femme se retourna et le vit arriver du salon. C'était étrange, il lui avait dit qu'il allait rentrer plus tard.

« Papa, je ne t'avais pas vu. Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je t'attendais. Viens avec moi s'il te plait. »

Il se dirigea vers le salon et Lacey le suivit. Il lui fit signe de s'asseoir sur le canapé. Elle s'exécuta, se demanda pourquoi son père arborait cette expression aussi grave.

« Papa, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Moe resta silencieux quelques secondes, faisant les cents pas. Il se plaça devant sa fille et finit par lui dire :

« J'ai appris que tu passais beaucoup de temps dans la boutique de Gold. Est-ce que c'est vrai ? »

Lacey écarquilla les yeux. Comment pouvait-il être au courant ? Elle décida de lui dire la vérité, cela ne savait plus à rien de lui mentir, en plus, elle n'avait jamais était très douée.

« C'est vrai. »

Moe soupira et la regarda inquiet.

« Est-ce qu'il t'oblige à faire quoi que se soit ? Tu peux tout me dire, on ira parler au shérif, ne t'inquiète pas, il ne pourra rien te faire.
-Il ne m'oblige à rien. J'aime passer du temps là-bas. »

Le visage de Moe se décomposa.

« As-tu perdu la tête. Il est dangereux Lacey, il est hors de question que tu continues à aller là-bas.
-Comment peux-tu le juger ainsi, tu ne le connais pas.
-Crois-moi, j'en connais suffisamment pour savoir que tu ne dois pas t'approcher de lui. »

Lacey se leva d'un bond du canapé. Pourquoi son père refusait de voir la vérité sur monsieur Gold. Qu'il n'était pas le monstre que la ville décrivait.

« Qu'est- ce qu'il s'est passé pour que tu le détestes à ce point ? Demanda-t-elle. »

Moe se figea et fixa Lacey.

« Il m'a agressé. Si le shérif Swan n'était pas arrivée à temps, il m'aurait tué. À cause de lui, je suis resté plusieurs semaines à l'hôpital. »

Le visage de Lacey se décomposa, ses mains se mirent à trembler. Ce n'était pas possible, il n'aurait jamais fait ça. Ce n'était pas l'homme qu'elle avait appris à connaître.

« Pourquoi ? Demanda-t-elle d'une voix faible. Pourquoi a-t-il fait ça ?
-Parce qu'il est dangereux. »

Moe s'approcha de sa fille et lui prit les mains.

« Tu comprends maintenant ? »

Mais Lacey ne l'écoutait plus. Elle retira ses mains et se dirigea vers la porte.

« Il faut que je lui parle, dit Lacey.
-Lacey, qu'est-ce que tu fais ? Lacey ! »

Elle ouvrit la porte et sortit de chez elle. Une fois dehors, elle se mit à courir aussi vite qu'elle pouvait jusqu'à la boutique de Monsieur Gold. Il fallait qu'elle sache. Qu'elle sache si son père disait la vérité. Et si c'était vrai, pourquoi il avait fait ça ? Il ne pouvait pas s'être adonné à un tel acte de violence gratuitement. Elle ne s'arrêta pas de courir, ses jambes commençaient à lui faire mal. Elle arriva enfin devant la boutique de monsieur Gold et ouvrit violemment la porte. Comme à son habitude, la boutique était vide. Monsieur Gold arriva de l'arrière boutique et semblait surpris de la voir.

« Lacey ?
-Est-ce que c'est vrai ? Demanda-t-elle à bout de souffle. »

Le visage de Monsieur Gold se referma. Il ne montrait plus aucune émotion.

« Quoi donc très chère ? Demanda-t-il.
-Vous avez agressé mon père. »

Les yeux de monsieur Gold se plissèrent. Ses mains serraient sa cane de plus en plus fort.

« Alors ? Insista Lacey.
-Il me semble que vous connaissez déjà la réponse. »

Lacey avait l'impression que son cœur allait s'arrêter. Comment avait-il pu faire ça ? Elle avait refusé de croire ce que les habitants de la ville pouvaient dire sur lui. Elle avait même pris sa défense face à son père. Elle avait l'impression d'avoir été trompée, qu'il s'était moqué d'elle depuis le début. Elle sentait une immense colère.

« Pourquoi ? Pourquoi avez-vous fait ça ? »

Monsieur Gold était de plus en plus furieux. Il n'avait pas bougé d'un centimètre, mais son regard devint noir.

« Parce qu'il m'a volé.
-Et pour ça, vous l'avez envoyé à l'hôpital ?
-Il m'a volé ce que j'ai de plus précieux. »

Lacey ferma les yeux et secoua la tête, ne voulant plus l'écouter.

« Je ne veux plus vous revoir ! Hurla-t-elle. »

Elle quitta la boutique aussi vite qu'elle était arrivée. Monsieur Gold était furieux. Il leva sa cane et détruisit toutes les vitrines de sa boutique. Il frappa encore et encore jusqu'à ce que la colère diminue. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre ? Belle, elle, l'aurait écouté. Elle ne l'aurait pas jugé comme venait de le faire Lacey. Il s'arrêta de frapper, à bout de force. Des morceaux de verres étaient éparpillés partout autour de lui.

~00~

Une semaine s'était écoulée et Lacey avait passé ses derniers jours à éviter monsieur Gold. Elle se trouvait dans la boutique de son père, préparant un bouquet que Ruby avait commandé pour l'anniversaire de sa grand-mère. Mais elle n'arrivait pas à oublier ce que lui avait dit monsieur Gold. « Il m'a volé ce que j'ai de plus précieux. » Qu'est-ce que son père avait bien pu lui voler pour que monsieur Gold soit furieux à ce point ? Moe sortit de l'arrière boutique, un immense bouquet dans les mains, une commande qu'il devait livrer.

« Tout va bien ? Demanda Moe. »

Lacey sortit de ses pensées. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle était entrain de fixer son père.

« Est-ce que je peux te poser une question ? »

Moe acquiesça. Lacey se tut quelques secondes, hésitante, avant de se lancer.

« Qu'est-ce que tu as volé à monsieur Gold ? »

Moe posa le bouquet sur le comptoir et perdit son sourire.

« Je croyais que la question était réglée. Pourquoi veux-tu savoir ça ?
-S'il te plait, réponds-moi. »

Moe se passa les mains sur le visage et était de plus en plus nerveux.

« C'est le maire Mills. Elle voulait que je rentre chez lui et que je lui vole quelque chose. »

Un frisson d'angoisse traversa Lacey lorsqu'elle entendit le nom du maire.

« J'étais désespéré. Gold m'avait tout pris, je ne pouvais plus travailler. Alors je lui ai ramené plusieurs objets, mais elle ne voulait en garder qu'un. C'était une tasse blanche cassée. »

Une tasse blanche cassée. Une image passa alors dans l'esprit de Lacey. Elle se voyait dans une magnifique robe jaune, ramassant une tasse blanche sur laquelle un morceau venait de se casser. Elle leva les yeux vert un homme à la peau dorée et verte. Il l'observait, assis au bout d'une grande table.

« Je suis désolée, je l'ai ébréchée. Mais c'est à peine si ça se voit, lui avait-elle dit en espérant qu'il ne se mette pas en colère.
-Ce n'est qu'une simple tasse. »

Cette image n'avait duré qu'une seconde, mais cela la perturbait. Qu'est-ce que ça voulait dire ?

« Maintenant cette histoire est close, dit Moe. »

Il attrapa le bouquet et sortit de la boutique pour commencer ses livraisons. Lacey resta un moment sans bouger, réfléchissant à cette image qui lui restait en mémoire. Elle ne comprenait pas, mais tout ce qu'elle savait, c'était que cet homme était monsieur Gold. Elle en était sûre. Elle sortit, ferma la boutique et se dirigea vers celle de monsieur Gold. Il fallait qu'elle le voit. Lui seul avait les réponses à ses questions. Elle arriva devant sa boutique et y entra. Il se trouvait derrière le comptoir et réparait une vieille horloge. Il leva les yeux vers elle.

« Lacey. Je ne pensais pas vous revoir. »

Lacey s'approcha de lui et le regarda droit dans les yeux.

« J'ai parlé avec mon père du cambriolage. Il m'a dit pour la tasse cassée. »

Monsieur Gold resta impassible, ce qui rendit Lacey un peu plus nerveuse.

« Je voudrais voir cette tasse.
-Et pourquoi ça très chère ?
-Quand mon père m'a parlé de cette tasse, j'ai... J'ai eu une sorte de flash. C'était comme un souvenir. »

Monsieur Gold écarquilla les yeux. Il devait probablement la prendre pour une folle maintenant, pensa-t-elle, comme la plupart des habitants de la ville. Mais il lui demanda d'attendre et alla dans l'arrière boutique. Il revint quelques secondes plus tard, une tasse blanche à laquelle il manquait un morceau, à la main. Il la lui tendit et la regarda comme s'il espérait quelque chose. Elle prit délicatement la tasse dans ses mains et passa son pouce sur la partie cassée. C'est alors que cette étrange sensation recommença. Mais cette fois-ci, plusieurs images défilèrent dans son esprit.

Lacey se trouvait dans une grande salle. Le genre de salle que l'on pouvait trouver dans un château. Avec elle se trouvait son père, un autre homme brun et une créature à la peau doré et habillée de cuire. La créature s'adressa à elle avec un sourire.

« C'est pour toujours, très chère. »

C'est alors que tout lui revint. Il s'agissait de Rumplestiltskin, le Ténébreux, l'être le plus craint au monde et elle avait promis de le suivre pour toujours pour sauver son village. Dans ce monde ci, elle n'était plus Lacey French, mais Belle, fille du Seigneur Maurice.

Elle se revoyait au château des ténèbres, agenouillée, ramassant la tasse qu'elle venait de faire tomber, effrayée pour la première fois de ce que Rumplestiltskin pouvait lui faire.

« Je suis désolée, je l'ai ébréchée. Mais c'est à peine si ça se voit.
-Ce n'est qu'une simple tasse. »

Il avait l'air surpris de sa réaction, comme si elle n'aurait pas dû avoir peur pour quelque chose qui avait si peu d'importance. Mais depuis ce jour, Rumplestiltskin insistait pour boire son thé dans cette tasse ébréchée.

Les images défilèrent de plus en plus vite. Elle revivait toute sa vie en à peine quelques secondes.

« Dîtes, pourquoi passez-vous tant de temps sur votre rouet ?
-J'aime faire tourner la roue, ça m'aide à oublier.
-Oubliez quoi ?
-Je crois que ça a marché. »

« Je crois que vous vous sentiez seul. N'importe quel homme se sentirait seul.
-Mais je ne suis pas un homme. »

« C'est un amour véritable ! Pourquoi ne me croyez-vous pas ?
-Parce que personne ne pourra jamais m'aimer ! »

« Tout ce qu'il vous restera, c'est un grand vide dans votre cœur et une tasse ébréchée. »

Elle regarda l'homme devant elle. C'était bien lui. Un immense sourire se dessina sur son visage.

« Rumplestiltskin. Je me souviens.
-Belle. »

Il mit plusieurs secondes à réaliser que c'était réelle. Belle était bien là et elle se souvenait de lui, de ce qu'ils avaient vécu. Elle ne le regardait plus comme un étranger. Il s'approcha et la serra dans ses bras, aussi fort qu'il pouvait, de peur qu'elle ne disparaisse à nouveau.

« Je t'aime, dit-elle. »

Rumplestiltskin s'écarta un peu et lui caressa la joue.

« Je t'aime aussi. Belle, je suis désolé pour se qu'il s'est passé. »

Il était tellement désolé. Si seulement il l'avait écouté, s'il n'avait pas laissé la colère l'envahir, il aurait pu la protéger de Regina.

« Je sais Rumplestiltskin. Je sais. »

Il approcha ses lèvres des siennes et tous deux s'embrassèrent. Plus rien maintenant ne pourra les empêcher d'être ensemble, ni la magie, ni Regina. Et bientôt, le sort sera rompu et il pourra enfin retrouver Baelfire avec Belle à ses côté. Il avait enfin sa fin heureuse.

 

Fin

13 janvier 2013

Pour une éternité

(Vampire Diaries) Pour une éternité

 

Fandom : Vampire Diaries

Pairing : Klaus x Caroline

 

Résumé : Caroline n'aurait jamais imaginé que sa vie se passerait ainsi. Qu'elle serait prisonnière dans son corps de dix-sept ans pour l'éternité. Mais surtout, elle n'aurait jamais imaginé que Klaus aurait pris autant d'importance dans sa vie.

 

Disclaimer : Vampire Diaries appartient à L. J. Smith, Julie Plec, Kevin Williamson et la CW.

 


Caroline Forbes n'aurait jamais imaginé que sa vie tournerait comme ça. En fait, elle n'aurait jamais imaginé qu'elle mourait à dix-sept ans. Elle qui avait tellement rêvé à quoi aurait pu ressembler sa vie. Elle se voyait mariée, avec des enfants et vivant dans une grande maison. Mais en une fraction de seconde, tout c'était envolé et elle était maintenant prisonnière dans son corps de dix-sept ans pour l'éternité.

Quinze ans étaient passés depuis que Caroline était devenue un vampire et deux ans depuis qu'elle avait quitté Mystic Falls. Elle était restée aussi longtemps qu'elle avait pu. Elle avait finit le lycée, était allée à l'université, mais elle savait depuis le début que l'inévitable allait arriver. Elle n'avait aucune envie de quitter sa mère, Bonnie, Matt, Jeremy, mais elle n'avait plus le choix. Trop de personne commençait à remarquer qu'elle ne vieillissait pas.

Cela faisait des années qu'elle n'avait pas revu Tyler. Il était parti du jour au lendemain sans prévenir personne et n'avait plus donné signe de vie. Elle avait bien essayé de le contacter plusieurs fois, mais celui-ci ignorait à chaque fois ces appels. Elle avait eu tellement mal. Ce qui était le plus douloureux était de se dire qu'au final, leur relation n'avait jamais vraiment compté pour lui. Si ses amis n'avaient pas été là, elle ne sait pas ce qu'elle aurait pu devenir.

Elle vivait maintenant dans une petite ville à une centaine de kilomètres de Mystic Falls. Suffisamment loin pour que personne ne sache qui elle était et recommencer une nouvelle vie. Mais elle était suffisamment proche pour rester près de ses amis et de sa famille. Elle avait au moins une dizaine d'années avant que les gens ne recommencent à se poser des questions et qu'elle ne doive partir à nouveau. Une fois par semaine, elle revenait discrètement à Mystic Falls. Le plus dur pour elle était de les voir tous vieillir. Voir les rides se prononcer sur le visage de sa mère, assister de loin au mariage de Bonnie, rencontrer les enfants de Matt en se faisant passer pour une cousine éloignée. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la tristesse en les voyant avancer dans leur vie, alors qu'elle restait figée dans le temps.

~00~

Vingt ans de plus s'étaient écoulés et Caroline avait dû recommencer sa vie dans une nouvelle ville. Elle avait retrouvé Stefan un an auparavant et depuis tous les deux étaient restés ensemble. À vrai dire, cela la rassurait de rester avec son meilleur ami.

Elena avait enfin choisi entre Damon et Stefan et aux dernières nouvelles que Caroline avait eu, Elena et Damon se trouvaient à Atlanta. Stefan, quant-à lui, avait préféré prendre ses distances. Il ne voulait pas revivre ce que lui et son frère avaient déjà vécu à cause de Katherine. Et même si ça lui faisait mal, il savait qu'il devait s'éloigner. Caroline avait pourtant toujours pensé qu'Elena et Stefan étaient fait l'un pour l'autre et elle en avait voulu à Damon pour ce qu'il lui avait fait subir quand elle était encore humaine. Mais elle voyait bien qu'il avait changé, qu'il devenait humain grâce à Elena.

~00~

Un an de plus était passé, Caroline était retournée à Mystic Falls et elle aurait préféré ne jamais revenir. Voir sa mère malade sur son lit d'hôpital et assister à son enterrement a été la chose la plus terrible qu'elle n'ait jamais vécu avec la mort de son père. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée devant la tombe de Liz sans bouger. Quelques minutes ou des heures. Tout le monde était déjà parti. Stefan avait été le dernier et lui avait dit qu'elle avait le temps et qu'il l'attendait chez Liz.

Elle remarqua que la nuit était tombée. Elle entendit soudain des bruits de pas arriver vers elle. Elle se retourna et vit Klaus. Il se tenait là, devant elle et la regardait intensément. Pendant un instant, elle crut à une hallucination. Elle n'aurait jamais imaginé qu'il puisse revenir un jour à Mystic Falls. Après tout, depuis que Elena était devenue un vampire, plus rien ne le retenait.

Klaus s'approcha lentement d'elle, comme pour ne pas l'effrayer. Il la prit dans ses bras et pour la première fois depuis la mort de sa mère, Caroline fondit en larme. Ces derniers jours, elle avait essayé tant bien que mal à se montrer forte, mais la douleur était trop grande. Klaus la serra un peu plus fort, lui apportant le réconfort qu'elle avait besoin. Tous deux ne dirent pas un mot, restant dans les bras l'un de l'autre jusqu'au levé du soleil.

~00~

Soixante ans passèrent. Caroline, les frères Salvatore et Elena étaient maintenant les seuls survivants de leur petit groupe. Tous les quatre étaient revenus à Mystic Falls pour quelques années. Il n'y avait plus de danger pour eux. Les habitants qu'ils connaissaient étaient maintenant décédés et les vampires n'étaient plus qu'un mauvais souvenir pour la descendance des fondateurs. Caroline, Elena et Stefan étaient retournés au lycée et Damon avait réussi à se refaire une place au conseil des fondateurs. Les années passaient, pourtant Mystic Falls semblait identique pour Caroline. Elle avait l'impression d'étouffer. En cent ans, elle avait eu l'occasion de voyager partout dans le monde et maintenant Mystic Falls lui semblait tellement minuscule.
Caroline se tenait devant la fenêtre du salon de la maison des Salvatore, regardant le soleil se coucher et tenant un verre de bourbon à la main. Si Damon voyait qu'elle s'était servie dans sa réserve personnelle, il lui ferait certainement payer.

En voyant le soleil se coucher peu à peu, elle ne put s'empêcher de repenser à ce que Klaus lui avait dit il y a des décennies. Que Mystic Falls ne lui suffirait plus. Qu'un jour il l'emmènerait à Rome.

Caroline n'avait revu Klaus qu'une fois. Une semaine qu'ils avaient passé ensemble quand ils se trouvaient tous les deux par hasard à Chicago. Il lui avait proposé de partir avec lui en Europe, mais elle avait refusé, elle ne se sentait pas prête à tout quitter et partir avec lui. Il lui avait dit qu'il l'attendrait, même un siècle ou deux, mais il savait qu'un jour, elle resterait avec lui. Caroline pensait souvent à lui, mais finissait souvent par se dire, que c'était mieux ainsi. Après tout ce qu'ils avaient vécu, comment pouvait-elle imaginer une vie avec lui ? Pourtant, l'idée la séduisait. La semaine qu'elle avait passé avec lui, avait été la plus belle qu'elle avait vécu depuis longtemps.

« Caroline. »

Caroline se retourna. Elle vit Stefan arriver dans la pièce et aller s'asseoir dans le canapé. Elle était complètement perdue dans ses pensées et ne l'avait pas entendu arriver.

« À quoi pensais-tu ? Demanda-t-il.
-À Rome. »

Elle finit son verre d'une traite et alla s'asseoir à côté de lui. Elle soupira et Stefan attendit patiemment qu'elle lui parle. C'était ce qu'elle appréciait le plus chez lui. Il avait toujours été patient avec elle et ne l'a jamais forcé à faire quoi que se soit. Elle se décida à prendre la parole.

« Est-ce que tu m'en voudrais si je quittais Mystic Falls ? »

Stefan resta silencieux quelques secondes et lui sourit.

« Bien sûr que non. Si c'est ce que tu dois faire, alors fais le.
-Ça ne te dérange pas que je te laisse seul avec Damon et Elena ?
-Ce qu'il c'est passé entre Elena et moi c'était il y a longtemps. Ne t'inquiète pas pour moi, je crois que je m'en sortirais. »

Caroline lui sourit et le serra dans ses bras, heureuse qu'il comprenne.

~00~

Cela faisait deux semaines que Caroline était arrivée à Rome et c'était la première fois qu'elle se trouvait dans cette ville. Depuis qu'elle était arrivée, elle se demandait si Klaus se trouvait également là-bas.

Elle apprit quelques jours plus tard qu'il se trouvait bien à Rome. Elle avait rencontré une femme dans un bar, il s'agissait d'une humaine qui avait connaissance que les vampires existaient. Et elle avait vite vu que Caroline était un vampire. Elle lui avait parlé de cet homme qu'elle connaissait, un vampire du nom de Klaus, qui était fou d'elle, selon ses dires.

Apparemment, pensa Caroline, Klaus n'avait pas eu tant de mal que ça à la remplacer. Elle se sentait idiote. Il lui avait dit qu'il l'attendrait, mais au final, elle n'était qu'une fille parmi tant d'autre. Elle aurait dû s'en doutait, après tout, toutes ses relations se terminaient abominablement. Elle quitta la ville le lendemain.

~00~

Caroline était arrivée à Paris depuis quelques jours et elle était tombée amoureuse de cette ville. Elle regrettait de ne pas être venue plus tôt. Elle se trouvait à Montmartre, assise à une terrasse de café. Depuis qu'elle avait quitté Rome, elle essayait de ne pas repenser à Klaus, mais la tâche fut des plus compliquées quand elle crut le voir parmi les passants de Montmartre. Elle ferma les yeux et secoua la tête, essayant de se reprendre. Klaus n'était pas là et il ignorait où elle était. Elle ouvrit les yeux et vit que le vampire se tenait devant elle. Se n'était pas son imagination, il se trouvait bien à Paris.

« J'ai appris que tu es venue à Rome, dit-il. »

Il lui lança un sourire charmeur, qu'elle trouvait irrésistible, et s'assit à côté d'elle. La rencontre avec cette femme en Italie lui revint tout de suite en mémoire.

« Ta nouvelle conquête ne risque pas d'être jalouse ? Demanda-t-elle sèchement. »

Klaus la regarda et éclata de rire.

« Si tu parles de Gloria, elle n'est juste qu'une réserve de sang qui se croit intéressante de raconter qu'elle 'fréquente' un originel. »

Caroline frissonna à l'entendre parler comme ça des humains, même si elle savait qu'il ne se nourrissait pas de poche de sang comme elle. Mais aussi terrible que cela puisse lui paraître, elle fut quand même rassurée que cette femme ne représentait rien pour lui. Klaus lui prit la main et y posa délicatement ses lèvres tel un gentleman. Elle savait que si elle était encore humaine, ce simple geste la ferait rougir. Il avait la capacité à la faire sentir spéciale à chaque fois qu'ils étaient ensemble.

« Pour me faire pardonner, dit-il, je te propose de te faire visiter Paris. »

Caroline lâcha un petit rire et accepta. Klaus lui sourit et lui caressa la joue. Il s'approcha d'elle et tous deux s'embrassèrent. Caroline comprit alors l'importance que Klaus avait dans sa vie et se maudissait d'avoir attendu aussi longtemps avant de le comprendre. Passer le reste de l'éternité avec lui ne lui faisait plus peur. Ils s'éloignèrent lentement, profitant de ce doux moment.

« Je savais qu'un jour on se retrouverait, murmura Klaus à son oreille. »

Ils s'embrassèrent à nouveau, imaginant ce que les siècles à venir leur réserveraient.

 

Fin

 

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6 janvier 2013

Derniers instants

(Vampire Diaries) Derniers instants

 

Fandom : Vampire Diaries

Pairing : Damon x Elena

 

Ce one-shot a été écrit après la saison 3.

 

Résumé : Tout ce que Damon avait fait, il l'avait fait par amour pour Elena. Et s'il devait se sacrifier pour elle, il le ferait sans hésiter.

 


Disclaimer : Vampire Diaries appartient à L. J. Smith, Julie Plec, Kevin Williamson et la CW.

 


Qui pouvait le juger ? Après tout, tout ce que Damon avait fait, il l'avait fait par amour pour Elena. Et s'il devait se sacrifier pour elle, il le ferait sans hésiter.

Un mois s'était écoulé depuis que Elena s'était transformée en vampire. Même si la transition avait été difficile pour elle, elle se contrôlait de mieux en mieux et pouvait se trouver en présence d'humains. Elle et Damon se trouvaient tous les deux à l'entrée de la forêt. C'était un raccourci pour aller à l'hôpital où des poches de sang les attendaient. Mais c'est lorsque Damon vit la lune dans le ciel qu'il comprît. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'une meute de loup-garous c'était installée à Mystic Falls et cette nuit était la nuit la plus dangereuse pour les vampires. Cette nuit était une nuit de pleine lune.
Pourquoi avait-il accepté qu'Elena l'accompagne ? S'il lui arrivait quelque chose, il ne pourrait jamais se le pardonner. C'est alors qu'il l'entendit, le hurlement d'un loup-garou. Elena le regarda effrayée. Tous les deux savaient ce que ça voulait dire. Un loup n'était pas loin d'eux. Les pas de la créature se rapprochèrent rapidement. S'ils fuyaient maintenant, ils se feraient remarquer. Damon attrapa le bras de la jeune fille et ils allèrent se cacher à plusieurs mètres derrière un arbre. Il fit signe à Elena de se taire et écouta attentivement. Le loup se rapprochait d'eux de plus en plus vite. Damon regarda la jeune fille dans les yeux. Il fallait qu'il la protège.

« Tu vas rentrer à la maison le plus vite possible, lui dit-il. »

Elena écarquilla les yeux, comprenant ce qu'il voulait faire.

« Je ne partirai pas sans toi. »

Damon lui attrapa les épaules.

« Elena, fais ce que je te dis. Cours le plus vite possible et rentre à la maison. »

La jeune fille ne bougea pas d'un millimètre.

« Il ne m'arrivera rien, tenta de la rassurer Damon. Je te le promet. Maintenant cours. »

Elena partit en direction de la maison des Salvatore, tandis que Damon se dirigea vers le loup-garou. Il fallait qu'il gagne du temps pour qu'Elena puisse s'échapper. Il courut plusieurs mètres jusqu'à ce qu'il le vit enfin.

« Hé ! Cria-t-il. »

Le loup se retourna et le regarda en grognant. C'est ça, pensa Damon, concentre-toi sur moi. Le loup s'apprêta à s'élancer sur le vampire, lorsque tout à coup il retint sa course et courut vers la direction opposée. Non ! Il avait surement dû entendre Elena. Damon se lança à sa poursuite à toute vitesse. Il n'avait qu'une seule chose en tête, rattraper le loup et le tuer avant qu'il ne s'en prenne à Elena. Au bout d'un moment, il le vit. Il était prêt à attaquer la jeune fille. Sans hésiter, Damon courut le plus vite qu'il le pouvait et se plaça devant Elena.

« Damon ! Cria la jeune fille. »

Le vampire lâcha un hurlement de douleur. Le loup venait de le mordre à la jambe. La douleur était tellement violente, qu'il crut un instant que sa jambe allait être arrachée. Il rassembla ses forces, attrapa le loup qui refusait de le lâcher et le lança violemment contre un rocher. Il ne prit pas le temps de vérifier s'il était toujours en vie. Il prit Elena dans ses bras et partit le plus vite possible de cette forêt tant qu'il en avait encore la force. En à peine une minute, ils se retrouvèrent à l'intérieur de la maison des Salvatore. Damon relâcha Elena et tomba à genoux en grimaçant. Sa jambe lui faisait de plus en plus mal. La jeune fille s'accroupit à côté de lui et releva le bas de son pantalon pour voir les dégâts. La blessure semblait s'infecter de secondes en secondes.

« Oh non, murmura-t-elle. »

Elle leva les yeux vers l'escalier, entendant du bruit à l'étage.

« Stefan ! Appela-t-elle. »

Ce dernier descendit. Voyant la scène devant lui, il se précipita vers son frère.

« Qu'est-ce qu'il c'est passé ? Demanda-t-il.
-On s'est fait attaquer par un loup-garou, répondit Elena. »

Damon se releva difficilement, mais tenta de cacher la douleur qu'il ressentait. Il avait l'impression que tout son corps tremblait.

« Après le coup qu'il a reçut, commença-t-il, je suis sûr que cette saleté de loup n'a pas survécu. Au moins, on sera tranquille.
-Damon...
-Arrête de faire cette tête d'enterrement Stefan. Je vais bien. »

Il se dirigea vers le salon, faisant comme si tout allait bien. Il était hors de question que son frère ou Elena le voient entrain de mourir. Il fit quelques pas, mais sa tête se mit à lui tourner. Il posa sa main tremblante sur le mur, essayant de reprendre ses esprits. C'était la deuxième fois qu'il se faisait mordre par un loup-garou, mais cette fois-ci, il avait l'impression que le mal se propageait de plus en plus vite. Il tomba en avant. Il entendit Elena et Stefan l'appeler, mais leurs voix semblaient lointaines. Et tout à coup, l'obscurité l'envahit.

~00~

Damon ouvrit lentement les yeux et vit qu'il se trouvait dans sa chambre. Il avait l'impression d'avoir dormit pendant des heures. Le rêve qu'il avait fait lui revint alors à l'esprit.

Il se trouvait en 1864 et il était humain. Il assistait au bal des fondateurs. Il voyait Katherine danser avec Stefan. Toute la jalousie qu'il avait ressenti pendant plus d'un siècle refit surface. Stefan. Pour Katherine, il n'avait toujours que Stefan. Pourquoi l'avait-elle choisit lui ? Damon l'aimait. Il l'aimait plus que tout. Il était même prêt à renoncer à sa vie d'humain pour elle et devenir un vampire. Il s'apprêtait à quitter la salle quand il l'aperçut. Elena était là elle aussi et elle avait l'air si triste. Damon la dévisagea. Comment pouvait-elle se trouvait ici ? C'était impossible. C'est alors qu'il l'entendit. Elle lui demandait de ne pas abandonner, de ne pas mourir. Et même s'il savait que c'était impossible, il lui promit qu'il n'abandonnerait pas. Parce que tout ce qu'il voulait c'était la voir sourire à nouveau.

Son rêve s'était terminé ainsi. Il lâcha un petit rire. Même dans ses rêves, il était incapable de tenir ses promesses. Il entendit des pas dans le couloir et au bout de quelques secondes, la porte s'ouvrit. Elena entra et alla s'asseoir sur la chaise à côté de son lit.

« Comment tu te sens ? Demanda-t-elle. »

Damon lui sourit. Il était hors de question qu'il se laisse abattre devant elle. Il ne voulait pas l'inquiéter d'avantage. Il lui prit la main et la serra légèrement.

« Ça va. Ne t'inquiète pas.
-Je suis tellement désolée. Si j'avais été plus rapide, j'aurais pu...
-Ce n'est pas de ta faute. Si je devais recommencer, je le referai. L'important, c'est que tu n'aies rien. »

Des larmes coulèrent le long de la joue de la jeune fille. C'était vrai, il ne regrettait rien. Et s'il devait mourir pour qu'elle reste en vie, il était prêt à mourir.

« Où est Stefan ? Demanda Damon.
-En bas, avec Bonnie. Ils essayent de trouver un moyen de te guérir. »

Damon acquiesça. Il n'aurait jamais imaginé que Bonnie puisse l'aider. Il aurait même pensé qu'elle aurait été la première à célébrer le jour de sa mort. Soudain, une douleur violente lui parcourut le corps. Il ferma les yeux à peine quelques secondes. Il les réouvrit et vit Katherine à la place d'Elena. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Qu'avait-elle fait à Elena ? Une chose était sûre, quand Katherine revenait dans les parages, ça ne présageait rien de bon. Katherine lui lança un sourire malveillant.

« Katherine.
-Quel dommage, sourit-elle. Mourir en sachant qu'elle ne pourra jamais t'aimer. Qu'elle aimera toujours Stefan. »

Damon sentit sa respiration se saccader. La colère montait en lui. Il savait. Il savait depuis le début qu'Elena aimait Stefan. Mais entendre Katherine le lui dire le rendait furieux.

« Ça sera toujours Stefan, continua-t-elle. »

Hors de lui, il lui sauta dessus. Il lui attrapa le cou et la plaqua contre le mur. Ses veines apparurent sous ses yeux devenus rouges.

« La ferme Katherine !
-Damon ! »

Katherine écarquilla les yeux, suffocante. Mais quelque chose dans son regard avait changé. Se n'était pas ce regard malveillant qu'il connaissait. C'est alors qu'il comprit que ce n'était pas Katherine, mais Elena. Il la lâcha tout à coup, effrayé par ce qu'il avait faillit lui faire. Il avait faillit la tuer, pensant que c'était Katherine. Il n'osait même pas imaginer ce qu'il se serait passé si elle était encore humaine. Il s'éloigna le plus possible, se retrouvant au fond de la pièce.

« Va-t-en ! Dit-il.
-Damon. »

Elle s'approcha de lui, mais Damon lui lança un regard assassin.

« Je suis dangereux, va-t-en ! Cria-t-il. »

Je ne veux pas te faire du mal. Mais Elena ne l'écouta pas et s'approcha.

« Il est hors de question que je m'en aille, tu m'entends, dit-elle. Je resterai avec toi. »

La jeune fille était maintenant à quelques centimètres de lui. Damon leva sa main doucement vers elle, de peur de lui faire du mal. Il lui dégagea une mèche de ses cheveux et lui caressa la joue. Ses forces recommencèrent à l'abandonner et il se sentit tomber par terre. Il se réveilla quelques heures plus tard dans son lit. Elena était assise près de lui et lui tenait la main. Malgré son sourire, il voyait bien qu'elle se retenait de pleurer.

« Les nouvelles ne sont pas bonnes ? Demanda-t-il.
-Je suis désolée, Bonnie n'a rien trouvé. »

Damon acquiesça. Même si Bonnie était une puissante sorcière, il savait qu'elle ne pouvait rien faire. Le seul qui pouvait l'aider était mort et de toute façon, il était sûr que Klaus refuserait de l'aider une nouvelle fois.

« On finira bien par trouver un autre hybride, mi-vampire, mi-loup-garou, qui voudra bien me sauver, sourit-il. »

Elena se leva et s'allongea à côté de lui, ne le quittant pas des yeux. Damon la prit dans ses bras et elle posa la tête sur son torse. Elle n'était pas prête à le laisser partir, pas maintenant. Des larmes coulèrent le long de son visage. Il y a un an, elle n'aurait jamais cru cela possible, mais petit à petit, Damon avait réussit à avoir une place importante dans son cœur et elle n'arrivait pas à imaginer sa vie sans lui. Si seulement les choses avaient pu être différentes. S'il ne lui avait pas fait oublier leur première rencontre, peut-être que tout aurait été différent entre eux. Elle lui en avait voulu et s'était tournée vers Stefan. Stefan représentait une sécurité, il avait été là quand elle en avait eu besoin après la mort de ses parents. Mais Damon. Damon était une partie tellement importante de sa vie. Quand elle était près de lui, elle pouvait ressentir cette passion dévorante, un amour sincère qui lui faisait peur. Elle avait peur de se laisser totalement aller face à ses sentiments.

« J'aurais aimé que les choses soient différentes, dit Damon, comme s'il lisait dans ses pensées. »

Elena releva les yeux vers lui et s'approcha de ses lèvres. Elle ne voulait plus avoir peur de ce qu'elle ressentait. Elle avait perdu trop de temps. Si seulement elle avait pu comprendre avant qu'il ne soit trop tard tout ce que Damon représentait pour elle. Ils s'éloignèrent lentement l'un de l'autre. Ses larmes coulèrent de plus en plus.

« Je t'aime, lui dit-elle. »

Damon lui sourit tendrement. Peu importe si s'était vrai ou non, il voulait seulement profiter de ce dernier moment avec elle. Il la serra dans ses bras un peu plus fort et l'embrassa à nouveau. Il essuya délicatement les larmes qui coulaient sur son visage. La douleur devenait de plus en plus violente. Il savait que c'était bientôt la fin.

« Ça va aller, ne t'inquiète pas, murmura-t-il à bout de force.
-Damon, non. »

Pas maintenant, pensa-t-elle. Il ne pouvait pas mourir, il ne devait pas.

« Je t'aime, dit-il. »

Il ferma les yeux une dernière fois. Il l'entendait appeler son nom, le suppliant de ne pas mourir. Mais sa voix se fit de plus en plus lointaine. Il comprit alors ce qu'avait pu ressentir Rose lorsqu'elle lui avait dit qu'elle n'avait plus peur, puisque lui aussi venait de passer ses derniers instants au paradis auprès de la femme qu'il aimait.

 

Fin

 

30 décembre 2012

Leçon de vol

(Harry Potter) Leçon de vol

 

Fandom : Harry Potter

Pairing : Drago x Hermione

 

Résumé : C'est décidé, aujourd'hui Hermione allait apprendre à voler sur un balai. Mais elle n'aurait jamais imaginé que madame Bibine lui choisirait un professeur particulier.

 

Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling.

 


Hermione sortit du château et marcha d'un pas décidé vers le terrain de Quidditch, un balai à la main. Aujourd'hui allait être le jour où elle allait combattre sa peur. Aujourd'hui, elle allait enfin réussir à voler sur un balai. Cette année était la dernière qu'elle allait passer à Poudlard et elle était bien déterminée à relever ce défi.

À la fin de la guerre, les élèves de septième année avaient eu la possibilité de revenir terminer leur année. Une huitième année avait spécialement été créée. La plupart des élèves avaient accepté de revenir à Poudlard pour cette huitième année.

Arrivée sur le terrain, Hermione serra le balai de toute ses forces, ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Elle allait y arriver, se disait-elle. Elle allait y arriver. Depuis le début de l'année, ce n'était pas sa première tentative, loin de là. Malheureusement, Ron avait abandonner à la faire monter sur un balai. Ron était peut-être son petit-ami, mais il était très mauvais pédagogue. Même Harry n'avait pas eu suffisamment de patience avec elle. Mais elle allait leur montrer, elle allait réussir à monter sur ce fichu balai. Elle avait fini par demander à madame Bibine de l'aider. Et aujourd'hui allait être son premier cours avec le professeur de vol. Madame Bibine arriva sur le terrain et lui lança un grand sourire.

« Très bien mademoiselle Granger, dit le professeur. Vous êtes prête pour votre première leçon ? »

Hermione acquiesça, confiante. Elle allait y arriver.

~00~

« Non, non mademoiselle Granger, dit madame Bibine exaspérée. Pas comme ça. Recommencez. »

Hermione remonta sur le balai, mais ne décolla pas. Son corps était crispé et elle serrait le balai de toutes ses forces. Cela faisait maintenant une heure qu'elle se trouvait sur le terrain avec son professeur, mais elle n'avait fait aucun progrès et en plus, elle avait réussit à faire sortir madame Bibine de ses gongs.

« Il va falloir vous rendre à l'évidence mademoiselle Granger. Vous ne pourrez jamais monter sur un balai. »

Hermione posa son balai par terre et se précipita vers madame Bibine.

« Quoi ? Non ! Madame Bibine, s'il vous plait !
-Je suis désolée mademoiselle Granger, mais je ne peux rien faire pour vous.
-Je vous en pris, il faut que j'arrive à voler avec un balai. »

Madame Bibine soupira. Il ne fallait pas que son professeur renonce elle aussi. Elle n'avait encore jamais échoué et elle n'avait aucune envie que cela arrive maintenant. Hermione aperçut une ombre passer au dessus de leur tête. Elle leva les yeux et vit Malefoy sur son balai. Il atterrit quelques mètres plus loin.

« Monsieur Malefoy, appela madame Bibine. Monsieur Malefoy, approchez ! »

Drago approcha et madame Bibine lança un sourire à Hermione.

« Mademoiselle Granger, je vous présente votre nouveau professeur de vol.
-Quoi ! S'exclamèrent les deux élèves. »

Ce n'est pas vrai, pensa Hermione. Madame Bibine n'oserait quand même pas lui faire ça ! Elle n'était pas au courant des relations que Malefoy et elle entretenaient depuis leur première année ? Si elle voulait qu'ils s'entretuent, c'était le meilleur moyen.

« Pas question ! S'exclama Drago.
-Madame Bibine, je ne suis pas sûre que se soit une bonne idée...
-Ça suffit, coupa le professeur. Mademoiselle Granger, monsieur Malefoy est l'un des meilleurs élèves que j'ai eu, il vous sera d'une grande aide. Quant à vous monsieur Malefoy. »

Elle se tourna vers Drago et lui lança un regard lui disant de se tenir tranquille.

« Vous dîtes vouloir prouver votre bonne foi, poursuivit le professeur. C'est votre chance. »

Elle donna un sourire d'encouragement à Hermione. Cette dernière crut avoir entendu son professeur dire un : « bonne chance » à Drago avant de quitter le terrain. Hermione n'en revenait pas. Comment madame Bibine avait pu lui faire ça ? Si elle était aussi mauvaise que ça, pourquoi vouloir en plus l'humilier en demandant à Malefoy de l'aider.

« Demain, même heure ici, dit Drago. Ne sois pas en retard. »

Il partit sans rien ajouter d'autre. Hermione soupira. Comme s'il allait l'aider. Elle était sûre que se n'était encore qu'une mauvaise plaisanterie et que si elle venait au rendez-vous, il ne se montrerait pas. Elle ferait mieux d'abandonner à vouloir monter sur un balai.

~00~

Hermione mit un point final sur son parchemin. Elle venait de terminer le devoir que le professeur McGonagall leur avait donné. Elle avait décidé d'aller à la bibliothèque pour terminer son travail afin de passer le lendemain avec Ron. Elle rangea ses affaires de métamorphose et ouvrit son livre de potion. Elle avait encore un peu de temps pour réviser pour le prochain cours. Alors qu'elle était plongée dans la lecture de son chapitre, son livre lui fut violemment arraché des mains. Elle leva les yeux et vit Drago, tenant le livre de potion qu'il referma d'un coup sec. Hermione sentit la colère monter en elle.

« Je peux savoir ce qu'il te prend ? S'énerva la jeune fille.
-Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu devais me retrouver au terrain de Quidditch il y a plus d'une heure ! »

Drago lui lança un regard assassin. La colère d'Hermione retomba et elle le regarda, surprise.

« Tu étais sérieux alors ?
-Bien sûr que j'étais sérieux ! Dépêche-toi, ta leçon de vol commence maintenant.
-Maintenant ?
-Maintenant. »

Drago s'éloigna et se dirigea vers la sortie. Hermione l'appela, mais celui-ci fit comme s'il ne l'entendait pas. Elle rangea son livre et le suivit, sachant que si elle ne venait pas, il reviendrait faire un scandale à la bibliothèque. La séance de vol dura plus d'une heure durant laquelle les deux élèves n'arrêtaient pas de se crier dessus et Hermione n'avait toujours pas avancé.

« Je comprends pourquoi madame Bibine a voulu se débarrasser de toi, marmonna Drago. »

Drago ramassa le balai que la jeune fille avait laissé tomber par terre.

« Demain, ici, même heure, dit Drago. Et tu n'as pas intérêt d'être en retard cette fois-ci.
-Quoi ? Non ! Demain je dois passer la journée avec Ron. »

Drago leva les yeux au ciel.

« Et bien tu diras à Weasley que tu as d'autres projets.
-Tu crois vraiment que je vais changer mes plans pour toi ?
-Bibine m'a demandé de te faire monter sur un balai et crois moi, tu réussiras à voler avec ce fichu balai. »

Drago quitta le terrain, furieux. Hermione, elle, n'avait qu'une envie, le gifler comme elle l'avait fait en troisième année. Elle compta jusqu'à dix pour se calmer et ne pas lui courir après pour lui lancer un sort. Une chose était sûre, cette année, elle allait vivre un enfer.

~00~

Hermione arriva un peu plus tôt que prévu sur le terrain de Quidditch, un balai à la main. Elle avait besoin d'un moment seule avant sa séance de torture avec Drago. La matinée qu'elle venait de passer avait été horrible. Ron avait mal pris qu'elle annule leur rendez-vous, ce qui leur avait valu une nouvelle dispute. Bien sûr, Hermione s'était bien gardée de dire qu'elle devait retrouver Drago, de peur de voir Ron encore plus en colère. D'après Ginny, ils avaient une relation passionnelle. Elle se demandait bien où pouvait être passée la passion dans toutes leurs disputes. Hermione soupira. Il ne fallait pas qu'elle pense à ça maintenant. Elle s'assit sur l'herbe, au milieu du terrain, son balai à côté d'elle et attendit quelques minutes avant de voir Drago arriver avec son balai à la main.

« Ravi de voir que tu as décidé de m'obéir, dit Drago avec un sourire narquois. »

Hermione se leva et prit son balai.

« Dépêchons-nous, répondit Hermione. Plus vite on aura commencé, plus vite on aura finit.
-Très bien, mais aujourd'hui, tu n'auras pas besoin de ça. »

Il attrapa le balai de la jeune fille et le jeta par terre.

« Qu'est-ce qu'il te prend ? S'énerva Hermione. »

Il n'espérait quand même pas qu'il lui pousse des ailes et qu'elle s'envole.

« Est-ce que tu es déjà montée sur un balai avec quelqu'un ? Demanda Drago.
-Une fois avec Ron. Ça a été une catastrophe. »

Drago lâcha un petit rire.

« Avec Weasley, ce n'est pas étonnant. Pour ta nouvelle leçon d'aujourd'hui, tu vas voler avec moi.
-Quoi ! Non, non ! Hors de question. »

Il est malade, pensa la jeune fille. Comment pouvait-il imaginer qu'elle puisse accepter de monter sur un balai avec lui. Elle n'avait aucune confiance en lui. Drago monta sur le balai et tendit la main à la jeune fille. Cette dernière ne bougea pas d'un millimètre. Le Serpentard soupira. Il savait que ça n'allait pas être facile, mais en plus elle refusait d'y mettre de la bonne volonté.

« Tu te dépêches, s'impatienta-t-il. Je n'ai pas que ça à faire.
-Pour que tu en profites pour me jeter dans le vide ! Non! »

Drago baissa sa main et lui lança un regard sévère.

« L'idée m'a déjà effleuré, mais Bibine et McGonagall sont déjà sur mon dos et je n'ai aucune envie de me retrouver à Azkaban. Alors tu viens, oui ou non ? »

Il lui retendit sa main. Hermione la regarda quelques secondes comme s'il s'agissait d'un animal qui allait lui sauter dessus. Bibine avait prévenu McGonagall de leur « petit arrangement » et il serait vraiment stupide de la part de Drago de tenter quoi que se soit contre elle. Elle inspira profondément et lui prit la main. Jamais elle n'aurait imaginé qu'il puisse un jour lui tendre la main. Lui, qui la traitait de sang-de-bourbe dès qu'il le pouvait, qui disait que son sang était impur et qu'elle ne méritait pas d'être une sorcière. La première chose qu'elle pensa lorsque sa main toucha la sienne fut qu'elle était douce et chaude. Hermione se reprit. C'était Malefoy et il était hors de question qu'elle pense ça de lui. Elle monta sur le balai derrière le Serpentard et espéra de toutes ses forces que tout se passe bien.

« Si je tombe je te fais tomber avec moi, menaça la jeune fille.
-Accroche-toi Granger. »

Le balai décolla du sol et tous deux s'envolèrent. Hermione serra Drago tellement fort, que celui-ci crût un instant qu'elle essayait de le tuer en l'étouffant. Ils s'envolèrent encore un peu plus haut dans le ciel, le balai avançait lentement. Hermione tremblait comme une feuille et son visage était enfui dans le dos du Serpentard. Si elle continuait comme ça, elle allait finir par avoir un crise de panique, pensa Drago. Pourquoi s'obstinait-elle à vouloir à ce point monter sur un balai alors que ça l'effrayait tant que ça ? Décidément, il ne comprendrait jamais cette fille.

« Granger. »

Mais la jeune fille ne répondit pas.

« Granger, ouvre les yeux, tu es entrain de louper le meilleur. »

Elle secoua la tête, refusant de s'écarter de lui. En d'autres circonstances, elle aurait tellement honte de son comportement et que Drago la voit dans cet état. Mais la peur avait pris le dessus. Drago soupira. Pourquoi fallait-il qu'il se retrouve dans cette situation ?

« On ne descendra pas tant que tu n'auras pas ouvert les yeux. »

Hermione inspira profondément pour se calmer. Elle savait qu'il ne les ferait pas descendre de cet engin de malheur si elle refusait d'ouvrir les yeux. Elle le serra un peu plus fort. Étrangement, il ne protesta pas. Une seconde, se dit-elle. Rien qu'une seconde et ensuite, elle pourra retourner sur terre. Elle ouvrit doucement les yeux et ce qu'elle vit l'éblouit. Ils se trouvaient au-dessus du lac et de là, ils pouvaient voir tout Poudlard. Le château semblait sortir d'un de ces contes de fées qu'elle aimait lire quand elle était enfant. Jamais elle n'avait vu une vue aussi magnifique. Elle déserra son étreinte, mais perdit légèrement l'équilibre. Drago la rattrapa et lui resserra le bras pour ne pas qu'elle tombe.

« Je crois qu'il est temps de redescendre, dit-il. »

Ils retournèrent sur le terrain de Quidditch. Drago aida Hermione à descendre du balai et prit le chemin du château sans dire un mot, laissant Hermione seule. Cette dernière le regarda partir. La seule chose à laquelle elle pensait était qu'il ne lui avait pas lâché le bras de tout le trajet.

~00~

Drago entra dans la salle commune des Serpentards et alla s'asseoir dans l'un des fauteuils près de la cheminé. Deux semaines étaient passées depuis que Hermione avait commencé ses leçons de vol et elle avait progressé. Elle arrivait maintenant à voler seule sur quelques mètres. Durant ces deux semaines, ils étaient retournés une fois au lac. Ils avaient passé plus d'une heure ensemble, sans se disputer, sans s'insulter. Une première pour eux. Ils devaient normalement se retrouver aujourd'hui, mais la veille, Hermione avait décommandé, voulant à tout prix finir le devoir important que Slughorn leur avait donné. Et à vrai dire, Drago s'ennuyait. Il s'ennuyait d'Hermione Granger. Il aurait presque envie de rire, s'il ne se trouvait pas aussi pathétique. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Il l'avait toujours détesté. Toute ce qu'elle représentait, ses amis, sa façon d'être. Et maintenant, il appréciait passer du temps avec elle. Lors de ces quelques heures, il avait enfin l'impression de se sentir vivant. Une sensation qu'il avait perdu depuis que Voldemort lui avait demandé de tuer Dumbledore. Pourquoi est-ce qu'il ressentait ça avec elle ?

« Je ne pensais plus te revoir ici. »

Drago leva la tête et vit Blaise Zabini devant lui. Il avait été complètement absorbé par la contemplation du feu de cheminé, qu'il ne l'avait pas entendu arriver.

« Ça fait longtemps que l'on ne t'a pas vu dans la salle commune, rajouta Blaise. »

Il s'assit dans l'un des fauteuils, près de celui de Drago et observa le jeune homme qui était retourné dans sa contemplation du feu de cheminé. Tous deux restèrent silencieux, mais Blaise se lassa très vite.

« Ça a un rapport avec Granger ? Demanda-t-il. »

Ceci eut pour effet de faire réagir Drago. Il tourna la tête vers Blaise, surpris.

« Qu'est-ce que tu racontes ?
-Je vous ai vu plusieurs fois ensemble sur le terrain de Quidditch. Alors, tu me racontes, ou je dois deviner tout seul. »

Blaise lui lança un sourire en coin devant le regard noir que lui lançait Drago.

« Ce n'est pas ce que tu penses, fit le jeune Malefoy.
-Tu ne sais même pas à quoi je pense. »

Blaise continua de sourire, voyant que Drago était mal à l'aise. Ils étaient peut-être amis, mais s'il pouvait s'amuser un peu en se moquant de lui, il n'allait pas se gêner. Drago soupira et finit par s'expliquer.

« Bibine m'a forcé à donner des leçons de vol à Granger. »

Blaise éclata de rire.

« Depuis quand on peut forcer Drago Malefoy à faire quelque chose ! »

Mais voyant l'air sérieux qu'avait Drago, Blaise s'arrêta aussitôt de rire.

« Je n'ai pas eu le choix, dit Drago. Bibine et McGonagall m'ont clairement fait comprendre que le moindre faux pas de ma part et j'étais renvoyé de Poudlard. Je dois prouver ma bonne foi en aidant Granger. »

Drago enfouit son visage dans ses mains, las et fatigué de cette situation.

« Et laisse-moi deviner, continua Blaise. Tu t'es rendu compte que tu aimais bien passer du temps avec Granger. »

Drago murmura un « oui ». Il avait répondu tellement doucement que Blaise se demandait s'il ne l'avait pas imaginé. Il connaissait bien Drago et il se doutait depuis des années que son ami avait un faible pour la jolie Gryffondor, même s'il ne s'en était pas rendu compte. Peut-être que cette histoire allait être bénéfique. Lorsque Voldemort était réapparu, Drago s'était complètement renfermé sur lui-même. Et l'année où Voldemort avait pris ses quartiers au manoir des Malefoy n'avait rien arrangé. Après tout, qui n'aurait pas été perturbé de vivre sous le même toit qu'un psychopathe. Mais depuis quelque temps, depuis qu'il voyait Granger, Drago redevenait lui-même. Blaise se leva et sortit de la salle commune. Il ne s'inquiétait plus pour son ami maintenant, il savait qu'il trouverait une solution. Après tout, il était Drago Malefoy.

~00~

La sortie à Pré-au-Lard était enfin arrivée. Cette sortie, tous les élèves à partir de la troisième année étaient impatients de la faire. C'était enfin l'occasion pour eux de respirer et de sortir de l'enceinte de l'école. Hermione et Ginny se baladaient dans les différentes rues du village. Elles ne s'étaient pas retrouvées seules toutes les deux depuis un moment et c'était l'occasion pour elles de passer une journée entre filles. Et Hermione en avait bien besoin car ses derniers jours avaient vraiment été horribles.

Ron avait finit par découvrir qu'elle prenait des cours de vol avec Drago, ce qui avait occasionné une nouvelle dispute. La pire qu'ils n'aient jamais eu. Bien sûr, Hermione savait qu'elle était en partie responsable, qu'elle aurait dû lui en parler avant. Mais comment s'expliquer face à quelqu'un qui voyait le mal partout ? Ron lui avait reproché de passer plus de temps avec Drago qu'avec lui. Comment pouvait-elle passer tant de temps avec un mangemort qui aurait dû finir ses jours à Azkaban, lui avait-il demandé. Hermione lui répondit qu'il avait changé, qu'il avait compris ses erreurs. Ils hurlaient tous les deux de plus en plus fort et avaient fini par quitter la salle commune, furieux. Hermione n'avait pas revu Ron depuis. À vrai dire, elle avait tenté de l'éviter tout ce temps. Il était hors de question qu'elle aille s'excuser. C'était lui qui était déraisonnable et qui c'était fait aveugler par sa jalousie.

Hermione et Ginny croisèrent Harry et Neville qui sortaient de chez Honeydukes. Les deux garçons se dirigèrent vers elles quand ils les aperçurent.

« Ron n'est pas avec vous ? Demanda Hermione. »

Harry et Neville s'échangèrent un regard surpris.

« Il nous a dit que vous deviez vous voir, répondit Harry. »

Hermione fronça les sourcils. Elle n'avait absolument pas prévu de voir Ron.

« Excusez-moi, dit-elle. »

Elle quitta ses amis sans rien ajouter d'autre. Il fallait qu'elle trouve Ron. Il avait menti à Harry, prétextant la voir et maintenant, elle avait un mauvais pressentiment. Elle chercha une tête rousse dans tout le village. Pourquoi est-ce qu'elle agissait comme ça ? Elle se faisait sûrement des idées. Elle s'arrêta de marcher et se sentit soudain ridicule. Et dire qu'elle reprochait à Ron d'être trop jaloux. Elle aperçut alors le jeune homme au loin et il était accompagné, mais elle n'arrivait pas à voir avec qui à cause de plusieurs personnes devant elle. Elle le vit alors se diriger vers une petite ruelle et elle le suivit. Elle ne s'attendait absolument pas à ce qu'elle allait découvrir. Devant elle se trouvait Ron entrain d'embrasser une autre fille.

« Ron ! »

Le couple se séparèrent et Hermione reconnu une sixième année de Serdaigle. Ron écarquilla les yeux et devint blanc comme un linge.

« Her... Hermione, balbutia-t-il. »

Hermione se retourna et partit. Elle était furieuse. Jamais elle ne s'était sentit aussi en colère et humiliée. Il valait mieux pour Ron et la Serdaigle qu'elle ne reste pas, sinon, elle ignorait ce qu'elle aurait pu faire. Elle sentit quelqu'un lui attraper le bras et elle se retourna. Il s'agissait de Ron.

« Hermione, attends.
-Lâche-moi Ron, siffla-telle. »

Mais Ron refusa de l'écouter. Hermione leva son autre bras et le gifla de toutes ses forces. Ron la lâcha immédiatement et la jeune fille constata avec satisfaction la marque de sa main sur la joue du Gryffondor. Elle en profita pour partir.

Elle marcha un long moment, tentant de se calmer. Comment Ron avait-il pu lui faire ça ? Depuis combien de temps se moquait-il d'elle comme ça ? Elle remarqua qu'elle était arrivée au bord du lac. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait fait tout ce chemin. Elle s'assit par terre et contempla le lac. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Sa respiration devint de plus en plus saccadée. Non, ne pleure pas, pensa-t-elle. Pas maintenant, pas pour cet idiot. Mais c'était plus fort qu'elle et elle finit par fondre en larme.

« Granger ! »

Hermione sursauta. Elle n'avait entendu personne arriver. Elle essaya ses larmes et se retourna. Elle vit alors Drago derrière elle.

« Qu'est-ce que tu fais la ? Demanda-t-elle. »

Il s'approcha d'elle et s'assit par terre. Hermione se sentit soudain mal à l'aise.

« J'avais envie d'être seul, finit-il par répondre.
-Désolée, dit la jeune fille. Je ne vais pas te déranger. »

Elle se leva légèrement, mais Drago lui attrapa le bras et la fit se rasseoir. Elle le regarda, surprise.

« Je ne te chasse pas, tu peux rester, dit-il simplement. »

Hermione acquiesça et tous les deux restèrent assis en silence. Hermione tenta tant bien que mal à ne pas pleurer. S'il y avait bien une chose qu'elle détester, c'était se donner en spectacle. Drago, lui, l'observa du coin de l'œil, sachant que quelque chose n'allait pas. N'en pouvant plus de ce silence pesant, il décida de le briser.

« Qu'est-ce qu'il c'est passé ?
-Comment ça ?
-Arrête Granger. Je vois très bien que tu te retiens de pleurer. Alors je te repose la question. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Rien. »

Drago lâcha un soupire. Elle pouvait être têtue par fois. Mais lui pouvait être très persistant.

« Tu as peur que je me moque ? Demanda-t-il. Je croyais qu'on avait dépassé ça. »

Hermione le regarda quelques secondes, se demandant si elle pouvait se confier à lui. Après tout, ces derniers temps, leur relation c'était nettement améliorée. Une certaine relation amicale c'était installée entre eux. Et point important, il n'avait pas cherché à la faire tomber de son balai.

« C'est Ron. »

Il aurait dû s'en douter, pensa Drago.

« Qu'est-ce que Weasley a encore fait ? »

Hermione prit une profonde inspiration. Le dire à haute voix rendait ce qu'il s'était passé encore plus réel.

« J'ai vu Ron embrasser une autre fille.
-L'idiot, marmonna Drago. »

Hermione laissa échapper un petit rire.

« Le mot est faible, dit-elle. »

Une larme coula le long de sa joue. Elle l'essuya, mais rien n'y fit.

« Je n'aurais jamais cru qu'il puisse faire ça, dit-elle. C'est vrai qu'on avait des problèmes, mais j'ai cru que ça finirait par s'arranger.
-C'est bien ce que je disais, Weasley est un idiot. »

Il approcha délicatement sa main de la joue d'Hermione et essuya ses larmes avec son pouce. Le cœur de la jeune fille se mit à battre un peu plus fort. Elle n'avait jamais remarqué à quel point ses yeux étaient bleus.

« Il ne te mérite pas, dit-il. »

Il s'approcha d'elle et la serra dans ses bras. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Pensa-t-il. Il n'avait jamais agi comme ça avec personne. Il n'avait qu'une envie, la consoler. Et faire payer Weasley pour ce qu'il lui avait fait. C'est alors qu'il réalisa qu'il était tombé amoureux d'Hermione Granger. Son cœur s'accéléra et il la serra un peu plus fort, espérant qu'elle ne remarque pas le trouble qui l'habitait. Et maintenant, qu'est-ce qu'il allait faire ?

~00~

Blaise entra dans la salle commune des Serpentards et ne put s'empêcher de sourire à la scène qu'il vit. Drago se trouvait devant la cheminé et faisait les cent pas. Il avait réussi à faire fuir les élèves de la salle qui d'habitude était bondée. Il s'approcha de lui.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Demanda Blaisse. »

Drago marmonna et Blaise crut l'entendre répondre rien. Il continua d'observer son ami quelques secondes avant de rajouter.

« Tu comptes faire un trou dans le sol ? »

Drago s'arrêta de marcher et lui lança un regard noir.

« Tu le savais ? Demanda-t-il avec agacement.
-Savoir quoi ?
-Que j'étais... »

Il se tut, mal à l'aise.

« Que tu étais ? Insista Blaise. »

Drago regarda autour d'eux, vérifiant que personne n'était dans la salle.

« Amoureux de Granger, lâcha-t-il. »

Le sourire de Blaise s'agrandit.

« Oui, je le savais.
-Alors pourquoi tu ne m'as rien dit ?
-Je te connais. Tu n'aurais pas hésité à me lancer un sort rien que pour y avoir pensé. »

Drago le regarda surpris. Bon, peut-être qu'il n'avait pas tord. Et ce foutu sourire que Blaise affichait.

« Tu m'énerves, dit Drago. »

Blaise s'installa dans un fauteuil, tandis que Drago refit les cents pas.

« Et maintenant ? Demanda Blaise. Qu'est-ce que tu vas faire ? »

Drago s'arrêta de marcher et contempla le feu de cheminé. C'était une question qu'il n'avait pas arrêté de se poser.

~00~

Hermione attrapa son sac, sortit de sa chambre et descendit dans la salle commune. Le week-end était maintenant terminé et elle n'avait parlé à Ron qu'une seule fois pour s'expliquer. Il avait finit par lui avouer qu'il la trompait, que ce n'était pas qu'un simple baiser. Depuis, elle l'évitait. Elle ne voulait ni le voir, ni lui parler.

Il était encore tôt et elle se doutait qu'il n'y aurait pratiquement personne dans la Grande Salle .Une fois arrivée dans la salle commune, elle vit Harry et Ron assis dans le canapé, en pleine conversation. Quand Harry la vit, il se leva, lui sourit tristement et sortit de salle, voulant surement les laisser seuls. Hermione lança un regard à Ron qui semblait mal à l'aise. Ceci réjouit un peu la jeune fille. Elle ouvrit l'entrée de la salle commune, mais Ron se leva précipitamment du canapé et l'attrapa par le bras.

« Attend Hermione, dit-il. Tu ne crois pas qu'il faut qu'on en parle ?
-Je n'ai rien à te dire. Maintenant, lâche-moi. »

Elle essaya de se dégager le bras, mais Ron resserra un peu plus sa prise.

« Hermione, je suis désolé.
-Non Ron. Tu crois parce que tu es désolé, tout va s'arranger ? Que je vais oublier ce que tu as fais ?
-Tout ce que je veux, c'est que tu m'écoutes et qu'on essaye de recommencer à nouveau. »

Hermione sentit la colère monter en elle.

« Tu m'a trompé Ron. Comment veux-tu que je te pardonne.
-Peut-être que si tu n'avais pas commencé, je ne t'aurais jamais trompé. »

Ron lâcha le bras d'Hermione. Il était de plus en plus énervé et passa rageusement sa main dans les cheveux. Hermione écarquilla les yeux, surprise. Est-ce qu'il insinuait que c'était de sa faute ?

« J'ai peur de comprendre, dit-elle. Comment ça, si je n'avais pas commencé ?
-Si tu ne m'avais pas trompé avec Malefoy, je ne serais jamais allé vers elle.
-Quoi ! »

Elle n'en revenait pas. Il croyait qu'elle l'avait trompé et il avait voulu se venger ! Il avait si peu confiance en elle. Elle l'aimait, jamais elle n'aurait pu lui faire tant de mal. À croire que Ron ne la connaissait pas vraiment au final.

« Je ne t'ai jamais trompé Ron ! S'énerva la jeune fille. Puisque tu n'as aucune confiance en moi, c'est finit. Ne me parle plus, ne m'approche plus. »

Elle quitta la salle commune d'un pas rageur et ferma violemment le tableau de la Grosse Dame qui protesta.

~00~

Une semaine était passée. Hermione et Drago étaient assis au bord du lac. Ces derniers jours, tous les deux avaient passé de plus en plus de temps ensemble. Hermione commençait à oublier ce qu'il s'était passé avec Ron. Le soleil commençait à se coucher. Drago se leva et tendit la main vers la jeune fille.

« Tu es prête pour rentrer ? Demanda-t-il. »

Hermione soupira. À vrai dire, elle n'avait pas du tout envie de retourner aussi vite au château. Mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix si elle ne voulait pas se faire punir par un professeur pour ne pas être rentrée à l'heure. Elle finit pas acquiescer et prit la main de Drago. Celui-ci la tira légèrement vers lui pour l'aider à se lever. Ils se retrouvèrent face à face, se tenant toujours la main. Hermione le regarda dans les yeux et se sentit rougir. Drago lui sourit et dégagea une mèche de cheveux de son visage. Elle se rapprocha un peu de lui. Il lui caressa la joue et leurs lèvres se touchèrent. C'était la première fois qu'on l'embrassait comme ça, avec autant d'émotion. Elle n'avait encore jamais ressenti ce sentiment avec personne. Elle sentit qu'elle aurait pu se perdre dans ce baiser. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'il était trop tard, elle était déjà entrain de succomber. Ce sentiment lui fit peur et cela la fit revenir à la réalité. Elle mit fin à leur baiser à s'écarta.

« Je... commença-t-elle. Je n'aurais pas dû. »

Elle partit à toute vitesse en direction du château.

~00~

Blaise poussa la porte de la bibliothèque. Il se dirigea vers le fond de la salle où il avait l'habitude de travailler. Il avait toujours aimé le calme qui régnait dans cet endroit. Il s'arrêta lorsqu'il vit quelqu'un assit à sa place. Il s'agissait d'Hermione qui écrivait vigoureusement sur un parchemin et était entourée de plusieurs livres. Il la regarda et comprit pourquoi Drago était attiré par elle. Il sourit et décida de donner au destin un petit coup de pouce. Il s'approcha de la jeune fille.

« Je peux m'asseoir ? Demanda-t-il. »

Hermione leva la tête de son parchemin et lança un regard surpris à Blaise. C'était la première fois qu'il lui adressait la parole. Elle acquiesça et retourna à la rédaction de son parchemin. Blaise posa son sac sur la table et s'assit en face de la jeune fille. Il se mit à la regarder, ce qui énerva fortement Hermione. Elle s'arrêta d'écrire et releva la tête.

« Tu veux quelque chose ? Demanda-t-elle.
-Je me disais que Drago avait beaucoup de chance, sourit-il.
-Je ne comprend pas. »

Blaise laissa échapper un petit rire.

« Je t'en pris Granger. Pas à moi. »

Le silence s'installa entre eux et Hermione attendit que Blaise en dise plus.

« Je voulais aussi te remercier. »

Hermione écarquilla les yeux, surprise.

« Me remercier de quoi ? Demanda-t-elle.
-Drago commence à reprendre sa vie en main et je sais que c'est grâce à toi. Alors merci.
-Je n'ai rien... »

Mais Blaise l'interrompit.

« Tu sais, même s'il fait tout pour le cacher, Drago est quelqu'un de bien qui ferait tout pour les personnes qui lui sont chères. Et je sais qu'il tient à toi. »

Hermione ne dit rien. En réalité, elle ne savait pas quoi répondre. Blaise continua.

« Peut-être que ça en vaut le coup que tu y réfléchisse. Tu ne crois pas ? »

Il se leva, prit son sac et sortit de la bibliothèque, fier de son petit effet. Hermione contempla l'endroit où il était assis quelques secondes plus tôt, complètement perdue dans ses pensées. C'est vrai qu'elle avait passé plus de temps avec Drago qu'avec ses amis. Et elle aimé passé du temps avec lui, elle s'était même surprise à attendre leur leçon avec impatience. Et surtout, elle n'arrivait pas à oublier le baiser qu'ils avaient partagé. Hermione rangea ses livres et se leva. Elle sortit d'un pas rapide de la bibliothèque. Il fallait qu'elle trouve Drago.

~00~

Hermione se dirigea vers le lac. Elle savait qu'elle allait le trouver là. Après tout, c'était devenu leur endroit. Et elle avait raison. Il se tenait debout à contempler le lac. Il ne l'avait même pas entendu arriver, il était complètement perdu dans ses pensées. Elle s'approcha de lui.

« Drago. »

Celui-ci se retourna et lui sourit.

« Je savais que tu viendrais, dit-il. »

Hermione s'approcha et se plaça à côté de lui. Tous les deux se faisaient maintenant face. Elle essaya de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche, elle se sentait de plus en plus mal à l'aise.

« Ne t'inquiète pas, dit Drago. Je peux être quelqu'un de patient quand je le veux. J'attendrai le temps qu'il faudra Hermione. Je t'attendrai. »

Hermione était troublée. Il était prêt à l'attendre. Elle comprit alors qu'elle ne voulait pas attendre plus longtemps. Elle n'avait plus peur, elle voulait être avec lui et peu importe ce qu'il pourrait se passer. Elle était prête à prendre cette chance. Elle savait que ça en valait la peine. Elle s'approcha de lui en lui souriant et tous les deux s'embrassèrent. Ce n'était qu'un simple baiser, mais qui pourtant signifiait tellement de promesses.

 

Fin

 

23 décembre 2012

Noël au Ministère

(Harry Potter) Noël au Ministère

 

Fandom : Harry Potter

Pairing : Drago x Hermione

 

Résumé : Le bal de Noël du Ministère de la magie est devenu une tradition et c'est l'occasion pour Hermione et Drago de se retrouver chaque année pour cet évènement.

 

Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling.

 


La nuit était tombée sur Londres et de gros flocons recouvraient le sol en cette veille de Noël. Le Ministère de la Magie avait organisé une grande soirée pour célébrer cet événement. Hermione, travaillant pour le Ministère, y avait été invitée. Elle était accompagnée de Ron, avec qui elle venait de se fiancer. Harry et Ginny avaient également été invité. Tous les deux s'étaient mariés il y a quelques mois. Un mariage qui avait été baptisé par tous les journaux sorciers « Le mariage du siècle ».

Hermione et Ron entrèrent dans la grande salle de bal du Ministère, décorée spécialement pour l'occasion. Hermione en eut le souffle coupé. L'endroit lui faisait penser à la grande salle de Poudlard lors du bal de Noël organisé pour le tournoi des trois sorciers. Plusieurs personnes les saluèrent, venaient leur serrer la main. Ce genre de comportement n'était pas rare depuis la fin de la guerre. C'était comme si tout le monde voulait les approcher et leur parler. Hermione n'avait jamais aimé ce genre d'attention et espérait à chaque fois que cet engouement cesse. Elle comprenait maintenant ce que Harry avait pu ressentir durant toutes ces années.

Cela faisait plus d'une heure qu'ils étaient arrivés. Hermione, parlant à plusieurs de ses collègues, s'excusa et s'écarta d'eux. Elle regarda dans la salle et vit Ron et Ginny entrain de danser. Harry, lui, était entouré de toutes les personnes importantes du Ministère, et semblait chercher un moyen de partir. Hermione se dirigea vers le balcon. Elle se sentait étouffer, elle avait toujours détesté toutes ses mondanités mais avait été obligé d'y participer. Elle arriva sur le balcon et malgré la neige qui était tombée, la température était agréable grâce à un sort qui avait été lancé. Elle s'avança un peu plus et regarda au loin. Le paysage recouvert de neige ressemblait à un conte de Noël qu'elle aimait lire étant enfant. Elle sursauta lorsqu'elle entendit du bruit à quelques mètres d'elle. Elle arrivait à distinguer une silhouette d'homme mais n'aurait pas su dire de qui il s'agissait.

« Je suis désolée, dit-elle. J'ignorais qu'il y avait quelqu'un. Je vais vous laisser.
-Tu ne me déranges pas Granger, tu peux rester. »

Hermione reconnu tout de suite cette voix. Il s'agissait de Drago Malefoy. Elle s'approcha un peu. Il se tenait appuyé sur le balcon et regardait au loin. Cela faisait cinq ans qu'elle ne l'avait pas revu. Depuis qu'ils avaient quitté Poudlard. Elle l'observa quelques secondes et il n'avait pas beaucoup changé. Il avait toujours cet air supérieur qui le caractérisait malgré le fait qu'il ait quelques années en plus. Tout ce qu'elle savait de lui, elle l'avait appris par la presse. Elle savait qu'il avait repris les affaires Malefoy et que leur famille avait regagné sa place dans le monde magique.

« Je ferais mieux de retourner dans la salle, dit Hermione.
-Ne me dit pas que je te fais peur à ce point. »

Drago regarda dans sa direction en lui lançant un sourire en coin. Hermione ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Décidément Drago Malefoy restera toujours Drago Malefoy.

« Tu es toujours aussi arrogant à ce que je vois. »

Le regard de Drago descendit sur sa main où elle portait sa bague de fiançailles.

« Weasley a vraiment du goût pour choisir la plus petite pierre. Je n'ai jamais rien vu d'aussi ridicule. »

Le visage d'Hermione se ferma et elle sentit la colère monter en elle. Il restera toujours ce petit prétentieux arrogant qu'elle avait connu.

« Nous ne sommes plus à Poudlard Malefoy. Grandis un peu. »

Hermione partit du balcon d'un pas ferme et retourna dans la salle de balle. Elle rejoignit ses amis, bien décidée à ne pas laisser Drago lui gâcher sa soirée. Elle le revit lorsque le bal s'acheva avec Astoria Greengrass à son bras.

~00~

Le bal de Noël organisé par le ministère était devenu une tradition. Hermione arriva dans la salle aux bras de Ron. Tous deux s'étaient mariés en juillet et Hermione n'aurait jamais imaginé être aussi heureuse. Harry et Ginny n'étaient pas présents cette année, ils attendaient leur premier enfant, un petit garçon, qui devait naître d'un jour à l'autre. Hermione passa sa soirée à rire et à danser avec Ron. Au bout de plusieurs danses, Ron alla chercher à boire tandis qu'Hermione s'écarta de la piste de danse.

« Bonsoir Granger. »

Hermione se retourna et se retrouva face à Drago qui tenait une flûte de champagne à la main.

« C'est Weasley, maintenant, répondit Hermione. »

Drago fit mine de réfléchir avant d'ajouter en souriant :

« Désolé, je préfère t'appeler Granger. »

Hermione ne put s'empêcher de sourire. Elle préférait ne rien répondre et continuer à passer une bonne soirée et Drago semblait du même avis.

« Si tu veux bien m'excuser, dit-elle, je vais retrouver mon mari.
-Bien sûr. Passe un joyeux Noël Granger. »

Hermione acquiesça et ajouta avant d'aller retrouver Ron :

« Et félicitations pour tes fiançailles. »

Drago leva sa flûte de champagne pour la remercier et alla rejoindre Astoria.

~00~

Six années étaient passées. Le bal du Ministère allait bientôt commencer. Hermione attacha ses boucles d'oreilles et se regarda une dernière fois dans le miroir. Beaucoup de chose avait changé en six ans. Ron et Hermione étaient maintenant parents de deux enfants. Une petite fille du nom de Rose, qui avait quatre ans et un petit garçon, Hugo, qui venait de fêter ses deux ans.

Hermione vit Ron arriver dans la pièce.

« Tu es prête ? Demanda-t-il. »

Hermione acquiesça et plaça son bras autour de celui de Ron. Tous deux apparurent jusqu'au ministère. Ils saluèrent plusieurs personnes au passage, tout en se dirigeant vers la salle de bal. Hermione regarda dans cette immense pièce. La plupart des personnes qu'elle connaissait y étaient présentes, y compris Harry et Ginny. C'est alors qu'elle vit Drago entrain de parler au ministre. Elle ne put s'empêcher de sourire. Chaque année, c'était presque devenue une tradition entre eux. L'un accostait l'autre et tous deux parlaient pendant quelques minutes. Ce n'était rien de plus, juste quelques minutes passées ensemble une fois par an. Hermione avait un peu honte à se l'avouer, mais ces minutes étaient les meilleurs moments de sa soirée. Qui aurait cru qu'un jour, Hermione et Drago puissent avoir une conversation agréable.

« Ah ! Weasley ! »

Un homme d'une cinquantaine d'année alla à la rencontre de Ron et Hermione. Il s'agissait du chef des Aurors.

« Content de vous voir, dit-il. Suivez-moi, il faut que je vous présente quelqu'un. »

Ron s'excusa auprès d'Hermione et suivit son chef.

« Bonsoir Granger. »

Hermione se retourna, sachant tout de suite de qui il s'agissait. Après tout, il n'y avait que lui qui l'appelait encore comme ça.

« Malefoy, sourit Hermione. »

Drago regarda en direction de Ron et de son chef.

« À ce que je vois, ton cher mari t'a laissé seule.
-On ne peut pas dire qu'on lui ait laissé le choix. »

La musique changea, devenant plus lente. Hermione regarda les couples se former sur la piste de danse et soupira.

« J'adore cette chanson.
-M'accorderais-tu cette danse ? Demanda Drago en lui tendant la main. »

Hermione le regarda un instant, hésitante.

« Je ne pense pas que se soit une bonne idée, dit-elle.
-Pourquoi ? Ne me dis pas que Weasley fera une crise de jalousie.
-Et Astoria ? Elle ne dira rien ?
-En ce moment, elle est plutôt occupée à s'informer sur les derniers ragots du pays. Ce n'est qu'une danse Granger. »

Il avait raison, se dit Hermione. Ce n'était qu'une danse, il n'y avait rien de mal. Elle accepta et lui prit la main. Drago la mena jusqu'à la piste de danse et tous deux se mirent à danser au rythme de la musique. Hermione ferma les yeux et se laissa emporter par cette danse. Pendant quelques minutes, elle se crut dans un autre monde où ils ne se trouvaient rien que tous les deux. La danse prit fin et Hermione ouvrit les yeux. Tous les deux se séparent, mais Drago lui prit la main, se pencha légèrement et y déposa un baiser.

« Merci pour cette danse Granger. »

Il quitta la piste de danse avec un dernier sourire. Hermione inspira profondément, retournant à la réalité et quitta à son tour la piste. Ce n'était qu'une danse, se dit-elle. Rien qu'une danse.

~00~

Les années semblaient défiler à toute vitesse pour Hermione. À vrai dire, cette année, elle ne se sentait pas vraiment d'humeur à faire la fête. C'était la première fois que ces enfants ne seraient pas présents pour les fêtes de Noël, tous deux étaient restés à Poudlard. Rose était maintenant en troisième année et Hugo était rentré en première année. De plus, depuis quelques temps, elle sentait que sa relation avec Ron se détériorait petit à petit, ils étaient entrain de s'éloigner. Le couple Weasley était devenu des spécialistes du « tout va bien, merci ». Ils faisaient semblant devant leurs enfants, leur famille et leurs amis. Mais Hermione savait que le situation ne pouvait pas rester ainsi.

Tandis qu'elle et Ron parlaient avec quelques collègues, Hermione regarda dans la salle, mais elle se doutait que cette année Drago ne serait pas présent. Elle avait appris dans les journaux, il y a quelques mois, que Astoria était décédée. Et cette période de fêtes devaient être dure à vivre pour Drago et son fils.

Elle s'excusa auprès des personnes qui l'entouraient et se dirigea vers le balcon. Une fois dehors, elle prit une bouffée d'air. C'est alors qu'elle vit Drago accoudé sur le balcon. Elle s'approcha et se plaça à côté de lui. Il leva le regard vers elle et lui lança un petit sourire. Ils restèrent silencieux, jusqu'à ce qu'Hermione décide de briser le silence :

« J'ai appris pour Astoria, dit-elle. Je suis désolée. »

Drago acquiesça, sans ajouter un mot.

« Je ne pensais pas te voir ce soir, continua-t-elle.
-Il y a certaines obligations auxquelles on ne peut pas échapper. »

Il se tut quelques instants. Hésitante, Hermione approcha sa main de la sienne et la lui serra, tentant de lui donner un peu de réconfort.

« C'est étrange, dit-il. Je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée qu'elle ne sera plus là. »

Drago lui serra la main un peu plus fort. Hermione ne dit rien. Elle avait cerné quel genre d'homme il était. Déjà à Poudlard, il était du genre à cacher ce qu'il ressentait quand les choses n'allaient pas et elle se doutait qu'il devait être à bout. Sans savoir pourquoi elle faisait ça, elle s'approcha et passa ses bras autour de lui. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui apporter le réconfort dont il avait besoin. Drago la serra encore plus fort contre lui. Elle sentit alors ses lèvres sur sa joue et petit à petit, il lui effleura les lèvres. Il allait l'embrasser, elle le savait, et elle le voulait. Mais tout à coup, se sentant revenir à la réalité, Hermione détourna la tête et s'écarta de lui. Il avait perdu sa femme et son mariage avec Ron se détériorait de jour en jour. Ils étaient malheureux et il aurait été si facile de se laisser emporter par cet instant. Mais se n'était pas la solution.

« On ne devrait pas faire ça, dit-elle en s'éloignant de plus en plus. Tu es perdu et moi non plus je ne sais plus où j'en suis.
-Granger.
-Je ferais mieux de partir, avant qu'on ne fasse quelque chose qu'on regrettera plus tard. »

Hermione se retourna et partit aussi vite qu'elle le pouvait sans regarder derrière. Elle ne devait pas se retourner.

~00~

Deux ans étaient passés, Hermione avait décidé de ne pas assister au bal l'année d'avant. Venant de divorcer de Ron, elle n'avait eu aucune envie de se retrouver face à face avec lui et sa nouvelle petite amie. Mais cette année, après une forte instance de la part d'Harry, elle avait finit par accepter.

« Tu n'auras même pas à lui parler, lui avait-il dit pour la convaincre. »

Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait à danser avec son meilleur ami. Au final, elle ne regrettait pas d'être venue, elle passait une bonne soirée et n'avait croisé Ron et sa petite amie qu'une seule fois. Celui-ci avait également décidé de garder ses distances. Elle se demandait encore comment ils avaient pu en arriver là, après tant d'années ensemble. Mais elle avait finit par comprendre que Ron n'était plus l'homme de sa vie. Tous deux étaient devenus bien trop différents et leur divorce était inévitable.

Après plusieurs danses, Harry raccompagna Hermione à leur table et alla danser avec Ginny. Hermione prit sa flûte de champagne qui était posée devant elle et en bu une gorgée. Quelqu'un vint s'asseoir à côté d'elle. Il s'agissait de Drago.

« Heureux de te voir, dit-il. Tu m'as manqué l'année dernière. »

Hermione reposa sa flûte et lui sourit.

« Il y a certaines personnes que je voulais éviter. »

Drago acquiesça.

« Désolé pour toi et Weasley.
-C'est sincère ?

Drago lui lança un regard faussement blessé.

« Bien sûr. »

Hermione le regarda, cherchant à savoir s'il mentait.

« Très bien, finit-il par avouer. Tu es beaucoup mieux sans lui. Il ne te méritait pas. »

Ils discutèrent plusieurs minutes et quand la musique se fit plus lente, Drago se leva et lui tendit la main.

« Voudrais-tu danser Hermione ? »

Hermione lui prit la main et se leva.

« C'est la première fois que tu m'appelles par mon prénom, sourit-elle.
-Je me disais qu'il était temps de commencer. »

Ils se dirigèrent vers la piste de danse et tous deux se mirent à danser au rythme de la musique. Hermione se remémora la première fois qu'ils avaient dansé ensemble et cette fois elle n'avait aucune honte à s'avouer qu'elle se sentait bien dans ses bras. Elle se sentait transportée dans un autre univers et n'avait aucune envie de revenir à la réalité.

« On dirait que cette année, le Ministère nous a réservé quelques surprises, dit Drago. »

Hermione leva la tête, regardant la direction qu'il lui indiquait. Au-dessus d'eux, se trouvait une branche de gui qui était entrain de flotter. Elle regarda autour d'elle et vit plusieurs branches de gui virevolter au-dessus des autres couples.

« Il serait dommage de ne pas respecter cette tradition, ajouta Drago.
-En effet, sourit Hermione. Ça serait dommage. »

Tous deux s'embrassèrent, se sentant enfin revivre, enfin heureux et sachant que ce baiser était le début de leur nouvelle vie.

 

Fin

 

19 décembre 2012

Liroli

Voici un nouveau texte que j'avais écrit pour le jeu de l'Arbre à Mots. Le mot inventé était Liroli.

 

732) Liroli

 

Il mit son gros manteau et ferma la porte de sa maison. Il était huit heures. L'heure pour lui d'aller travailler. Cela faisait un an que Liroli avait été engagé comme lutin dans l'atelier du Père Noël. Son grand-père travaillait pour le Père Noël, ainsi que son père. Ils avaient même réussi à devenir Lutin-en-chef. Et maintenant, c'était au tour de Liroli.

Aujourd'hui, c'était une grosse journée. On était le 24 décembre, la veille de Noël. Quand Liroli arriva à l'atelier, tous étaient en effervescence. Il s'installa à sa table de travail et emballa les derniers cadeaux qu'il restait. C'était son travail de la journée.

Pendant son heure de déjeuner, il en profita pour aller voir Rudolph, l'un des rennes du Père Noël, et lui donna à manger. Il allait lui falloir des forces pour cette nuit. Liroli continua ensuite d'emballer les cadeaux et les emmena au traineau où les autres lutins préparaient le grand départ.

Une heure avant de partir, le Père Noël réuni tous les lutins et donna la liste des noms de ceux qui allaient l'accompagner cette année. Liroli était fier, son nom était dans la liste. Il se promis de bien faire son travail pour que petits et grands aient leurs cadeaux sous le sapin.

16 décembre 2012

Sous une branche de gui

(Harry Potter) Sous une branche de gui

 

Fandom : Harry Potter

Pairing : Drago x Hermione

 

Résumé : Suite à une nouvelle plaisanterie de Peeves, Hermione et Drago se retrouvent bloqués sous une branche de gui.

 

Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling.

 


Les vacances de Noël venaient de commencer. Un tapis de neige avait recouvert Poudlard et ses alentours. Quelques flocons continuaient de tomber. Certains élèves étaient retournés chez eux pour fêter Noël avec leur famille. D'autres avaient préféré rester à Poudlard et passaient leur journée à Pré-au-Lard pour leurs derniers achats de Noël. La guerre était terminée depuis quelques mois et chaque habitant du monde des sorciers profitaient de cette liberté retrouvée.

À Poudlard, beaucoup d'élèves qui étaient en dernière année l'an passé, avaient décidé de retourner à l'école des sorciers pour faire leur septième année. Et parmi eux se trouvaient Harry Potter, Hermione Granger et Ron Weasley.

Hermione avait décidé de profiter un peu de la bibliothèque tandis que les autres élèves étaient à Pré-au-lard. Elle avait toujours aimé le calme qui régnait dans cet endroit. Elle avait passé toute la journée à lire les différents ouvrages qu'elle avait trouvé. Elle tourna la tête vers la fenêtre et découvrit que la nuit était entrain de tomber. Tous les élèves étaient probablement rentrés et devaient surement attendre le diner tout en discutant du prochain bal qui se déroulerait d'ici quelques jours. Le monde magique se reconstruisait petit à petit après la guerre. McGonagall avait alors décidé d'organiser un bal la veille de Noël, célébrant cette nouvelle liberté retrouvée à Poudlard après l'occupation des Mangemorts. Hermione avait décidé d'aller au bal avec Ron. Tous deux étaient en couple depuis la fin de la guerre mais depuis quelque temps, elle sentait que quelque chose n'allait pas. Être avec Ron n'était pas comme elle l'avait imaginé. Tout avait pourtant été idyllique au début, mais petit à petit, ils s'éloignaient l'un de l'autre. Elle avait toujours de l'affection pour lui, mais ces derniers jours, elle se demandait si se n'était pas mieux qu'ils restent seulement amis.

Elle fut sortit de ses pensées lorsqu'elle entendit une chaise trainer par terre. Il s'agissait d'une élève de troisième année qui se trouvait à une table en face d'elle. La jeune élève se leva et ramassa plusieurs parchemins avant de quitter les lieux. Hermione se dépêcha de ranger ses affaires et ramena les livres qu'elle était entrain de lire. Elle prit son sac et se leva. Elle avait promis à Ginny qu'elle serait là pour le diner. La jeune Weasley était impatiente de lui montrer la robe qu'elle s'était choisi pour le bal. Elle avança d'un pas rapide le long des couloirs, ne faisant pas attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Et au détour d'un couloir, elle ne remarqua pas la personne qui arrivait devant elle. Le choc fut immédiat. Hermione poussa un petit cri de surprise et tomba en arrière. Par réflexe, elle attrapa le bras de la personne qui venait de lui rentrer dedans et l'entraina avec elle dans sa chute. Elle fut écrasée par le poids de cette personne qui lâcha un grognement.

« Merde Granger, tu ne peux pas faire attention où tu vas ! »

Hermione ouvrit les yeux et découvrit près d'elle une chevelure blonde. Elle reconnu tout de suite Drago Malefoy. Elle le repoussa de toutes ses forces et réussit à le faire basculer sur le côté. Celui-ci se cogna la tête par terre et émit un nouveau grognement.

« Tu veux me tuer ou quoi ? Gémit-il. »

Hermione soupira. Décidément, il fallait toujours qu'il se plaigne pour un rien. À la fin de la guerre, la famille Malefoy était passée en jugement. Narcissa et Drago étaient libres, notamment grâce au témoignage de Harry. Mais Lucius n'avait pas eu autant de chance et était maintenant enfermé à Azkaban. Peu de Serpentards avaient décidé de refaire une année à Poudlard. La plupart de leur famille était maintenant soit à Azkaban, soit ils se cachaient des Aurors. Mais depuis que Malefoy était retourné à Poudlard, il était différent. Il ne parlait pratiquement à personne, sauf à Blaise Zabini. Il ne s'était pas moqué d'elle et ne l'avait pas insulté depuis le début de l'année.

Elle prit son sac et se releva. Elle n'avait aucun envie de rester plus longtemps avec lui. Elle fit à peine deux pas et se sentit bloquée, comme si elle venait de rentrer dans un mur. Elle se retrouva de nouveau par terre, sous les éclats de rire de Malefoy.

« T'es vraiment pas douée, fit-il. »

Il se leva à son tour et retomba presque aussitôt après avoir fait un pas. Hermione ne put s'empêcher de rire. Après tout, elle n'allait pas se gêner. Elle leva les yeux et vit au-dessus de leur tête une branche de gui. Elle comprit immédiatement ce qu'il se passait. Depuis quelques jours, Peeves avait placé un peu partout dans le château des branches de gui. Mais ce gui était spécial. Lorsque deux personnes se retrouvaient sous ce gui, ils étaient piégés par un sort qui les empêchaient de partir. Pour s'en libérer, ils devaient s'embrasser. C'était un sort qui amusait beaucoup Peeves, mais qui n'était pas du goût de tout le monde.

« Regarde, dit Hermione en pointant le gui du doigt.
-C'est pas vrai. »

Un rire se fit entendre dans tout le couloir. Peeves apparut et se mit à voler autour d'eux.

« Vous êtes pris au piège ! S'exclama-t-il joyeusement. Vous êtes pris au piège.
-Peeves ! S'énerva Hermione. Retire tout de suite cette branche de gui. »

Peeves continua de rire et partit dans la direction opposée.

« Saleté de fantôme, siffla Drago. »

Il attrapa un des livres qui étaient sortis du sac d'Hermione et le lança sur Peeves. Mais le livre passa à travers le fantôme.

« Quel idiot, marmonna Hermione. Tu devrais savoir que les objets traversent les fantômes.
-Je suis au courant Miss-Je-Sais-Tout. Merci bien. »

Il soupira, passa sa main dans les cheveux, se demandant ce qu'ils allaient faire. Hermione regarda autour d'elle, espérant trouver une solution.

« On pourrait appeler quelqu'un, proposa-t-elle.
-Et à quoi ça servirait ? La plupart des élèves sont rentrés chez eux et les autres sont entrain de diner dans la Grande Salle. »

Ce n'est pas vrai, pensa la jeune fille. Si elle ne trouvait pas vite une solution, elle risquait de passer des heures avec lui. Elle jeta un coup d'œil vers Drago et le vit regarder la branche de gui.

« Je crois qu'on a pas le choix, dit-il. »

Il s'approcha d'Hermione. Celle-ci sursauta et se recula jusqu'à ce qu'elle se retrouve bloquée par un mur invisible. Elle regretta de ne pas avoir pris sa baguette avec elle.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ?
-À ton avis. À cause de ce foutu fantôme, on va rester bloquer ici jusqu'à ce qu'on s'embrasse.
-Il doit y avoir une autre solution. Je pensais que tu serais dégouté à l'idée d'embrasser une Sang-de-Bourbe. »

Drago détourna le regard et se mit à soupirer.

« Tu sais, partager ma maison avec Voldemort et ses Mangemorts m'a fait pas mal réfléchir. »

Il se tut, ne voulant pas en rajouter. Peut-être qu'il avait vraiment changé, pensa Hermione. Après tout, la guerre avait fait changer beaucoup de monde.

« Bien sûr, fit-il. J'aurais préféré être bloqué avec n'importe qui sauf toi, Granger. »

Ou peut-être qu'il n'avait pas changé du tout et qu'il était irrécupérable.

« Bon, tu te décides ? S'impatienta-t-il. »

Hermione ferma les yeux. Elle n'avait pas vraiment le choix. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un se faisait piéger par le gui de Peeves et jusqu'à présent, personne n'avait réussi à déjouer le sortilège. Elle soupira et réouvrit les yeux.

« Très bien, finit-elle par dire. On n'a pas d'autre solution. Mais que les choses soient claires, c'est juste pour annuler le sort.
-Ça serait plutôt à moi de te dire ça. »

Quel crétin, se dit-elle. Comme si elle allait se jeter dans ses bras. Elle le vit s'approcher d'elle. La main du Serpentard vint se poser sur sa joue. Pourvu que personne ne les voit, pensèrent-ils. Leur visage se rapprochèrent et leurs lèvres se touchèrent. Hermione n'aurait jamais imaginé qu'il puisse avoir les lèvres aussi douces et chaudes. Elle avait toujours pensé que son corps serait glacé comme son cœur. Mais elle s'était trompée. Elle savait que le sortilège de Peeves était rompu, pourtant elle se surprise à penser qu'elle ne voulait pas que ce baiser s'arrête. Personne ne l'avait embrassé comme ça. Elle sentit une douce chaleur l'envahir. Le baiser s'interrompit bien trop vite à son goût et tous deux essayèrent de reprendre leur souffle. Hermione se sentit déboussolée. Drago lui lança un sourire en coin et l'embrassa sur la joue.

« À bientôt Granger. »

Il partit, affichant toujours un petit sourire. Une chose était sûre, Hermione comprenait pourquoi il avait tant de succès auprès de la gente féminine.

~00~

La veille de Noël était enfin arrivée. Une soirée que tous les habitants de Poudlard attendaient. Cela signifiait que le bal de Noël allait commencer dans quelques heures. Hermione se préparait dans sa chambre avec Ginny, Parvati et Lavande. Hermione était assise devant le miroir, tandis que Ginny finissait de la coiffer d'un chignon élégant. Elle n'avait pas revu Drago depuis qu'ils s'étaient embrassés. Et pourtant, elle n'arrivait pas à le sortir de sa tête.

« Tu es magnifique, dit Ginny. Ron va en tomber à la renverse quand il te verra. »

Hermione acquiesça et eut un sourire timide. Il fallait vraiment qu'elle parle à Ron de leur relation.

« Tu y vas avec Ron ? Demanda Lavande.
-Bien sûr, répondit Hermione. Pourquoi tu me demandes ça ?
-Je t'ai vu embrasser Malefoy l'autre jour. J'ai cru que tu allais au bal avec lui.
-Quoi ! S'exclamèrent Ginny et Parvati. »

Hermione sentit son cœur s'emballer. Quelqu'un les avait vu. Et pire que tout, il s'agissait de Lavande Brown, la pire commère de Poudlard. Elle se tourna vers Ginny qui avait l'air horrifié, pensant surement qu'elle avait trompé son frère avec Drago Malefoy.

« Ce n'est pas ce que vous imaginez, reprit Hermione.
-Pourtant, ça ressemblait à ce que j'imaginais, murmura Lavande à Parvati. »

Hermione lui lança un regard noir. À croire qu'elle avait décidé de l'enfoncer. Est-ce qu'elle pensait encore que sa rupture avec Ron était de sa faute ?

« On s'est retrouvé piégé sous le gui de Peeves. Si on voulait se libérer du sortilège, on n'avait pas le choix.
-C'est tout ? Demanda Parvati déçue.
-Oui, c'est tout. »

Elle entendit Lavande marmonner un « dommage ». Voyant que Hermione commençait à perdre patience, Ginny décida de lui venir en aide et rappela aux deux jeunes filles qu'elles devaient se dépêcher à rejoindre leurs cavaliers si elles ne voulaient pas être en retard. Lavande et Parvati regardèrent l'heure et sortirent de la chambre à toute vitesse. Hermione remercia Ginny, mit ses chaussures et se dirigea à son tour vers la porte.

« Attend, fit Ginny. Tu es sûre que ça va ?
-Bien sûr.
-Tu as l'air bizarre depuis quelques jours. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose avec mon frère ? »

Hermione lui sourit. Elle savait qu'elle pouvait faire confiance à Ginny et elle avait vraiment besoin de parler ses problèmes.

« J'ai l'impression, commença Hermione, que l'on s'éloigne de plus en plus. Comme si on était arrivé au bout de notre histoire. Qu'il aurait mieux fallu qu'on reste ami depuis le début. »

Ginny la regarda intensément. Elle s'approcha d'elle et lui prit la main.

« Je suis triste que ça n'ait pas marché entre vous. J'aurais aimé que l'on devienne sœurs. Mais si vous n'êtes pas heureux, il voudrait mieux que vous mettiez les choses au point et que vous redeveniez amis avant que vous ne finissiez par vous détester. »

Hermione la prit dans ses bras, heureuse que Ginny ne l'ait pas jugé et l'ait comprise. Elles se séparèrent et sortirent de la chambre. Ginny stoppa Hermione quand elles arrivèrent en haut de l'escalier.

« Je peux te demander quelque chose ? Demanda-t-elle. C'était comment ?
-Comment ça ?
-Le baiser avec Malefoy, s'impatienta Ginny. C'était comment ? »

Hermione écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à la question de son amie.

« Ginny !
-S'il te plait ! Je me suis toujours demandée ce que ça faisait d'embrasser Malefoy. »

Hermione repensa à leur moment sous le gui. À ce qu'elle avait ressentit, à ce qu'il lui avait fait ressentir. Elle entendit Ginny émettre un petit rire.

« Vu ta tête, j'imagine qu'il embrasse bien. »

Hermione soupira et descendit dans la salle commune, suivie par Ginny qui ne put s'empêcher de rire.

~00~

Comme tout le monde le pensait, le bal de Noël était une réussite. Hermione se trouvait au milieu de la piste, entrain de danser avec Harry qui essayait tant bien que mal de ne pas lui écraser les pieds. Hermione pouvait voir de là où elle était, Drago qui dansait avec Asteria Greengrass. Celui-ci la vit également et il lui fit un clin d'œil. Sans qu'elle ne le veuille, leur baiser lui revint en tête. Non, il ne fallait pas qu'elle pense à ça maintenant. Elle tourna la tête et vit la table où Ron était installé. Il était joyeusement entrain de discuter avec Luna. La chanson se termina et Harry et Hermione allèrent rejoindre leurs deux amis. Ils discutèrent quelques instants jusqu'à ce qu'Hermione se dise qu'il était enfin temps qu'elle parle à Ron. Elle lui attrapa la main pour attirer son attention.

« Je peux te parler un instant. »

Celui-ci acquiesça et ils sortirent tous les deux de la Grande Salle. Une fois dans les couloirs, ils allèrent s'asseoir sur les marches de l'escalier. Hermione lui prit les mains, tentant de se calmer.

« Je t'aime Ron, tu le sais.
-Je t'aime aussi. »

Elle lui sourit. Elle savait que cette discussion allait être douloureuse, mais elle n'avait pas imaginé à quel point. Elle baissa les yeux, n'osant pas voir sa réaction.

« Depuis quelque temps... Enfin...
-Ce n'est plus comme avant, finit Ron. »

Hermione releva les yeux, surprise par ce qu'il venait de dire.

« Les choses étaient plus simples lorsqu'on était ami, continua-t-il. »

Hermione acquiesça, surprise et à la fois soulagée qu'il ressente aussi la même chose.

« J'aurais tellement aimé que ça marche, dit Hermione.
-Moi aussi. À croire que l'on n'était pas fait pour être un couple.
-On restera ami, n'est-ce pas ? »

Ron lui sourit et acquiesça. Il la prit dans ses bras une dernière fois et Hermione fut soulagée qu'il ne lui en veuille pas. Ils allaient rester amis et c'était ça le plus important pour elle. Ils se séparèrent au bout d'un instant. Ron se leva et regarda la jeune fille.

« Je retourne dans la Grande Salle. Tu viens ? »

Hermione secoua la tête.

« Ça va aller. Je vais rester ici encore quelques minutes. »

Ron lui fit un signe de la main et entra dans la Grande Salle. Hermione resta assise sur les marches. Elle arrivait à entendre la musique qui venait de la Grande Salle. Au bout d'un moment, des bruits de pas se firent entendre. Elle regarda vers sa droite et vit Drago arrivait vers elle. Une partie d'elle se disait qu'elle ferait mieux de partir rejoindre ses amis. Mais une autre était curieuse de savoir ce qu'il allait se passer.

« Tu t'es enfin débarrasser de Weasley, dit-il. »

Il s'assit près d'elle.

« Asteria ne va pas te chercher ? Demanda Hermione.
-Jalouse ?
-Dans tes rêves. »

C'était la première fois qu'ils discutaient sans se disputer et sans s'insulter.

« Est-ce que tu veux quelque chose, finit par demander Hermione. »

Drago leva la tête, semblant réfléchir.

« Est-ce que je veux quelque chose ? Peut-être. »

Il tourna la tête vers Hermione et la regarda intensément. Elle aurait pu se perdre dans ce regard. Elle secoua la tête, tentant de se ressaisir.

« Je ne sais pas ce que tu m'as fait, dit Drago. Mais depuis qu'on s'est retrouvé bloqué sous ce gui, je n'arrive pas à te sortir de ma tête. »

Cette déclaration surpris Hermione. Est-ce que lui aussi avait ressenti ce qu'elle avait ressenti ? Non, elle connaissait suffisamment Malefoy pour savoir que c'était faux.

« Tu te moques de moi, c'est ça ?
-Granger, qu'est-ce qu'il faut que je dise pour que tu comprennes que je ne suis plus ce gamin de onze ans ? »

Hermione lui lança un regard disant qu'il avait encore beaucoup à faire.

« D'accord, tu as raison, continua le jeune homme. Mais j'ai l'impression que quelque chose a changé. Tu m'intrigues Granger et je sais que tu ressens la même chose.
-C'est faux !
-Ne mens pas, j'ai vu comment tu me regardais dans la Grande Salle. »

Elle détourna les yeux et rougis. Pourquoi fallait-il qu'elle réagisse comme ça face à lui ?

« On dirait que l'on est revenu au point de départ. »

Il leva les yeux et pointa quelque chose. Hermione leva la tête et vit un gui suspendu au-dessus d'eux.

« Celui-ci n'est pas ensorcelé, fit Drago. Tu as carte blanche. Tu peux partir si tu veux. »

Hermione ne répondit rien, continuant à regarder le gui. Elle avait des milliers de raisons de vouloir partir, de ne pas l'écouter. Elle devait être raisonnable. Mais pour une fois, elle n'avait pas envie d'être raisonnable.

« Je n'ai pas envie de partir, dit-elle. »

Et sans réfléchir, elle s'approcha de lui et ils s'embrassèrent. Elle ne savait pas si s'était une bonne idée, ni où tout cela allait la mener. Mais tout ce qu'elle savait, c'est que c'était le début de quelque chose et elle ne put s'empêcher de remercier Peeves pour les avoir piégé sous son gui.

 

Fin

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