Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les créations de Sofya
29 juin 2016

Sotoportrait

J'avais écrit ce texte pour le jeu de L'Arbre à Mots. Le mot inventé proposé était : Sotoportrait. Le texte avait été illustré sous forme de BD par ff.

 

Un jour, il y a bien longtemps, un homme du nom de So To inventa un drôle d'objet. Un pinceau qui permettait de rendre vivant tout ce qu'il peignait. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le petit chien qu'il avait peint s'était détaché de la toile pour se mettre à courir autour de lui. Il venait de créer un Sotoportrait. Au début, ses peintures n'avaient rien d'originales. Des chiens, des chats, ou des oiseaux sortaient de ses toiles. Mais au bout d'un moment, cela ne suffisait plus à So To. Il laissa alors vagabonder son imagination et décida de peindre un drôle de cheval. Un cheval ailé qu'il nomma Pégase. Plus tard, il peignit un petit bonhomme aux oreilles pointues qui tenait dans le creux de sa main. Il l'appela Lutin. Mais il ne s'arrêta pas là. Il peignit une toute petite femme avec des ailes qu'il baptisa fée, ainsi qu'un immense lézard ailé qui crachait du feu. C'était un dragon. Il continua ainsi jusqu'à son dernier jour à créer des animaux fantastiques, qui encore aujourd'hui peuple notre imagination.

 

 

661) Sotoportrait

 

Publicité
Publicité
6 avril 2016

Caméléïdoscope

Voici un texte et un dessin que j'avais réalisé pour le jeu de l'arbre à mots. Nous devions faire une création d'après un mot inventé : Caméléïdoscope.

 

650) Caméléïdoscope

 

Mais qu'est-ce que je faisais là, me demandais-je pour la centième fois. Pourquoi il avait fallu que je l'ouvre ? Tout avait commencé ce matin pendant la récrée. Tommy nous racontait une histoire que son grand-père lui avait dit la veille. Il paraitrait qu'un monstre vivait depuis des siècles dans la forêt. Le Caméléïdoscope.

« C'est vrai, avait ajouté Tommy. Mon grand-père l'a vu quand il avait dix ans. »

Je levais les yeux au ciel. Mais bien sûr. Un monstre qui vivait dans la forêt. Et pourquoi pas les vampires et les zombis tant qu'on y est.

« Il n'y a aucune preuve scientifique que ça existe, marmonnais-je. C'est ridicule.

-Tu traites mon grand-père de menteur ? S'énerva Tommy en s'approchant de moi.

-Disons qu'il a beaucoup d'imagination. »

Greg éclata de rire. Lui, n'importe quelle dispute l'amusait. Et vu la tête qu'il faisait, il préparait un mauvais coup.

« Je te paris tout mon argent de poche que tu ne pourras pas rester deux heures tout seul dans la forêt, annonça-t-il.

-C'est n'importe quoi.

-T'as la trouille, me lança Tommy.

-J'ai pas la trouille !

-Bon, t'acceptes le pari où pas ? S'impatienta Greg. »

J'acquiesçais. Après tout qu'est-ce que j'avais à perdre. Et puis je n'avais rien à faire après les cours. Les devoirs pouvaient bien attendre.

« Alors on se retrouve ce soir à neuf heures devant l'entrée de la forêt, fit Tommy. »

Greg se frotta les mains, s'imaginant déjà gagner le pari. La sonnerie retentit, indiquant qu'il était l'heure de retourner en classe. Je n'arrivais pas à suivre le cours (c'était des maths, alors que j'écoute où pas, c'était le même résultat). Je ne pensais qu'au pari. Ce soir, à neuf heures. A neuf heure, il faisait nuit ! Dans quoi je m'étais embarqué. La journée passa bien trop vite à mon goût et je me trouvais à présent devant l'entrée de la forêt avec Greg, Tommy et les autres. Je regardais l'endroit. Il faisait sombre. Très sombre. J'avais l'impression qu'on ne voyait pas à plus de deux mètres. Heureusement que j'avais pris une lampe torche avec moi.

« Tu peux toujours abandonner, ricana Tommy. »

Je secouais violemment la tête. Hors de question que je passe pour le trouillard. Je laissais mon vélo contre un arbre et commençais à m'enfoncer dans la forêt.

« N'oublie pas ! Cria Greg. Deux heures ! »

Ouais, ouais. Je sais. Je sortis la lampe torche de mon sac à dos et continuais à avancer. Après plusieurs centaines de mètres, je décidais de m'arrêter. Ici, ça devrait aller. Je m'assis contre un arbre et attendis que le temps passe. Je soupirais, pas très rassuré. Mais qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir se passer ? Au pire j'entendrais une chouette et rien d'autre. Cinq minutes, puis dix minutes. Encore plus d'une heures à attendre. Qu'est-ce que j'allais faire pendant tout ce temps ? Je resserrais un peu plus ma veste sentant le vent se lever. Un quart d'heure. J'entendis soudain un bruit derrière moi. Comme des feuilles que l'on écrasait. Je me levais et regardais derrière moi. Il n'y avais rien. Surement le fruit de mon imagination. J'entendis de nouveau ce bruit. Mais cette fois, il semblait se rapprocher. Je vis les buissons bouger. Tout à coup, un loup en sortit. J'étais pétrifié. Je voyais l'animal devant moi, qui semblais prêt à me bondir dessus. Il avait les babines retroussées, ses crocs brillaient avec la lumière de la lune. Il lâcha un grognement, s'apprêtant surement à se servir de moi comme diner. Je reculais, doucement pour ne pas qu'il bondisse sur moi. Je sentis mon pied buter sur la racine d'un arbre et je me retrouvais allonger sur le dos. Le loup me sauta dessus. Je fermais les yeux et vis mes douze années défiler.

Un rugissement retentit soudain dans toute la forêt. Cela ne ressemblait en rien à un humain ou à un animal. J'ouvris les yeux et vis le loup se faire repousser violemment par un autre animal. Devant moi se trouvait un animal que je n'avais jamais vu auparavant. On aurait dit qu'il était tout droit sortit d'un livre fantastique. C'était le Caméléïdoscope. Il ressemblait à un lézard géant. Il était un peu plus grand qu'un cheval et avait des ailes immenses. Sa peau était de toutes les couleurs. Du vert, au bleu, en passant par le jaune. Il ouvrit la gueule et se mit à rugir, mais il n'y avait rien d'effrayant. Je m'avançais un peu et lui caressa la tête. Il se coucha à terre comme pour me dire de monter sur son dos. Ce que je fis. Il se redressa et prit son envol à toute vitesse. J'eus tout juste le temps de m'accrocher à son cou pour ne pas tomber. Je me retrouvais maintenant à plusieurs centaines de mètres dans le ciel. Je pouvais voir toute la ville d'en haut. Arrivé au dessus de Tommy et des autres, l'animal lâcha un autre cri. Je vis alors tout le petit groupe partir en courant et en criant de peur. J'éclatais de rire. Qui était le trouillard maintenant ? Nous volâmes encore quelques instants jusqu'à ce que le Caméléïdoscope se pose à terre à l'endroit où il avait décollé. Lorsque je descendis de son dos, il s'envola loin dans le ciel. Je pris mon sac et sortis de la forêt. Je grimpais sur mon vélo et pris la route en direction de chez moi. Un immense sourire aux lèvres, j'avais maintenant la tête remplie des images que j'avais vu dans le ciel.

 

3 février 2016

Rencontre à Henrick's

(Doctor Who) Rencontre à Henrick's

 

Fandom : Doctor Who 

 

Pairing : Twelve x Rose

 

Résumé : Le Docteur réfléchit à la date. Mars 2005. Et le jour ? Le jour où il allait rencontrer Rose. Il essaya de convaincre Clara de retourner au TARDIS, mais il n'y avait rien à faire, elle insistait pour entrer chez Henrick's.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 


Le Docteur et Clara soupirèrent de soulagement. Les deux anges pleureurs s'étaient retrouvés face à face et se regardèrent, restant figés à jamais, ne faisant ainsi plus de mal à personne. Si seulement les choses avaient été aussi simple pour Amy et Rory, le Docteur aurait pu les sauver. Au moins, les anges n'avaient fait aucun mal à Clara.

« Oh non ! S'exclama la jeune femme. »

Le Docteur sentit un frisson lui parcourir le corps. Et s'il restait encore un ange ? Et s'il s'en était pris à Clara ? Se tournant vers la jeune femme, le Docteur fut soulagé lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait aucun danger et que Clara allait bien. Cette dernière regardait ses vêtements avec effroi.

« J'ai passé plus d'une heure à choisir cette tenue spécialement pour mon rendez-vous avec Danny. »

Le Docteur la regarda de plus près et en effet, son chemisier était déchiré à la manche droite et sa jupe était couverte de boue.

« Ce n'est pas très grave, essaya de la consoler le Docteur. Ce n'est qu'un prof de sport. Il ne verra pas la différence.
-Danny est professeur de mathématiques. »

Mais Clara savait déjà que le Docteur ne l'écoutait plus et qu'il préférait retourner dans le TARDIS. Parfois, elle se demandait pourquoi elle se fatiguait. Elle sortit du bâtiment dans lequel ils se trouvèrent, bien décidée à trouver une boutique de vêtements. Après tout, ils étaient à Londres, la tâche ne serait pas bien compliquée. Elle entendit le Docteur qui la suivait.

« Où allez-vous ? Demanda-t-il. Le TARDIS est de l'autre côté.
-Je vais m'acheter des vêtements.
-Pourquoi s'embêter à faire du shopping alors qu'il y a tout ce qu'il faut dans le TARDIS.
-Parce que je sais d'avance qu'elle va s'amuser à cacher le dressing. »

Ce n'était pas la première fois que le vaisseau s'amuser à ses dépends et lui cacher certaines pièces. À croire que le TARDIS aimait voir Clara s'énerver à chercher partout. Elle continua sa recherche et au bout de quelques rues, arriva devant le magasin Henrik's. Clara sourit. Elle avait vraiment de la chance, ce magasin avait une bonne réputation avant qu'il ne soit détruit. Clara continua son chemin, n'ayant pas vu le seigneur du temps blêmir. Le Docteur était comme paralysé après avoir vu deux personnes familières. Il s'agissait de Mickey Smith et de Rose Tyler. Le Docteur réfléchit à la date. Mars 2005. Et le jour ? Le jour où il allait rencontrer Rose. Il essaya de convaincre Clara de retourner au TARDIS, mais il n'y avait rien à faire, elle insistait pour entrer chez Henrick's.

« Vous n'êtes pas obligé de venir si vous n'en avez pas envie, finit par s'énerver Clara. Vous n'avez qu'à m'attendre au TARDIS. »

Elle continua son chemin et entra dans la boutique. Le Docteur jeta un coup d'œil rapide où se trouvaient Rose et Mickey. Mickey s'en allait, faisant un dernier signe de la main à Rose qui entrait dans la boutique. Elle devait sûrement reprendre le travail. Plus que quelques heures, pensa-t-il. Plus que quelques heures avant qu'elle ne le rencontre. Il entra à son tour à Henrik's, comme si ses pieds ne lui obéissaient plus. Il savait qu'il ne devait pas, mais il était attiré vers Rose, comme il l'avait toujours été depuis leur rencontre. Il n'osait pas se rapprocher des caisses et resta à l'écart observer Rose travailler. Même s'il savait qu'elle détestait ce travail, elle souriait chaleureusement à chaque client. Se fut ensuite au tour de Clara de passer en caisse et le sort voulut qu'elle passe avec Rose.

Le Docteur aurait pu s'approcher pour rejoindre Clara, mais il s'efforça de ne pas faire un pas de plus, de peur de ce qu'il pourrait faire ou dire à Rose. Il était impossible qu'elle le reconnaisse, elle ne l'avait jamais connu sous cette forme, il n'y avait donc aucun danger à se révéler. Mais il pourrait dire quelque chose qui risquerait de changer leur vie. Pire. Il pourrait essayer de la convaincre de voyager avec lui. Il avait déjà pris suffisamment de risques lors de ses précédentes régénérations. Il s'était même fait passer pour un de ses professeurs lorsqu'il aimait porter des fez et des nœuds papillon. Il ne devait plus prendre autant de risques. Il attendit patiemment Clara, observant toujours Rose et essayant d'inscrire dans sa mémoire chaque geste, chaque sourire qu'elle faisait. Lorsque Clara vint le rejoindre, heureuse de ses nouveaux achats, le Docteur sortit rapidement de la boutique. La tentation d'aller parler à Rose ne faisait que devenir de plus en plus forte.

Une fois au TARDIS, alors que Clara se changeait pour sa soirée avec Danny, le Docteur se dit qu'il n'y avait rien de mal à voyager de seulement de quelques heures dans le future. Seulement pour vérifier si tout allait bien. Il fixa l'écran du TARDIS et attendit. Il se souvenait qu'un homme était venu l'avertir qu'une jeune fille était toujours présente sur les lieux. C'était cet homme qui l'avait conduit à Rose. Il vit soudain son ancienne régénération. Mais quelque chose n'allait pas. Il ne se dirigeait pas à droite où se trouvait Rose, mais à gauche. Que faisait l'homme ? Pourquoi ne lui avait-il pas dit où se trouvait Rose ? Le Docteur ferma les yeux, cherchant dans ses souvenirs à quoi pouvait bien ressembler l'homme. Il ouvrit les yeux, se souvenant du visage de cet homme. C'était son visage. Mais quel idiot. Il sortit du TARDIS en courant et alla chercher son ancienne régénération. Il devait se dépêcher avant qu'il ne soit trop tard. Il le vit alors au bout du couloir, essayant d'ouvrir la porte avec son tourne-vis sonique.

« Hé toi ! S'exclama le Docteur. »

L'autre Docteur se tourna vers lui.

« Il y a encore quelqu'un là-bas. »

Le Docteur indiqua la direction où se trouvait Rose.

« Une jeune fille, ajouta-t-il. Elle est en danger. »

Une fois certain que son ancienne régénération fut partie sauver Rose, le Docteur retourna dans le TARDIS. Il fallait qu'il parte au plus vite de Henrik's avant que le bâtiment n'explose. Heureusement que Clara avait insisté pour acheter sa tenue dans cette boutique. Sans elle, il n'aurait jamais pu avertir l'ancien Docteur et il n'aurait jamais sauvé Rose. Pendant un cour instant, il se demanda ce qu'il aurait pu arriver s'il ne l'avait pas rencontré. La haine et la colère qu'il ressentait à l'époque après la guerre du temps l'aurait probablement consumé au point d'en devenir fou. Quant à Rose, il lui était impensable de l'imaginer prise au piège face à la Conscience Nestene. Peu importe ce qu'il se serait passé, il aurait tout fait pour la sauver. Peu importe les visages qu'il pouvait prendre, les siècles qui pouvaient passer, il serait toujours attaché à Rose. Elle lui avait sauvé la vie. Elle lui avait réappris à vivre et à aimer. Elle n'était restée que peu de temps dans sa vie, mais sans elle, il ne serait probablement pas là aujourd'hui. Il entendit Clara revenir et se placer à côté de lui.

« Je suis prête Docteur. Vous pouvez me ramener chez moi. »

Il acquiesça et fit atterrir le TARDIS dans le salon de la jeune femme. Remarquant qu'elle n'était toujours pas sortie, le Docteur se tourna vers Clara et vit qu'elle le fixait.

« Je croyais que vous aviez rendez-vous avec le prof de sport. »

Pour une fois, Clara ne le corrigea pas sur la profession de Danny et lui dit :

« Vous souriez Docteur. Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas vu sourire comme ça. »

Même si elle savait que cette régénération détestait les contacts physiques, elle le prit dans ses bras. Elle ne fit durer l'étreinte que quelques secondes pour ne pas le mettre encore plus mal à l'aise. Elle s'écarta de lui et se dirigea vers la porte.

« Il a dû se passer quelque chose de bien pendant que je me changeais. Vous devriez sourire plus souvent Docteur. »

Clara sortit du TARDIS, au même moment que Danny sonnait à la porte de son appartement. Le Docteur se dit qu'il était maintenant temps pour lui de partir et se mit à la recherche d'une nouvelle destination dans l'univers qu'il pourrait faire visiter à Clara.

 

Fin

2 février 2016

La paire de gants

(Downton Abbey) La paire de gants

 

Fandom : Downton Abbey

Pairing : Tom x Sybil

 

Résumé : Ce n'était qu'une simple paire de gants. Mais en les regardant, Tom ne pouvait s'empêcher de penser à la femme qu'il aimait.

 

Disclaimer : Downton Abbey est une série de Julian Fellowes.

 


1914 :

Tom retira sa veste et la posa sur son lit. En s'asseyant sur sa chaise, il soupira pour élimer le stress de son corps. Il venait d'échapper de peu au renvoi et avait juste été réprimandé par Lord Grantham. Mais à vrai dire, il se moquait de tout cela. Ce qui comptait, était que Sybil aille bien. Il n'osait même pas imaginer ce qu'il aurait fait s'il était arrivé quelque chose à la jeune fille. La scène passait encore et encore dans sa tête. S'il avait été plus rapide, s'il avait pu prévoir plus vite le mouvement de foule, s'il avait insisté plus pour qu'ils s'en aillent. Il aurait pu éviter tout cela. Quelqu'un frappa à sa porte. Il alla ouvrir et découvrit Sybil. Elle semblait intimidée et n'osait pas entrer, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Il remarqua qu'elle avait un paquet entre ses mains. Il reprit ses esprits et l'invita à entrer. Il essaya tant bien que mal de faire un peu de rangement sous le regard amusé de la jeune fille.

« Je suis désolé Lady Sybil, dit-il mal à l'aise. Je ne m'attendais pas à recevoir de la visite.
-C'est moi qui m'excuse de vous déranger. »

Elle prit une profonde inspiration et dit :

« Je tenais à m'excuser pour ce qu'il s'est passé lors de la réunion. Si je vous avais écouté et que je ne m'étais pas montrée aussi têtue, je ne vous aurais pas causé tous ces ennuis. J'ai dit à papa que vous n'y étiez pour rien et que tout était de ma faute.
-Ne vous inquiétez pas. Lord Grantham ne m'a pas renvoyé. »

Sybil sourit, rassurée.

« L'important, continua Tom, c'est que vous alliez mieux. »

Tom l'invita à s'asseoir sur la chaise, s'excusant de ne rien avoir de plus confortable et s'assit sur le lit en face d'elle.

« Je voulais aussi vous remercier, dit Sybil. Cousin Matthew m'a dit que vous m'aviez aidé. S'il vous plaît, veuillez accepter ceci en remerciement. »

Elle tendit le paquet à Tom qui l'accepta. Il l'ouvrit devant l'instance de Sybil qui était impatiente qu'il découvre son présent. À l'intérieur se trouvait des gants de conduite en cuir. Il n'avait jamais vu des gants d'une aussi grande qualité et il se doutait qu'ils avaient dû coûter une fortune.

« Je… Je ne peux pas accepter.
-Je vous en pris. C'est le moins que je puisse faire. J'ai remarqué que les votre étaient usés et je me suis dit que cela pourraient vous être utiles. »

Tom sortit les gants du paquet et passa son pouce sur le cuir.

« Essayez-les, demanda Sybil. »

Tom les passa à ses mains et remarqua qu'ils étaient aussi confortables qu'il l'imaginait. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne devait pas accepter un cadeau pareil, mais avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que se soit, Sybil prit la parole.

« Je suis rassurée, j'avais peur qu'ils ne vous aillent pas. Je vais vous laisser avant que papa ne se rende compte que je suis partie. »

Elle se dirigea vers la porte avant qu'il n'ait le temps de refuser les gants et se retourna vers lui.

« Bonne nuit Branson.
-Bonne nuit Lady Sybil. »

Sybil sortit et retourna chez elle. Tom regarda les gants une dernière fois et sourit. Le lendemain, alors que Tom conduisit les trois sœurs Crawley chez leur grand-mère, Mary remarqua la nouvelle paire de gants que portait le jeune homme.

« Se sont de très beaux gants que vous avez, dit-elle.
-Merci Lady Mary. C'est un cadeau que l'on m'a fait.
-Ils ont sûrement coûté une petite fortune. Cette personne doit beaucoup tenir à vous. »

Tom acquiesça légèrement à Mary et jeta un coup d'œil rapide vers Sybil qui avait le regard rivé sur ses genoux, rougissante. Tom sourit et se dit que peut-être le jeune femme ressentait la même chose que lui.

~00~

1919 :

La guerre était terminée depuis plusieurs mois. Après toutes ces années d'horreur, le monde pouvait enfin penser à guérir ses blessures. Malheureusement, l'épidémie de grippe avait sévit à Downton et avait emporté une personne chère. Sybil avait prit conscience que la vie était fragile et qu'elle devait arrêter d'avoir peur et d'accepter ses sentiments pour Tom. Les deux jeunes gens avaient quitté Downton Abbey pour pouvoir se marier. Ils savaient que personne n'accepterait leur union. Lui, un chauffeur et elle, la fille de Lord Grantham. Tom n'avait jamais été aussi heureux, mais il était aussi effrayé qu'un jour elle regrette la décision de l'avoir épousé et d'avoir renoncé à tout ce qu'elle avait. Installés dans une petite chambre d'hôtel, ils avaient décidé d'y passer la nuit avant de reprendre la route. D'ici quelques heures, la famille Crawley apprendrait leur intention de se marier. Tom vit Sybil prendre les gants qu'il avait posé sur la table de chevet. Un sourire tendre éclaira le visage de la jeune femme.

« Je n'en reviens pas que tu les aies encore.
-C'est mon bien le plus précieux. Même usés et abîmés, je refuse de m'en séparer. »

Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

« J'ai hâte de devenir ta femme, dit-elle.
-Tu ne regrettes rien ? »

Sybil secoua négativement la tête et le regarda dans les yeux.

« Je n'ai jamais été aussi sûre de moi. »

Après un baiser, Sybil se dirigea vers le lit, tandis que Tom s'installa dans le fauteuil qu'il avait placé près d'elle. Tous deux s'endormir, ignorant que Mary et Edith étaient parties à leur recherche.

~00~

1920 :

Tom reposa la petite Sybil dans son berceau et la regarda. Elle dormait à point fermé et était si innocente. Il se demandait si elle comprenait ce qu'il se passait autour d'elle. Elle était née il y a quelques jours et avait déjà perdu sa mère. Tom entendit quelqu'un frapper à la porte et l'ouvrir. Il ne se retourna pas pour accueillir cette personne. Il ne voulait pas se montrer impoli, mais tout ce qu'il voulait, était de passer ce moment avec sa fille. Tom leva les yeux et découvrit Mary qui se tenait de l'autre côté du berceau, les yeux rouges d'avoir pleuré toute la nuit. Tom se dit qu'il devrait lui dire quelques mots pour la réconforter, mais il n'en avait pas la force. Mary avait perdu sa sœur et lui avait perdu sa femme.

« Elle est magnifique, dit Mary d'une voix tremblante. »

Tom acquiesça. Elle était parfaite. Si seulement Sybil pouvait la voir. Mary toussa légèrement pour s'éclaircir la voix.

« Je sais que rien de ce que je pourrais dire n'atténuera votre peine, mais sachez que Sybil vous aimait et qu'elle était heureuse. Plus heureuse que je ne l'ai jamais vu.
-Si seulement j'avais écouté le docteur Clarkson. »

Mary vint à côté de lui et lui prit la main pour le réconforter. Les larmes de la jeune femme redoublèrent.

« Ce n'est pas votre faute. Personne n'aurait pu prévoir ce qu'il allait se passer. Même le docteur Clarkson n'était sûr de rien. Ce n'est de la faute de personne et surtout pas de la votre. »

Mary se dirigea vers une petite table et vit les gants de Tom qui y étaient posés.

« C'était un cadeau de Sybil, dit Tom. »

Il alla vers la table et prit les gants. Ils commençaient à être usés à force de s'en être servi.

« Alors, c'était Sybil, dit Mary. La personne qui tenait à vous. J'aurais dû voir plus tôt que vous vous aimiez. Je suis heureuse que vous vous soyez trouvés. »

Mary laissa échapper quelques larmes et Tom la prit dans ses bras. Pour une fois, la jeune femme se laissa aller et se mit à pleurer. Tom sentit ses larmes couler en repensant à la vie qu'il avait avec Sybil et à ce qu'il venait de perdre.

~00~

1960 :

Tom roulait dans les rues enneigées jusqu'à Downton avec Laura Edmunds, maintenant Branson, qu'il avait épousé il y a un peu plus de trente ans. En cette veille de Noël, toute la famille était réunie. Mary, Edith et lui-même, ainsi que leurs enfants et petits-enfants allaient passer les fêtes ensemble. Le domaine appartenait dorénavant à George, même si Mary avait toujours de grandes responsabilités. Bien sûr, le temps était passés et Downton était différent de la grande époque. Pourtant, il restait majestueux, malgré toutes les épreuves traversées. Tom se gara devant la maison. L'époque était différente et personne n'était là pour les accueillir. Il sonna à la porte et le majordome vint leur ouvrir. Il avait été engagé il y a seulement quelques mois après le départ de Thomas, qui après des années de services auprès de Robert et ensuite de George, avait prit sa retraite. Tom eut une pensée pour Carson. Le majordome les conduisit au salon, où toute la famille était réunie. Une fois franchit la porte du salon, une tornade brune lui sauta dans les bras. Tom l'attrapa et le souleva.

« Grand-père ! »

Il s'agissait d'Andrew, le fils de Sybil. Cette dernière prit Andrew dans ses bras et embrassa son père et sa belle-mère. Les festivités de Noël commencèrent avec le repas et la distribution de cadeaux. Les enfants refusèrent de se coucher tant qu'un cadeau n'était pas ouvert. Andrew jouait avec ses petites voitures dans le salon et prit les gants de Tom pour imiter les chauffeurs.

« Fais attention Andrew, dit Sybil. Se sont les gants que ta grand-mère a offert à ton grand-père. »

Tom, qui était assis dans le canapé, observa la scène en souriant. Andrew aimait ces gants et les lui empruntait à chaque fois qu'il jouait avec ses petites voitures, bien qu'ils soient beaucoup trop grands pour lui. Lucy, la fille aînée de Sybil, s'assit à côté de son grand-père.

« Grand-père, dit-elle. Tu peux nous raconter l'histoire des gants de grand-mère Sybil? »

Andrew abandonna ses petites voitures et alla s'asseoir sur les genoux de son grand-père. Tom leur raconta son histoire avec Sybil. L'histoire de la femme formidable qu'il avait épousé et comment une simple paire de gants était devenu son bien le plus précieux.

 

Fin

1 février 2016

Si elle savait

(Hana-Kimi) Si elle savait

 

Fandom : Hana-Kimi

Pairing : Nakatsu x Mizuki

 

Résumé : One-shot se déroulant à la fin de l'épisode 10. Si seulement Mizuki pouvait s'apercevoir de ce que Nakatsu ressentait vraiment pour elle.

 

Disclaimer : Hana-Kimi est un drama japonais et un manga de Hisaya Nakajo.

 


Nakatsu était assis sur son lit et regardait le reste du prix qu'il venait de gagner avec Mizuki. Il ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire lorsqu'il se rappela la tête de Nanba quand tous s'étaient rendus compte que les lingots d'or que le dortoir venait de gagner n'était qu'en fait du chocolat. Tout ça pour ça, pensa Nakatsu. Ils auraient dû se douter que ça allait se terminer ainsi. Mais malgré la déception, cela n'avait pas empêcher le dortoir numéro deux de dévorer le prix.

Pourtant, Nakatsu n'avait pas le cœur à fêter sa victoire. Ce qui lui avait fait le plus mal, était que Mizuki ne soit pas avec lui pour célébrer ce moment. Ils avaient travaillé tellement dur pour réaliser une chorégraphie parfaite et elle était partie avant même de connaître les résultats. Elle était partie rejoindre Sano. Toujours Sano, pensa Nakatsu. À chaque fois qu'il pensait se rapprocher un peu plus de Mizuki, il y avait Sano. Bien sûr, Sano était son ami, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une forte douleur au cœur à chaque fois qu'il voyait la manière dont Sano et Mizuki se regardaient ou se souriaient. Nakatsu était le meilleur ami de Mizuki et il était heureux de partager cette amitié avec elle, mais si seulement elle pouvait s'apercevoir ce qu'il ressentait vraiment pour elle.

« Nakatsu, ton aura est trouble. »

Nakatsu sursauta. Pendant un instant, il avait oublié que Kayashima se trouvait lui aussi dans la chambre. Le garçon était assis sur son lit et le regardait avec ses mains en l'air. Kayashima avait raison. Son âme restera trouble s'il ne parlait pas à Mizuki. Il avait attendu depuis trop longtemps. Nakatsu se leva d'un coup de son lit, prenant une grande décision. Il allait parler à Mizuki, lui dire se qu'il ressentait pour elle. Kayashima écarquilla les yeux.

« Quelle aura combative ! Elle brûle ! »

Oui, son aura était combative, pensa Nakatsu. Il allait se battre pour Mizuki. Il se tourna vers son ami et lui dit en souriant.

« Souhaites-moi bonne chance ! »

Il sortit en courant de la chambre, tandis que Kayashima, toujours les mains en l'air, lui souhaita bonne chance. Il chercha Mizuki dans tout le dortoir, mais ne la trouva pas. Il se demandait si elle se trouvait avec Sano. Probablement, pensa-t-il. Nakatsu finit par voir Sano passer devant lui. Il lui demande s'il savait où était Mizuki, mais celui-ci ne lui répondit pas. Nakatsu se demanda alors s'il s'était passé quelque chose avec la jeune fille. Est-ce qu'ils s'étaient disputés ? Nakatsu se dirigea alors vers la chambre de Sano et Mizuki. La porte était entrouverte. Nakatsu s'approcha et vit Mizuki. Elle était de dos, toujours vêtue de la robe qu'elle portait pour le concours de danse et le jeune homme savait qu'elle était entrain de pleurer. Il en était sûr maintenant, il s'était passé quelque chose avec Sano. Il en voulait à son ami. Comment pouvait-il la faire souffrir alors que depuis son arrivée, Mizuki faisait tout pour l'aider. Tout ce que Nakatsu voulait en cet instant, c'était de la faire sourire. Tout à coup, il sentit sa peur s'envoler. Il ouvrit la porte et la prit dans ses bras. Il l'aimait et il était enfin prêt à lui avouer.

 

Fin

 

Publicité
Publicité
17 juin 2015

Je suis le roi du monde

(Doctor Who) Je suis le roi du monde

 

Fandom : Doctor Who

Personnages : Jack, Rose

 

Résumé : Que peuvent bien faire Jack et Rose en voyage sur le Titanic ? Ils rejouent une célèbre scène du film.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 


Jack sortit du TARDIS et regarda autour de lui. Cela ne ressemblait en rien au quarantième siècle. L'endroit lui faisait plutôt penser à un vieux film se passant dans les années 1900. Apparemment, le Docteur ne les avait pas fait atterrir au bon endroit. Encore une fois, pensa-t-il. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'il voyageait avec le Docteur et Rose et jamais il ne s'était senti aussi vivant. Grâce à eux, il avait l'impression de devenir un homme meilleur. Rose sortit à son tour du TARDIS, suivit du Docteur.

« Où sommes-nous ? Demanda Rose, trouvant elle aussi que l'endroit n'avait rien de futuriste.
-Probablement une erreur dans les coordonnés, dit le Docteur en haussant les épaules. »

Il se tourna vers Rose et fit un immense sourire.

« Et si nous allions visiter ? »

Rose acquiesça avec enthousiasme et prit le bras que le Docteur lui tendait. S'il y avait bien une chose que Jack avait remarqué en voyageant avec Rose et le Docteur, c'était qu'ils aimaient autant l'un que l'autre vivre de nouvelles aventures. Mais il avait aussi constaté que le danger les suivait partout où ils allaient. Ce qui surprenait le plus Jack, c'est que plus le temps passait, plus lui aussi aimait cette vie. Il y a encore peu de temps, jamais il n'aurait imaginé cela. Au bout de quelques pas, le Docteur écarquilla les yeux et regarda autour de lui.

« Docteur ? Demanda Rose.
-Je sais où on est. Le Titanic, le 10 avril 1912. Cela fait une heure que le navire a quitté le port de Southampton en direction de New-York.
-Le Titanic ! S'exclama Rose. Vraiment ! »

Le Docteur acquiesça.

« Et c'est pour cela que nous devons partir. »

Il se précipita vers le TARDIS, pressé de s'en aller.

« Pourquoi ? Demanda Jack. »

Si le Docteur réagissait ainsi, c'est que quelque chose allait se passer.

« Docteur, insista-t-il. Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Le Docteur entra dans le vaisseau et courut en direction des commandes. Jack et Rose le suivirent de près, s'apprêtant à affronter le danger qui les attendait. Le Docteur regarda vers eux.

« Dans deux heures, le TARDIS arrivera. Comment je le sais ? Je l'ai déjà vécu. J'ai participé à tout le voyage. Je l'ai terminé assis sur un iceberg. Ce qui n'est pas des plus confortable. »

Rose et Jack soupirèrent de soulagement, sachant maintenant que tout danger extra-terrestre était écarté.

« Donc, il ne se passera rien avant deux heures ? Demanda Rose.
-Exactement.
-Il nous reste deux heures pour… Je ne sais pas… Visiter.
-Oui… Non ! Non ! »

Rose sourit et s'approcha de lui. Jack les observa, amusé. Il savait que le Docteur allait céder à la jeune femme.

« C'est le Titanic. Et tu l'as dit, il nous reste deux heures. »

Le Docteur soupira et leva les yeux au ciel.

« Très bien. Vous avez deux heures, pas une seconde de plus. »

Jack et Rose sourirent et sortirent du TARDIS en courant. Avant qu'ils n'eurent le temps de franchir la porte, le Docteur leur fit une dernière recommandation :

« Surtout ne touchez à rien et ne parlez à personne ! »

Mais Jack et Rose étaient déjà partis. Le Docteur regarda les commandes du TARDIS une dernière fois avant d'aller lui aussi explorer le paquebot. Une heure était passée et après avoir visité le salon des premières classes, Jack et Rose avait décidé de voir l'extérieur du bateau. Mais malgré l'excitation que Rose avait pu ressentir à l'idée de visiter le Tianic, Jack voyait bien que quelque chose n'allait pas.

« Rose, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Le regard de Rose se perdit, tandis qu'elle regardait l'océan. Elle se mit à sourire, semblant se souvenir de quelque chose.

« On est sur le Titanic et c'est vraiment génial. »

Jack sourit. Lui aussi appréciait ce voyage. Mais il ne répondit rien et attendit que la jeune femme lui dise ce qui la tracassait.

« Si ma copine Shareen savait où je suis, elle serait verte de jalousie. Quand le film est sorti, on a été le voir au moins dix fois. On avait même séché les cours pour faire la queue et être sûres d'avoir des places. Quand ma mère l'a appris, elle était furieuse. »

Le sourire de Rose s'effaça petit à petit.

« Mais voir tous ces passagers, en sachant ce qu'il va se passer. »

Rose se tut quelques secondes, avant de reprendre.

« J'aimerais pouvoir faire quelque chose.
-Rose, tu sais très bien qu'on ne peut rien changer. »

Rose acquiesça. Bien sûr, elle savait bien que changer le moindre événement important pouvait détruire le monde. Ce qu'il s'était passé avec son père lui avait appris la leçon. Mais parfois, elle aurait aimé que les règles concernant les voyages dans le temps soient différentes. Penser à toutes ces personnes qui lui était interdit de sauver lui était insupportable. Elle vit soudain Jack lui tendre la main.

« Viens ! Je sais ce qui pourrait te remonter le moral.
-Jack…
-Je suis sûr que ça va te plaire. »

Sans attendre la réponse de Rose, Jack lui attrapa la main et tous deux se mirent à courir jusqu'à l'avant du bateau. Une fois arrivée, Jack lâcha la main de Rose et grimpa sur le bord. Une fois qu'il était sûr de tenir en équilibre, il écarta les bras et se mit à hurler aussi fort qu'il le pouvait :

« Je suis le roi du monde ! »

Lui et Rose éclatèrent de rire. Jack redescendit et alla rejoindre son amie.

« Tu es complètement fou, s'amusa Rose. Et si quelqu'un t'avait entendu ?
-Et alors ? Quelle importance ? Ce n'est pas comme si James Cameron se trouvait à bord. Maintenant tu vas grimper avec moi. »

Rose se recula légèrement, secouant la tête.

« Non, hors de question.
-Je suis sûr que tu en meurs d'envie depuis qu'on est arrivé. En plus, nos prénoms correspondent. Rose et Jack à bord du Titanic. »

Il lui lança le sourire le plus charmeur qu'il avait. Le sourire dont il se servait lorsqu'il voulait obtenir quelque chose et où personne ne pouvait lui résister. Et à ce moment précis, Rose ne faisait pas exception.

« Très bien, céda-t-elle. Mais je t'interdis de me lâcher.
-Fais-moi confiance, il ne t'arrivera rien. »

Il lui prit la main et ils s'avancèrent de nouveau vers le bord du bateau. Il lui demanda de fermer les yeux. Comme dans le film, précisa-t-il. Jack l'aida à grimper sur la première barre. Un pied après l'autre. Et ensuite la deuxième barre. Il la tenait fermement, faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas. Le sourire de Rose s'agrandissait de plus en plus et avec les yeux fermés, elle ressentait encore plus la sensation du vent sur son visage. Ayant trouvé son équilibre et sachant que Jack ne la lâcherait pas, elle écarta les bras. Pendant un instant, elle se sentit comme Kate Winslet, l'actrice qui l'avait tant fait rêver à la sortie du film. Elle ouvrit les yeux, l'océan défilait à toute vitesse devant elle. Elle adorait cette sensation de liberté.

« Je vole ! S'exclama-t-elle. Je vole Jack ! »

Elle se mit à rire, réalisant qu'elle venait de rejouer sa scène préférée du film. Elle tourna la tête vers Jack. Lui aussi avait un immense sourire au visage. Il la regarda dans les yeux et approcha ses lèvres des siennes. Mais Rose détourna la tête.

« N'y pense même pas, dit-elle amusée.
-Tu ne peux pas m'en vouloir d'essayer. »

Décidément, Jack profitait de toutes les occasions pour flirter avec elle, ou tenter de l'embraser. Elle lui demanda ensuite de l'aider à descendre, n'ayant aucune envie de passer par dessus bord.

« Si tu veux rejouer une autre scène du film, fit Jack, dis-le moi. Je me débrouille plutôt bien en dessin.
-Dans tes rêves Harkness. »

Ils continuèrent de marcher le long du pont durant quelques minutes, jusqu'à ce que le Docteur les rejoigne.

« Les deux heures sont passées, les informa-t-il. Il est temps de partir. »

Rose rejoignit le Seigneur du Temps et, tout en retournant au TARDIS, discuta avec lui de sa visite sur le Titanic. Jack les suivit quelques pas derrière et les observa. Ils étaient dans leur monde à eux et il savait que rien ne pouvait ne les faire sortir. C'était la première chose qu'il avait remarqué quand il les avait rencontré. L'amour qu'ils se portaient l'un l'autre, mais qu'aucun n'osait avouer. En entrant à l'intérieur du TARDIS, Jack se dit qu'il avait vraiment de la chance que le Docteur et Rose fassent maintenant partis de sa vie.

 

Fin

10 mai 2015

Le portrait

(Vampire Diaries) Le portrait

 

Fandom : Vampire DiariesThe Originals

Pairing : Klaus x Caroline

 

Résumé : Camille prit le carton à dessins et l'ouvrit. À l'intérieur elle découvrit plusieurs dessins, dont le portrait d'une jeune femme. Qui pouvait-elle être ?

 

Disclaimer : Vampire Diaries et The Originals appartiennent à L.J. Smith, Julie Plec, Kevin Williamson et la CW.

 


Camille serra et desserra ses doigts qui commençaient à lui faire mal à force de taper à la machine à écrire. Avec tout l'argent qu'il avait, elle se demandait pourquoi Klaus n'investissait pas dans un ordinateur. Cela éviterait à la jeune femme des heures de torture. Camille inspira profondément et se concentra sur ce que Klaus lui racontait. Il était plutôt exigeant et elle n'avait aucune envie de recommencer le dernier chapitre de sa vie qu'il lui dictait. Cette fois-ci, il lui expliquait toutes les manigances qu'il avait orchestré pour conquérir la Nouvelle-Orléans. Chose qu'il tentait de recommencer.

Devant elle, Klaus n'hésitait pas à raconter tous les côtés sombres de sa vie. Après tout, il savait qu'il n'avait rien à craindre de Camille puisque lorsqu'elle partirait de chez lui, elle ne se souviendrait plus de rien. Elle lui en voulait de jouer ainsi avec son esprit. Pire, elle en venait à se poser des questions sur sa santé mentale. Lorsqu'elle rentrait chez elle et qu'elle ne se souvenait plus de ce qu'elle avait fait durant la journée, elle craignait d'être atteinte du même mal que son frère. Après tout, une fois qu'elle se retrouvait seule, elle n'avait plus aucun moyen de se souvenir que les vampires, sorcières ou loups-garous existaient.

Tout à coup, Klaus arrêta son récit. Elijah venait d'entrer dans le bureau et avait demandé à parler à son frère. Tous deux sortirent de la pièce. Probablement pour préparer leur plan pour renverser Marcel du pouvoir. Klaus était totalement obsédé par le fait de reprendre son royaume des mains de l'autre vampire.

Camille se leva et fit quelques pas. Elle commençait à en avoir assez d'être restée assise toute la journée. Elle se dirigea vers la bibliothèque et commença à regarder les livres qui s'y trouvaient. Elle remarqua tout de suite qu'il s'agissait de premières éditions qui devaient sûrement être très chères et très fragiles. Camille n'osa pas les toucher, de peur de les abîmer. Elle continua son exploration jusqu'à ce qu'elle remarque à côté de la bibliothèque un grand carton à dessins. La curiosité était trop forte. Elle prit le carton, la posa sur le bureau et l'ouvrit. À l'intérieur se trouvaient plusieurs dessins. Des dizaines de feuilles. Elle sut tout de suite que Klaus en était l'artiste. Elle avait déjà vu plusieurs de ses toiles, mais c'était la première fois qu'elle voyait ses dessins réalisés au crayon.

Les premières feuilles étaient composées de paysages. Que se soit un bois, un parc ou une ville. Elle y découvrit ensuite des portraits. Un couple, qui d'après leurs habits, devaient vivre dans les année 1930. Il y avait également une vieille femme, le portrait d'un enfant. Elle y vit le portrait de Marcel, habillé tel un soldat de la première guerre mondiale. Il y avait aussi des dessins d'Elijah et de Rebekah, suivit de portraits de deux jeunes hommes. Probablement leurs frères. Les autres portraits qui suivirent, étaient ceux d'un jeune garçon. Un adolescent. Ses vêtements faisaient penser à des habits du Moyen-Âge. S'agissait-il du frère que les Mikaelson avaient perdu lorsqu'ils étaient encore humains? Ce qui était sûr, c'est que Klaus avait apporté un grand soin à réaliser ce portrait. Camille comprit à quel point ce garçon avait une importance particulière. C'était sûrement le seul moyen qu'avait trouvé Klaus pour ne pas oublier son frère.

Le tout dernier portrait était celui d'une jeune femme. Ses cheveux tombaient élégamment sur ses épaules et son regard pétillant lui donnait tout son charme. Camille se demandait si elle était humaine ou si elle aussi était un vampire. Elle était dessinée avec tellement de délicatesse que Camille comprit qu'il ne s'agissait pas d'un modèle choisi au hasard. Ce dessin représentait tous les sentiments que Klaus pouvait ressentir. Il aimait cette femme, c'était évident. Camille sursauta lorsque la porte se referma en un grand claquement. Elle posa son regard sur Klaus, qui avançait vers elle, furieux.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il froidement.
-Je suis désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher. Tous ces dessins sont magnifiques. »

Klaus lui fit face et lui attrapa le bras. Il le serra tellement fort que Camille grimaça à cause de la douleur.

« Qui t'as donné l'autorisation de fouiller ?
-Klaus ! Tu me fais mal. »

La jeune femme essaya de dégager son bras, mais c'était impossible. Il était beaucoup plus fort qu'elle. Klaus se rapprocha et Camille se sentit soudain attirée par son regard. Elle savait ce qu'il se passait. Il était entrain de l'hypnotiser pour la forcer à oublier. Elle ressentit cette sensation étrange, comme à chaque fois que Klaus l'hypnotisait.

« Tu vas rentrer chez toi et oublier cette journée. Tu vas oublier tout ce qu'il s'est passé. »

Klaus relâcha son bras et Camille quitta la demeure, telle une automate.

Une fois dans son salon, Camille se demanda ce qu'elle faisait là. Elle jeta un coup d'œil à la fenêtre et vit que le soleil était entrain de se coucher. Son cœur se mit à battre à cent à l'heure. La journée était terminée et elle ne se souvenait plus de ce qu'elle avait fait. Elle se rappelait qu'elle avait été au cimetière pour se recueillir sur la tombe de son frère et ensuite, elle avait décidé d'aller au Rousseau. Mais il lui était impossible de se souvenir si elle avait été ou non au restaurant. Camille posa sa main sur son bras et sentit une douleur lancinante. Elle remonta sa manche et vit des bleus sur le haut de ses bras, comme si quelqu'un l'avait violemment attrapé. Que s'était-il passé ? Comment avait-elle eu ces marques ? Camille éclata en sanglot. Ses trous noirs étaient de plus en plus fréquents et pouvaient durer toute une journée. La peur qu'elle avait d'avoir la même maladie que son frère l'envahit.

~00~

Quelques minutes après que Camille ait quitté le manoir, Klaus se dirigea vers le bureau. Les dessins étaient éparpillés sur la table. Il savait bien que Camille n'avait aucune mauvaise intention, mais il y avait certaine de ses œuvres qu'il refusait de montrer. Il prit le portrait de Caroline. Le dernier qu'il avait réalisé avant de quitter Mystic Falls. Il n'avait pas parlé de Caroline à Camille et n'avait aucune intention de le faire. Et puis, tant que Marcel était toujours dans les parages, Klaus savait que le vampire pourrait se servir de Caroline contre lui. Il était hors de question qu'il la mette en danger. Lorsque Elijah entra dans la pièce, Klaus reposa son dessin dans le carton et le ferma d'un coup sec.

« Je vois que ton invité est déjà partie, constata Elijah. »

Klaus acquiesça et rangea le carton. Chaque chose en son temps, pensa-t-il. D'abord, il récupérerait la Nouvelle-Orléans. Ensuite il pourra retrouver Caroline. Parce que ce dont il était certain, c'est qu'un jour, ils passeront l'éternité ensemble.

 

Fin

 

1 octobre 2014

À travers les dimensions

Billie-Piper-rose-tyler-35156861-250-387

 

 

Fandom : Doctor Who

Pairing : Eleven x Rose

 

Résumé : Les étoiles disparaissaient et Rose devait retrouver le Docteur. Mais elle était allée trop loin dans le futur et se retrouva face à cet homme qui portait un nœud papillon.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 


« Rose, tu es prête ? »

Rose Tyler leva la tête de ses dossiers, faisant quelques dernières vérifications. Devant elle se trouvaient Jake et Mickey.

« Tu devrais me laisser y aller, dit Mickey. Tu es épuisée. »

Rose secoua négativement la tête. Se n'était pas la première fois qu'ils avaient tous les deux cette discussion.

« Ça va aller, dit-elle. J'ai pu me reposer quelques heures. Tu n'as pas à t'inquiéter. »

Mickey soupira et la regarda, peu convaincu.

« Rose….
-J'y suis presque Mickey. Je vais bientôt le retrouver. Je le sais.
-Et rien ne pourras te faire changer d'avis, dit-il en connaissant déjà la réponse. »

Rose s'approcha de lui et le serra dans ses bras.

« Ça va aller Mickey. Je vais retrouver le Docteur et tout ira bien. »

Mickey acquiesça. Il savait que si quelqu'un arriverait à retrouver le Docteur, il s'agissait bien de Rose, même si un univers les séparait. Mais il savait aussi que lorsqu'elle le retrouverait, elle partirait avec lui. Rose se recula et se dirigea vers Jake.

« Je suis prête. »

Jake acquiesça. Le canon s'activa et Rose disparut au bout de quelques secondes.

~00~

Rose ressentit comme à chaque fois cette drôle de sensation quand elle traversait les dimensions. Elle regarda autour d'elle et vit qu'elle était dans une petite ruelle. Elle fit quelques pas et remarqua qu'elle était sur Terre. Au moins, elle n'avait pas atterri sur une planète extraterrestre comme cela avait été plusieurs fois le cas. Elle continua à avancer, regardant autour d'elle et reconnut les rues qu'elle avait arpenté des centaines de fois. Elle était à Londres, dans son univers. Un immense sourire se dessina sur son visage. Elle avait réussi. Elle était bel et bien dans son univers.

Elle continua de déambuler dans les rues, espérant trouver une cabine de police bleue. Elle finit par arriver dans un parc qui était presque vide. Après tout, se dit-elle, il était encore très tôt dans l'après-midi. Rose entra dans le parc et le parcourut. C'est alors qu'elle le vit au bout de plusieurs minutes. Le TARDIS. Il se trouvait près d'un arbre où personne ne semblait y faire attention. Rose courut jusqu'au vaisseau et une fois devant, elle posa sa main sur la porte et sentit les vibrations du TARDIS. Rose sourit et dit :

« Toi aussi tu m'as manqué. »

Elle prit la clé qu'elle avait accroché à une chaîne autour de son cou et l'inséra à l'intérieur de la serrure. Elle entendit le déclic et ouvrit la porte. Elle entra à l'intérieur du TARDIS s'apprêtant à appeler le Docteur, mais s'arrêta lorsqu'elle regarda devant elle. Le TARDIS ne ressemblait en rien à ses souvenirs. Est-ce qu'elle c'était trompée ? Est-ce qu'elle n'était pas dans le bon univers ? Non, elle ne s'était pas trompée. Elle était bien dans son univers, elle en était certaine. Alors, était-elle dans une époque où le Docteur ne l'avait pas encore rencontré ? Elle avança vers les commandes et une fois devant, elle y posa délicatement sa main. Elle inspira profondément. Elle ne devait pas craquer, ce n'était pas le moment. Elle devait garder le contrôle tant qu'elle n'avait pas retrouvé le Docteur. Elle regarda les commandes une dernière fois avant de se dire qu'il était temps de partir. Si elle était bien dans le passé, elle ne devait pas voir le Docteur avant qu'il la rencontre, elle ne savait pas quelles conséquences cela pourrait avoir sur le future.

Elle se retourna et sursauta lorsqu'elle vit un homme jeune, qui n'avait pas encore trente ans. Il avait les cheveux châtains, les yeux vert et la première chose que Rose remarqua en regardant son visage, était son menton. Il portait une veste en tweed, un nœud papillon et un pantalon trop court pour lui. Rose ne connaissait pas cet homme, mais pourtant, il lui était si familier. Était-il un compagnon du Docteur ? L'homme la regardait intensément et au bout de quelques secondes, Rose le reconnut.

« Docteur, murmura-t-elle. »

~00~

Le Docteur entra en courant dans le TARDIS et se dirigea tout aussi vite vers la bibliothèque pour y ranger un livre rare qu'il avait trouvé. Qui aurait pu croire que l'année 2015 à Londres lui ferait une telle surprise. Il rangea le livre sur une des étagères et se dirigea ensuite dans la salle des commandes. Il était temps pour lui de partir.

À chaque arrêt qu'il faisait à présent, il ne faisait que visiter et observer et surtout, il ne se mêlait plus des événements, quoi qu'il arrive. À vrai dire, il n'avait aucune envie de se mêler à quoi que se soit. Pourquoi aider l'univers, si l'univers lui prenait toutes les personnes auxquelles il tenait. Amy et Rory s'étaient retrouvés piégés dans les années 30 il y a plusieurs mois et River était décédée dans cette bibliothèque quelques jours plus tard. Le Docteur avait redouté ce jour depuis qu'elle lui avait annoncé qu'elle était devenue professeur. Et quand elle lui avait parlé de son expédition à la bibliothèque, il aurait voulu l'empêcher de partir. Mais il savait qu'il ne devait rien faire. Sa mort était écrite et il ne pouvait malheureusement rien changer. Il pouvait au moins faire en sorte qu'ils passent une dernière journée mémorable.

Il arriva dans la salle de commandes et fut surpris d'y voir une femme blonde qui lui tournait le dos. Il ne put s'empêcher de penser à Rose. Mais ce n'était pas possible. Elle était dans un univers parallèle avec son double. Ils devaient probablement être mariés et avoir des enfants. Peut-être même avaient-ils des petits-enfants. Vivant la vie que lui et Rose n'auraient jamais pu avoir. Il secoua la tête, chassant l'image de Rose. Penser à elle, ne faisait que lui faire plus de mal. Il avait aimé River, mais il savait qu'il ne pourrait plus jamais aimer une personne comme il avait aimé Rose.

La femme blonde se retourna et sursauta quand elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule. Le Docteur crut d'abord à une illusion. C'était impossible. Rose ne pouvait pas être dans le TARDIS. Ça ne pouvait être qu'une illusion. Ou peut-être que quelqu'un essayait de le piéger ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Si c'était un piège, le TARDIS aurait empêché cette personne de renter. Alors si ce n'était pas un piège, peut-être était-il finalement devenu fou. Il vit Rose le détailler des pieds à la tête, se demandant probablement qui il était. Puis, en quelques secondes, une lueur apparut dans son regard quand elle le reconnut.

« Docteur, murmura Rose.
-Rose, mais... »

Le Docteur ne savait plus quoi dire. Entendre la voix de Rose après tout ce temps lui semblait tellement irréel. S'il s'agissait d'une illusion, il aurait voulu qu'elle ne s'arrête jamais. Un immense sourire se dessina sur les lèvres de Rose.

« Tu me reconnais ? Tu sais qui je suis ? Demanda-t-elle.
-Bien sûr. »

Rose se précipita vers lui et se jeta dans ses bras. Le Docteur écarquilla les yeux lorsqu'il réalisa qu'il ne s'agissait pas d'une illusion. Il enroula ses bras autour d'elle, la serrant plus fort contre lui. Il ne savait pas comment, ni pourquoi Rose était revenue, mais en ce moment précis, il s'en fichait. Tout ce qui comptait, était le fait qu'elle se trouvait enfin dans ses bras après tous ces siècles passés loin d'elle. Il inspira profondément, enivré par son parfum. Rose se recula légèrement. Elle posa sa main délicatement sur sa joue et détailla son visage.

« Tu t'es régénéré, dit-elle.
-Nouveau Docteur.
-New new new Docteur.
-Exactement, sourit-il. »

Le Docteur eut soudain peur que Rose n'aime pas sa nouvelle apparence, mais il fut rassuré lorsqu'elle lui sourit.

« Tu portes un nœud papillon, dit Rose.
-Les nœuds papillon, c'est cool, répondit-il en le réajustant. »

Il lui prit la main et leurs doigts s'entrelacèrent.

« Rose, comment est-ce possible ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Rose le regarda avec inquiétude.

« Ça fait tellement longtemps que j'essaye de te retrouver. Il fallait que je te prévienne. Les étoiles disparaissent.
-Les ténèbres approchent, termina le Docteur. »

Il comprit alors que Rose venait de son passé, qu'elle voyageait à travers les dimensions pour pouvoir le retrouver.

« Je l'ai déjà vécu, dit-il.
-Alors ça veux dire que je suis allée trop loin dans le future. »

Le Docteur acquiesça.

« Lorsque tu vas me retrouver, je ne me serais pas encore régénéré.
-Si je t'ai retrouvé et si l'univers n'est pas détruit, ça veux dire qu'on a réussi, conclut-elle. »

Le Docteur sourit et acquiesça. Il était tellement heureux de revoir Rose. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça.

« Alors, dit Rose. Est-ce que je peux savoir où est la future moi ? »

Rose vit le sourire du Docteur disparaître pendant une seconde avant qu'il ne se reprenne. Mais elle le connaissait et savait que malgré son sourire, quelque chose n'allait pas.

« Docteur ? »

Le Docteur la prit dans ses bras et la serra contre lui.

« Tout va bien Rose, dit-il. Tu es heureuse, je te le promets. »

Rose écarquilla les yeux, comprenant ce qu'il se passait.

« Combien de temps Docteur ? »

Il sourit tristement, sachant qu'elle voulait savoir depuis combien de temps ils n'étaient plus ensemble.

« Un peu plus de trois cents ans. »

Rose le serra un peu plus fort, sentant ses yeux lui piquer.

« Ça fait longtemps que je ne suis plus de ce monde. »

Rose s'écarta de lui. Son cœur se serra l'imaginant seul à bord du TARDIS.

« Tu ne voyages pas seul n'est-ce pas ? Tu as trouvé quelqu'un ? »

La tristesse envahit le Docteur lorsqu'il repensa à ce jour fatidique à Manhattan.

« J'ai voyagé quelques temps avec les Pond, je suis sûr que tu les aurais aimé. Mais on a été séparé.
-Et depuis ? Demanda-t-elle en lui serrant la main.
-En ce moment, je voyage seul. C'est mieux ainsi.
-Non, ce n'est pas mieux. Tu ne dois pas rester seul. Promets-moi. Promets-moi que tu ne resteras pas seul. Que tu trouveras quelqu'un. Promets-le moi. »

Il leva la main de Rose vers ses lèvres et y déposa un baiser.

« Ne t'inquiète pas pour moi. »

Il ne pouvait pas lui promettre qu'il trouverait quelqu'un. Il ne voulait pas que la dernière fois qu'il la voit, il lui fasse une nouvelle promesse qu'il ne pourrait pas tenir. Il sourit et lui caressa la joue, mais il ne put empêcher son cœur de se serrer. Il savait qu'il n'avait plus que quelques minutes à passer avec elle avant qu'elle ne disparaisse de sa vie pour de bon. Il se souvint alors de leur adieu sur la plage de Bad Wolf et il ne comptait pas laisser passer sa chance une nouvelle fois.

« Rose Tyler. Je n'aurais peut-être plus l'occasion de te le dire. Je t'aime. Quoi qu'il se passera, je t'aime.
-Je t'aime Docteur. »

Le Docteur sourit de plus en plus. Il rapprocha ses lèvres de celles de Rose et l'embrassa. Il se dit que peut-être, ce moment pouvait durer pour toujours, comme ils se l'étaient promis. Il pouvait lui demander de rester avec lui. Ils voyageraient ensemble et ils recommenceraient leur vie où elle s'était arrêtée. Il avait la chance d'être réuni avec la femme qu'il aimait et pour une fois, il voulait être égoïste. Il se dit que l'univers lui devait bien ça après lui avoir tout pris. Mais il savait qu'il ne pouvait pas demander à Rose de rester avec lui. Elle devait le retrouver dans le passé et vivre heureuse avec son clone. Avoir droit à la vie qu'il ne pourrait jamais lui donner.

Le Docteur s'écarta légèrement de Rose et lui murmura quelque chose à l'oreille. Rose écarquilla les yeux. Il s'agissait d'une langue qu'elle n'avait jamais entendu auparavant. La langue la plus mélodieuse qu'elle n'ait jamais entendu. Elle comprit alors qu'il venait de lui dire qu'il l'aimait dans sa langue, la langue de Gallifrey. Le Docteur se dit qu'il aurait voulu lui dire tellement plus. Il aurait voulu lui dire son nom et il avait toujours cru quand ils voyageaient ensemble qu'un jour il partagerait ce secret avec elle. Mais l'univers avait décidé que celle à qui il devait dire son nom était River. Alors, il pouvait au moins lui dire ce qu'il ressentait dans sa langue. Il sourit et essuya les larmes qui coulaient sur la joue de la jeune femme.

« Il va falloir bientôt que tu partes, n'est-ce pas ? Demanda-t-il. »

Rose acquiesça.

« Je te retrouverai bientôt, dit-elle. »

Le Docteur sourit et l'embrassa une dernière fois.

« Au revoir Rose Tyler.
-Au revoir Docteur. »

Le Docteur fit quelques pas en arrière sans quitter Rose du regard et au bout de quelques secondes, la jeune femme disparut. Le Docteur ferma les yeux et soupira. Si seulement Rose avait pu rester un peu plus longtemps. Si seulement leur histoire avait pu se terminer différemment. Mais malgré tout, le Docteur sourit. Il avait pu revoir Rose et la tenir dans ses bras une dernière fois et surtout, il avait enfin eu le courage de lui dire se qu'il ressentait. Il se dirigea vers la console du TARDIS et quitta le XXIe siècle. Lorsqu'il arriva à sa prochaine destination, il découvrit les rues enneigées du Londres Victorien.

 

Fin

 

2 septembre 2014

Une simple conversation

Une simple conversation

 

Fandom : Glee

Pairing : Puck x Rachel

 

Résumé : Puck avait un frère dont il n'avait jamais entendu parler. Il regarda son téléphone et alla dans son répertoire. Il fit défiler les noms jusqu'à ce qu'il s'arrête sur un en particulier. Celui de Rachel.

 

Disclaimer : Glee est une série de Ryan Murphy.

 


Puck raccrocha le téléphone et soupira. Monsieur Schuester venait de l'appeler. Apparemment, il avait un frère. Un frère dont il n'avait jamais entendu parler. Mais cette nouvelle ne l'avait surpris qu'à moitié. Après tout, il devait avoir un tas d'autres frères et sœurs dans tout l'Ohio. Monsieur Schuester lui avait demandé de venir à Lima et parler à son frère. Jake. Et il ne savait pas quoi faire. Puck regarda son téléphone et alla dans son répertoire. Il fit défiler les noms jusqu'à ce qu'il s'arrête sur un en particulier. Celui de Rachel. Ils s'étaient parlés que deux ou trois fois depuis qu'ils avaient quitté Lima. Mais il avait besoin de parler à une amie et il savait que Rachel comprendrait.

Depuis qu'il avait rejoint le Glee Club au lycée, elle avait toujours été là pour l'écouter, même quand il ne le méritait pas forcément. Elle avait été là à la naissance de Beth, quand il s'était fait arrêter ou quand il se trouvait trop stupide pour avoir son diplôme.

Il composa le numéro et attendit. Une sonnerie. Deux sonnerie et elle décrocha.

« Allô !
-Rachel.
-Noah ? »

Elle était surprise et ne semblait pas s'attendre à ce qu'il l'appelle. Ils commencèrent à discuter de banalités, jusqu'à ce que Rachel finisse par lui demander :

« Noah, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Puck soupira. S'il voulait lui parler, c'était le moment.

« Monsieur Schuester vient de m'appeler. Mon frère est à McKinley.
-Tu as un frère ? »

Entendre quelqu'un le dire à haute voix lui semblait encore plus réel.

« Il s'appelle Jake.
-Tu n'en avais jamais parlé, dit Rachel.
-Je n'étais même pas au courant. »

Mais en y réfléchissant bien, il se souvenait quand il était enfant de ces disputes incessantes entre ses parents à cause d'un bébé. Il n'avait pas osé aborder le sujet avec sa mère car il voyait bien que ça la rendait triste et avec le temps, il avait fini par oublier cette histoire.

« Je ne vois pas ce que vient faire monsieur Schuester dans cette histoire, dit Rachel.
-Jake causerait quelques problèmes. Il a même balancer des partitions lors des auditions pour le Glee Club. Schuester pense que je pourrais l'aider et peut-être le faire accepter à rejoindre le Glee Club. D'après lui, ça pourrait l'aider comme ça a été le cas pour moi.
-Et qu'est-ce que tu vas faire ? »

Puck soupira.

« J'en sais rien. Après tout, je ne le connais même pas.
-Pourtant c'est ton frère. »

C'était dit. Jake était son frère. Qu'il le veuille où non et il avait besoin de lui.

« C'est vrai. »

Il resta silencieux quelques secondes.

« Et toi dis-moi, reprit-il. Comment se passe ta nouvelle vie new-yorkaise ?
-Mieux maintenant que Kurt est là. On a pris un appartement ensemble. Ce n'est pas le meilleur quartier qu'il soit, mais au moins c'est chez nous.
-Et la NYADA ?
-Génial, oui, vraiment. Tout se passe bien. »

Puck sut au son de sa voix que tout ne se passait pas aussi bien qu'elle le disait.

« Pourtant, ça n'a pas l'air d'aller si bien que ça, dit-il. »

Rachel soupira.

« Ma prof de danse me déteste depuis le premier jour. »

Rachel continua de lui raconter ce qu'il se passait à la NYADA et Puck l'écouta. Sa professeur de danse la détestait peut-être, mais elle avait réussi à impressionner Carmen Tibideaux lors de son premier cours. Ils continuèrent à discuter jusqu'à ce que Rachel finisse par lui demander :

« Est-ce que tu as des nouvelles de Finn ?
-Pas depuis que je suis arrivé à L.A. »

Rachel ne répondit rien et Puck décida de changer de sujet. Il se doutait bien que parler de Finn était un sujet sensible.

« Sam m'a appelé. Tu savais qu'ils refaisaient une semaine Britney Spears au Glee Club ? »

Leur discussion continua encore de nombreuses minutes et avant de raccrocher, Rachel lui dit :

« Je sais que tu prendras la bonne décision pour ton frère. »

Tous deux raccrochèrent. Parler avec Rachel l'avait aidé et maintenant il savait quoi faire concernant Jake. Il attrapa les clés de sa voiture et prit la route en direction de Lima.

 

Fin

 

1 avril 2014

Pour toujours

(Doctor Who) Pour toujours

 

Fandom : Doctor Who

Pairing : Nine x Rose, Ten x Rose, Tentoo x Rose, Eleven x Rose

 

Résumé : Le Docteur avait toujours fait parti de la vie de Rose. Qu'il soit l'homme qu'elle avait rencontré enfant ou celui qui se tenait près d'elle, lui tenant la main.

 

Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.

 


La première fois que Rose était tombée amoureuse, elle n'avait que six ans. Il s'appelait Daniel Kent et il n'était seulement arrivé que depuis quelques semaines dans son école. Toutes les filles de la classe étaient amoureuses de lui, Rose y compris. Un jour, alors que sa mère l'avait emmené au parc, elle avait rencontré Daniel et l'avait invité à jouer au ballon avec elle. Rose avait été la plus heureuse des petites filles quand il avait accepté.

Cela faisait une demie heure qu'ils jouaient ensemble. Leurs mères, elles, discutaient assises sur un banc, un peu plus loin. Les deux enfants continuaient de jouer, mais Daniel avait frappé plus fort dans le ballon, ce qui fit que Rose n'avait pas réussi à le rattraper. Le ballon s'éloignait et la petite fille se mit à courir après. Elle courut de plus en plus vite et finit par l'attraper. Elle sursauta lorsqu'elle entendit un klaxon. Rose leva la tête et vit une voiture arriver droit sur elle. La petite fille ne s'était pas aperçue qu'elle était sur la route et était pétrifiée. Elle tenait le ballon dans ses bras, mais n'arrivait plus à bouger ses jambes. Elle sentit soudain quelqu'un la soulever et courir jusqu'au trottoir. La personne reposa la petite fille qui tremblait comme une feuille. Rose leva les yeux et vit qu'il s'agissait d'un homme qui venait de la sauver. Elle le trouvait très grand, ses cheveux bruns étaient coiffés en bataille et ses yeux marrons la regardaient avec inquiétude. Il portait un long manteau marron par dessus un costume bleu et avait des baskets rouges. Il s'accroupit pour être à sa hauteur, posa ses mains sur ses épaules et vérifia si elle allait bien.

« Rose, dit l'homme. Tu vas bien ? Tu n'as rien ? »

Rose, encore choquée, lui répondit timidement qu'elle n'avait rien, tout en se demandant qui était cet homme et comment il connaissait son prénom. Mais étrangement, Rose n'avait pas peur, bien au contraire. Il venait de lui sauver la vie, comme le faisaient les héros dans les dessins animés qu'elle regardait.

« Rose ! »

La petite fille regarda derrière l'homme et vit sa mère arriver vers eux en courant. Rose s'écarta de l'homme et se mit à courir à son tour vers sa mère et se jeta dans ses bras. Toutes deux fondirent en larmes.

« Tu imagines ce qu'il aurait pu se passer Rose, pleura Jackie. J'ai eu tellement peur. Ne recommence plus jamais, tu m'entends ? »

Rose acquiesça et Jackie la serra plus fort contre elle. La petite fille tourna la tête vers le trottoir, mais l'homme avait disparu. À partir de ce jour, Daniel Kent n'avait plus aucune importance pour elle.

~00~

Les années passèrent et avec le temps Rose oubliait de plus en plus le visage de l'homme qui l'avait sauvé. Elle ne l'avait plus jamais revu depuis ce jour mais espérait toujours le croiser à chaque fois qu'elle voyait un homme porter un long manteau marron. Mais même si les traits de son visage avait disparu de sa mémoire, il restera toujours l'homme qui lui avait sauvé la vie.

Rose était maintenant âgée de seize et tout ce dont elle rêvait, était de quitter son petit appartement de Powell Estate, de parcourir le monde et de vivre une vie remplie d'aventures. Le lycée était secondaire pour elle et elle préférait sécher les cours avec Shareen, plutôt que de rester assise toute la journée dans une salle de classe.

Rose était assise dans le canapé du salon, tenant un coussin dans ses bras et essayant de ne pas croiser le regard de sa mère. Jackie, quant à elle, faisait les cents pas devant sa fille et était furieuse. Plus tôt dans la journée, elle avait été convoquée dans le bureau du principale du lycée, après que Rose ait été prise entrain de fumer dans les toilettes.

« Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ! S'exclama Jackie. Tu te rends compte de ce que tu as fais. Tu as de la chance de ne pas avoir été renvoyée. »

Quelqu'un sonna à la porte.

« On en a pas finit, dit Jackie en pointant Rose du doigt. Ne crois pas t'en tirer comme ça. »

Rose leva les yeux au ciel, tandis que Jackie alla ouvrir. Derrière la porte se trouvait un jeune homme qui avait un peu plus de vingt ans, les cheveux châtains, les yeux vert et une mâchoire carré. Il était assez grand et Jackie le trouvait habillé d'une drôle de façon avec une veste en tweed et un nœud papillon.

« Madame Tyler, dit-il en lui secouant énergiquement la main. Je me présente, John Smith, le nouveau professeur particulier de votre fille.
-Un professeur particulier ? »

Jackie retira sa main et le regarda de la tête aux pieds. Il entra dans l'appartement des Tyler et alla directement au salon, où Rose, toujours dans le canapé, le regardait curieusement. Jackie arriva tout de suite après lui, prête à le faire partir de force.

« Je n'ai jamais appelé de professeur particulier, dit-elle.
-C'est exact, mais c'est une demande spéciale. »

Il sortit une carte qu'il montra à Jackie. Cette dernière écarquilla les yeux.

« Vous venez de la part de la Reine ! S'exclama-t-elle.
-Sa Majesté a à cœur l'éducation de ses sujets. »

Rose fronça les sourcils. Elle trouvait cette histoire plus qu'étrange. Après tout, pourquoi la Reine enverrait-elle un professeur particulier pour l'aider dans ses devoirs. Mais voir un document officiel de la famille royale avait l'air de rassurer Jackie.

« Je vous préviens tout de suite, dit-elle. Je n'ai pas de quoi vous payer.
-Ne vous inquiétez pas, tout a été réglé. »

Il se tourna vers Rose, lui lançant un immense sourire.

« Bien, dit-il. Si nous commencions maintenant. »

C'était la première fois que la jeune fille voyait quelqu'un d'aussi enthousiaste pour lui donner un cours. Mais elle savait que lorsqu'il découvrirait le cas désespéré qu'elle était, il prendrait ses jambes à son cou pour trouver un travail plus intéressant.

Mais il n'en fit rien. Le professeur John Smith venait aider Rose deux fois par semaine et la jeune fille se surprise à attendre avec impatience le prochain cours. John n'était pas un professeur comme les autres. Tout semblait plus facile avec lui et il avait été le premier à lui dire qu'elle était intelligente. Grâce à lui, elle avait repris confiance en elle. Ses notes remontaient et pour la première fois, Rose était fière de ce qu'elle accomplissait. Avec le temps, tous les deux étaient devenus amis, passant beaucoup de temps à discuter, même si John restait très vague sur son passé.

« C'est étrange, dit Rose en l'observant. Vous ne ressemblez pas à un John Smith.
-Comment ça ? Lui demanda-t-il en souriant.
-John Smith est un nom beaucoup trop commun. Tout le contraire de vous.
-Et comment voudrais-tu m'appeler ? »

Rose réfléchit quelques secondes, avant de lui répondre avec un immense sourire :

« À vrai dire, je ne sais pas. Je pense que je vais vous appeler Professeur. »

C'est ainsi que Rose commença à appeler John Smith 'Professeur'. Elle l'appelait Professeur avec une telle affection que John ne pouvait s'empêcher de sourire à chaque fois. Mais Rose ne comprenait pas pourquoi il avait toujours cette tristesse dans le regard, comme s'il espérait qu'elle prononce un autre nom. Il ne fallut que peu de temps avant que Rose ne réalise qu'elle était tombée amoureuse de John Smith, cet homme qui trouvait que les nœuds papillon étaient cool et qui aimait les bâtonnets de poisson avec de la crème anglaise. Mais Rose n'avait jamais osé révéler ce qu'elle ressentait, par de peur de perdre son amitié.

Malheureusement, tous ces moments passés avec le Professeur se sont terminés lorsqu'au bout d'une année, il lui annonça qu'il devait partir à l'étranger pour le travail. Il ne précisa pas de quel genre de travail il s'agissait, mais il était très intelligent et Rose l'imagina entrain d'enseigner dans une prestigieuse université. Le jour où il dut lui dire au revoir fut le pire qu'elle avait vécu.

« Est-ce qu'on se reverra ? Demanda Rose, les yeux remplis de larmes. »

Il la prit dans ses bras et la jeune fille essaya de profiter de ses dernières minutes passées avec lui. Il se recula légèrement et essuya avec son pouce les larmes qui coulaient sur sa joue.

« Je te le promets Rose. Mais lorsque l'on se reverra, je serai différent.
-Vous aurez une nouvelle coiffure ? Essaya-t-elle de plaisanter. »

Le Professeur lâcha un petit rire.

« Si on veux, répondit-il. Disons que je n'aurai plus cette tête bizarre que tu vois. »

Il lui déposa un baiser sur le front et Rose ferma les yeux.

« Au revoir Rose Tyler. »

Rose sut à ce moment là que John Smith était sorti de sa vie et qu'elle ne le reverrait plus.

~00~

Quelques mois étaient passés depuis que John Smith était parti et Rose avait rencontré Jimmy Stone. La plus grosse erreur de sa vie, comme elle le disait. Il était plus âgé qu'elle et était musicien. Pour lui, elle était partie de chez elle et avait abandonné le lycée. Jackie avait tout fait pour la faire changer d'avis, mais sans succès. Malheureusement le conte de fée c'était transformé en cauchemar quand Jimmy était parti du jour au lendemain, en la laissant seule et sans argent. Rose ne savait pas ce qu'elle serait devenue si sa mère ne lui avait pas pardonné et si elle et Mickey ne l'avaient pas aidé.

L'année 2004 se terminait et Rose avait bien l'intention de faire de 2005 une année meilleure, de profiter de cette seconde chance à laquelle elle avait eu droit après le désastre qu'avait été sa vie avec Jimmy. C'est avec ces bonnes résolutions qu'elle rencontra cet homme en rentrant chez elle.

Sur le moment, elle pensait qu'il s'agissait juste d'un homme ayant un peu trop fait la fête pour le réveillon. Étrangement, il lui semblait si familier. Sans le savoir, il lui avait redonné espoir en lui disant que l'année qui arrivait allait être une très belle année. Mais c'est lorsqu'elle était pratiquement arrivée à son appartement qu'une vision d'un homme portant un long manteau marron lui revint à l'esprit. Il s'agissait de l'homme qui lui avait sauvé la vie quand elle était enfant. C'est impossible, pensa-t-elle. Il lui avait sauvé la vie il y avait treize ans et c'était comme s'il n'avait pas vieilli. Elle fit demi-tour, courant dans les escaliers. Elle devait savoir s'il s'agissait bien du même homme. Mais lorsqu'elle arriva en dehors de l'immeuble, il avait disparu.

~00~

La vie de Rose s'écoulait tranquillement. Bien trop tranquillement à son goût. Elle avait l'impression que l'année 2005 n'aurait rien de fantastique, contrairement à ce que lui avait prédit cet inconnu. Rose avait trouvé un travail de vendeuse à Henrik's et elle avait l'impression que toutes ses journées se ressemblaient. Elle se réveillait, prenait le bus, travaillait, rentrait chez elle et allait se coucher pour ensuite recommencer le lendemain. Rose s'était résous à passer le reste de sa vie ainsi.

Un jour, sa vie bascula lorsqu'elle rencontra cet homme extraordinaire qu'était le Docteur. Il était apparu, lui sauvant la vie en lui prenant la main et en lui disant un mot. Un seul mot qui changea tout : courez. Il lui avait montré les étoiles et l'avait emmené jusqu'au bout de l'univers. Sa rencontre avec le Docteur ne se résumait pas seulement aux voyages dans le temps et l'espace. Il lui avait montré une façon différente de vivre sa vie. Grâce à lui, elle avait changé et aimait la personne qu'elle était devenue.

~00~

Rose était assise dans le canapé qui se trouvait dans la bibliothèque du TARDIS et lisait Un chant de Noël de Charles Dickens. Rencontrer Dickens était une aventure qu'elle n'aurait jamais imaginer vivre. Le TARDIS avait amené Rose jusqu'à la bibliothèque comme s'il savait ce dont la jeune fille avait besoin. Rose avait encore un peu de mal à accepter que le vaisseau soit télépathe, mais l'idée ne l'effrayait plus autant qu'avant. Rose s'installa confortablement dans le canapé, profitant du calme qui régnait avant leur prochain voyage. Elle entendit la porte s'ouvrir et leva la tête pour voir le Docteur entrer.

« Je vois que tu as trouvé la bibliothèque, dit-il en s'avançant vers elle.
-Le TARDIS m'a guidé. »

Rose lui fit une place près d'elle et le Docteur s'assit. Il jeta un coup d'œil sur le livre qu'elle tenait.

« Un chant de Noël. Un très bon choix.
-J'ai eu envie de relire ce livre.
-Je peux ? »

Rose acquiesça et lui tendit le livre. Le Docteur lut les premières lignes de la page où la jeune fille s'était arrêtée.

« J'adore ce passage ! Déclara-t-il en souriant. »

Il se cala dans le canapé et commença à lire à haute voix. Rose chercha une position un peu plus confortable et l'écouta attentivement. Le Docteur continua sa lecture et peu à peu Rose s'approcha de lui, jusqu'à ce qu'elle pose sa tête sur son épaule. Depuis ce jour, dès qu'un moment de calme se produisait dans le TARDIS, tous deux se retrouvèrent à la bibliothèque où le Docteur faisait la lecture à Rose et où celle-ci posait sa tête sur son épaule.

~00~

Tout changea quand le Docteur prit un autre visage. Rose avait eu la peur de sa vie quand elle avait vu cet homme à la place du Docteur. Il venait de se régénérer. Un nouveau Docteur, mais au final, il restait toujours celui qu'elle avait connu. Et pendant quelques secondes, lorsqu'il la regarda pour la première fois sous cette forme, elle crut le reconnaître. Cette impression passa quand sa régénération se déroula mal et que la Terre fut envahit par les Sycorax. Quelques heures plus tard, la Terre fut sauvée et le Docteur fêta Noël avec Rose, Jackie et Mickey. Il portait pour la première fois un long manteau marron et lui avoua que ce manteau lui avait été offert par Janis Joplin. C'est lorsqu'elle le vit ainsi que Rose comprit que l'homme qui l'avait sauvé quand elle était enfant et cet inconnu qu'elle avait croisé au jour de l'an n'était autre que le Docteur.

Le lendemain de Noël, Rose entra dans le TARDIS et vit le Seigneur du Temps arriver en même temps dans la salle des commandes.

« Alors ? Demanda Rose. Où allons-nous ?
-Je pensais que Londres serait une bonne idée, répondit-il en mettant les mains dans ses poches. Pourquoi ne pas repartir après le jour de l'an. Je ne voudrais pas que Jackie m'accuse de t'éloigner d'elle. »

Rose ne put s'empêcher de sourire. C'était la première fois qu'ils restaient aussi longtemps à un même endroit. Le Docteur s'avança vers elle presque timidement.

« Tu ne m'as pas dit ce que tu en pensais. »

Rose le regarda, se demandant de quoi il voulait parler et comprit qu'il lui demandait ce qu'elle pensait de sa régénération. Il avait changé, aussi bien physiquement que dans sa manière d'agir. Mais au final, il était toujours le même homme pour qui elle se battrait jusqu'au bout.

« Alors ? Demanda-t-il, inquiet. C'est une bonne différence, ou une mauvaise différence ? »

Rose sourit et lui réajusta sa cravate.

« Maintenant, c'est parfait. »

Un immense sourire illumina le visage du Docteur. Il prit la main de Rose et tous deux sortirent du TARDIS. La jeune fille sut alors qu'elle passerait toute sa vie auprès du Docteur. Ce n'est que quelques semaines plus tard, lorsqu'ils enquêtaient dans un lycée que Rose comprit qui était réellement le professeur John Smith. Le Docteur se régénérera à nouveau et pour une raison qu'elle ignorait encore, il avait voyagé dans son passé. Ce n'est que lorsque le Docteur lui avoua qu'elle pouvait passer toute sa vie avec lui, mais que lui ne pouvait pas passer toute sa vie avec elle que la réalité la rattrapa. Elle continuera à vieillir et mourra et le Docteur se retrouvera à nouveau seul. Leur aventure sur Krop Tor et la prédiction de la bête ne fit qu'augmenter leur peur qu'un jour tout s'arrêtera.

Rose était assise en tailleur sur son lit, feuilletant un magazine sans vraiment lire les articles qui s'y trouvaient. Elle n'arrivait pas à se concentrer après ce qu'il s'était passé à Krop Tor. Le Docteur frappa à sa porte et elle l'invita à entrer.

« Tu ne dors pas ? Demanda-t-il. »

Rose referma son magazine et secoua négativement la tête.

« Non. Après cette journée, j'ai du mal à trouver le sommeil.
-Tu veux que je te tienne compagnie ? Demanda-t-il en passant sa main dans les cheveux. »

Rose acquiesça et se décala pour lui faire une place. Le docteur retira sa veste et ses chaussures et s'assit près d'elle, se calant au bout du lit.

« Tu as l'air préoccupé, observa le Docteur.
-Je pensais à ce qu'il s'est passé à Krop Tor et... et à ce que la bête a dit. »

Le Docteur lui prit la main et la serra pour lui donner le réconfort dont elle avait besoin.

« Rose, elle a menti. Il ne t'arrivera rien, je te le promets. »

Rose sourit. Il avait raison. La bête avait surement menti pour les déstabiliser.

« Si nous parlions d'autre chose, annonça le Docteur. Où voudrais-tu aller ? »

La jeune fille savait qu'il changeait de sujet pour qu'elle pense à autre chose. Ils parlèrent pendant un long moment de leur prochaine destination. Quelle époque ou quelle planète ils pourraient visiter. Rose avait sa tête posé sur l'épaule du Docteur et la fatigue commençait à l'envahir. Le Seigneur du Temps le remarqua.

« Tu es fatiguée, dit-il. Je vais te laisser dormir. »

Le Docteur s'apprêtait à se lever quand Rose le retint par le bras.

« Attends. »

Le Docteur tourna le regard vers elle.

« Tu peux rester avec moi ? »

Rose savait que lorsqu'elle se retrouverait seule, la peur reviendrait l'envahir. Elle avait besoin de savoir qu'il était près d'elle et non pas perdu à jamais dans ce trou noir. Le Docteur acquiesça. Après tout, lui non plus n'avait aucune envie de rester seul. Il se dit qu'il attendrait jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Il s'allongea et la prit dans ses bras. Rose posa la tête sur son torse, se concentrant sur les battements de ses cœurs. Ils restèrent ainsi, plusieurs minutes sans parler, profitant de ce moment passé dans les bras l'un de l'autre.

« Rose, murmura le Docteur.
-Oui.
-Combien de temps vas-tu rester avec moi ? »

Rose leva le regard vers lui et lui sourit.

« Pour toujours. »

Un immense sourire illumina le visage du Docteur et il lui déposa un baiser sur le front. C'était une promesse qu'ils s'étaient faite et rien ne pourra jamais les séparer. Rose posa à nouveau la tête sur son torse et finit par s'endormir, bercée par les battements régulier de ses cœurs. Le Docteur ne put se résoudre à partir et resta ainsi, avec Rose dans ses bras, jusqu'à ce qu'elle se réveille.

~00~

Rose se trouvait à nouveau sur cette maudite plage, regardant le TARDIS disparaître à jamais. C'était fini. Les murs entre les dimensions se refermaient et plus jamais elle ne reverrait le Docteur. Et à ce moment précis, elle le détestait. Elle le détestait de l'avoir abandonné à nouveau alors qu'il lui avait promis que jamais ça n'arriverait. Il était parti sans un regard, sans un mot, sans lui avoir demandé ce qu'elle voulait.

Rose sentit le clone du Docteur lui prendre la main et elle leva les yeux vers lui. Ils avaient le même regard, le même sourire, la même personnalité, mais un seul cœur et une seule vie qu'il voulait passer avec elle. Le Docteur lui avait dit qu'ils étaient pareils, mais portant, il n'était pas lui. Comment pouvait-il croire qu'elle serait heureuse avec son double, en sachant que le Docteur était quelque part dans l'autre univers. Elle n'aurait pas dû l'embrasser, pensa-t-elle. Elle l'avait fait sans réfléchir, heureuse d'avoir entendu les mots qu'elle attendait que le Docteur lui dise depuis si longtemps. Mais c'était une erreur. Rose regarda leur main entrelacées et retira la sienne.

« Je suis désolée, dit-elle. »

Elle s'éloigna un peu plus loin. Elle savait qu'il n'y était pour rien dans cette situation et que lui aussi subissait la décision du Docteur. Mais elle avait besoin d'être seule.

« Rose. »

Il voulut la suivre, mais Jackie le retint par le bras.

« Docteur, laissez-lui du temps. Tout va s'arranger, mais laissez-lui un peu de temps. »

Le Docteur acquiesça et se dit que pour une fois, il allait écouter Jackie. Il laisserait le temps qu'il faudra à Rose. Il l'attendrait et serait toujours là pour elle.

Les jours passèrent, le Docteur s'était installé dans la chambre d'amis de l'appartement de Rose. Il vivait maintenant sous un autre nom et Pete l'avait engagé en tant que consultant à Torchwood.

« Il vous faudra une nouvelle identité, lui avait dit Pete. Vous ne pouvez pas garder Docteur comme nom. »

Le Docteur ne mit que quelques secondes pour se décider.

« John Noble. »

Noble. Se sera parfait, pensa-t-il. Après tout, c'était grâce à Donna s'il existait et il aura un peu plus de sa meilleure amie avec lui. Il savait ce qui était arrivé à Donna et ce que le Docteur avait dû faire. Il savait qu'un cerveau humain ne pourrait jamais supporter tout le savoir d'un Seigneur du Temps.

« Est-ce qu'il va t'arriver la même chose ? Demanda Rose après que John lui ait expliqué ce qui était arrivé à Donna.
-Non, lui avait-il répondu. Je ne suis qu'à vingt-cinq pour cent humain. Ce qu'il s'est produit avec Donna ne m'arrivera pas. »

Rose était soulagée et John ne put s'empêcher de penser que peut-être ils pourraient être heureux tous les deux. John lui prit la main et la serra. Leurs doigts s'entrelacèrent automatiquement, comme ils l'avaient toujours fait. Rose eut un pincement au cœur en regardant leurs mains, parfaites ensemble, comme cela l'avait toujours été.

Deux semaines passèrent, Rose et John passaient beaucoup de temps ensemble, ayant repris leurs habitudes qu'ils avaient quand ils étaient à bord du TARDIS. Mais Rose se refusait à ressentir plus que de l'amitié pour John. Elle avait l'impression de trahir le Docteur.

« Rose, qu'est-ce qu'il ne va pas ? Demanda Jackie. »

Toutes deux déjeunaient dans un petit restaurant près des locaux de Torchwood.

« Ça va, ne t'inquiète pas, répondit Rose.
-Ça ne se passe pas bien avec le Docteur ?
-John, répondit aussitôt Rose. Il s'appelle John. Il n'est pas... Il n'est pas lui.
-Rose... »

Jackie regarda tristement sa fille et soupira.

« Rose, il est le Docteur.
-Tu ne comprends pas.
-Au contraire, je comprends très bien. »

Jackie reposa sa fourchette et regarda sa fille. Elle avait vu à quel point Rose avait été malheureuse quand elle s'était retrouvée dans ce nouveau monde. Elle commençait seulement à aller mieux depuis qu'elle travaillait sur la construction de ce canon pour retrouver le Docteur. Et il était hors de question qu'elle laisse Rose replonger dans les ténèbres alors qu'elle pourrait être heureuse.

« Tu crois que ça a été facile quand j'ai vu Pete. Il ressemblait à l'homme que j'avais épousé. Tout en lui me faisait penser à ton père, à l'homme qu'il aurait pu devenir s'il était toujours parmi nous. Il était Pete, mais il n'était pas mon Pete. Je sais qu'il ressentait la même chose, je n'étais pas sa Jackie. Et plus le temps passait, plus je tombais amoureuse de lui et je culpabilisais. J'avais l'impression de trahir ton père. Mais vivre dans le passé nous rendait malheureux. Alors on a avancé ensemble. On est enfin une famille et jamais je ne regretterai une seule seconde. »

Des larmes coulaient sur les joues de Rose et sa mère lui prit la main.

« Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai détester le Docteur, continua Jackie. Mais il y a une chose pour laquelle j'étais sûre, c'est qu'il t'aime et te permettre d'être avec John est la plus belle preuve d'amour qu'il puisse te donner. Ne laisse pas passer cette chance d'être heureuse. »

Rose ne répondit rien. C'était la première fois que sa mère lui racontait ce qu'elle avait vécu avec Pete. Elle eut l'impression de se sentir moins seule. Le soir venu, en rentrant chez elle, Rose trouva John dans le salon, étudiant les archives du canon dimensionnel.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle en s'approchant de lui.
-Rose ? Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt.
-John, qu'est-ce que tu fais ? »

John soupira et passa sa main dans les cheveux.

« J'essaye de faire marcher le canon et faire en sorte qu'il ne détruise pas l'univers.
-Pourquoi fais-tu ça ? »

Rose s'assit près de lui et le regarda, attendant ses explications.

« Tant que tu ne seras pas avec lui, tu ne seras pas heureuse. »

Rose eut l'impression de recevoir un électrochoc. Elle savait qu'il travaillait sur un projet depuis quelques jours, mais elle n'aurait jamais imaginé qu'il veuille la ramener auprès du Docteur. Il était prêt à tout sacrifier pour qu'elle soit heureuse. Rose se sentit très égoïste. Elle s'en voulait de lui avoir fait autant de mal sans s'en rendre compte. Elle lui prit la main et entrelaça ses doigts avec les siens.

« Arrête. S'il te plait, dit-elle.
-Rose... »

Il inspira profondément et la regarda droit dans les yeux.

« Il t'a laissé avec moi, et tu n'as pas eu le choix.
-Mais maintenant j'ai le choix. Et j'ai décidé de rester ici, avec toi. Alors s'il te plait, laisse-moi avoir le choix. »

Rose lui caressa la joue et le regarda pour la première fois depuis qu'ils étaient de retour dans le monde de Pete et vit ce visage si jeune avec ce regard si âgé qui avait vu la fin de l'univers. Un regard qu'elle avait vu des centaines de fois. C'est alors qu'elle comprit ce que le Docteur et Jackie avaient essayé de lui expliquer. John était le Docteur.

« Docteur, murmura-t-elle.
-Comment m'as-tu appelé ? Demanda-t-il avec un immense sourire.
-Docteur. »

Le visage de John s'illumina de plus en plus et il embrassa Rose. Il l'avait embrassé sur un coup de tête et eut peur qu'elle ne le repousse. Mais ses peurs et ses doutes s'envolèrent quand Rose répondit à son baiser.

~00~

Les années passèrent. Rose et John s'étaient mariés et avaient eu deux enfants. Leur vie était remplie de joies, de peines, de rires, de pleurs, de disputes, de réconciliations et de voyages à bord de leur propre TARDIS.

Rose était assise sur un banc dans un parc, auprès de son mari. Tous deux surveillaient leurs petits enfants qui jouaient un peu plus loin. Rose sentit la main de John se glisser dans la sienne et sourit en le regardant. Elle repensait à sa vie et ne l'aurait échangé pour rien au monde. Le Docteur avait toujours fait parti de sa vie. Qu'il soit l'inconnu qui l'avait sauvé quand elle était enfant, son professeur, le Seigneur du Temps qui lui avait montré les étoiles ou l'homme à ses côté qu'elle avait épousé. Peu importe l'apparence qu'il avait ou qu'il soit dans cet univers ou dans un autre. Elle aimerait le Docteur jusqu'à son dernier souffle.

« Combien de temps vas-tu rester avec moi ? Demanda-t-elle à son mari. »

John la regarda et sourit.

« Pour toujours. »

 

Fin

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Les créations de Sofya
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité